ARTICLE "LE SOIR D'ALGERIE" SUR LE ROMAN "MANAR, L'ENFANT DE L'ESPACE" de Mohamed BOUDIA
MANAR, L'ENFANT DE L'ESPACE DE MOHAMED BOUDIA
«L'intelligence ne se mesure pas de la tête
aux pieds, mais de la tête au ciel.»
L
' auteur est né à Chlef en 1944. Il effectue ses études primaires à l'école Lallemand, puis fréquente le lycée mixte d'Orléansville. II est aussi élève du CNTE de Toulouse et de l'Ecole universelle de Paris. Ensuite, il réussit le concours d'entrée à l'Ecole Normale Nationale d'Enseignement Technique. Le cursus terminé, il est rédacteur à l'inspection académique de cette même ville, puis il intègre l'enseignement technique en tant que professeur, avant de terminer sa carrière dans l'administration au poste de directeur de CEM. Manar est un roman de science-fiction. Il met en scène Nabil, qui aime à regarder longuement le ciel, comme pour l'interroger. De cette contemplation nocturne naîtra une constatation. En effet, cette observation galactique lui procure un grand bienfait. Plus impressionnant encore, dans le fourmillement stellaire, une étoile brille beaucoup plus fort que les autres. Au fur et à mesure qu'il se plonge dans ses méditations célestes, il appréhende l'architecture d'un monde qui tend à se rapprocher curieusement de lui comme un astronome qui se dote de matériel de plus en plus sophistiqué. Quelque chose qu'il n'arrive pas, pour l'instant, à s'expliquer l'attire vers ces gaz et ces poussières interstellaires formés après le fameux big-bang. Cet envoûtement va trouver son aboutissement le jour où parviendront à ses oreilles les murmures d'une voix très lointaine. Ces données vont être rassemblées dans un ordinateur très perfectionné et un génie de l'informatique va se mettre en devoir de les décrypter. Bien qu'incrédule, le savant va donner le résultat de ses investigations un extraterrestre nommé Manar, de la planète Terra II, cherche à entrer en communication avec Nabil. Il va falloir alors mettre au point un logiciel qui va rendre la conversation avec l'espace intersidéral beaucoup plus abordable pour les terriens. C'est ainsi que Manar va découvrir notre planète, mais va être horripilé de constater que tant de malheurs puissent l'accabler. Il se lance alors le défi de la rendre plus pacifique et plus équitable. La famille et l'entourage pensent à une farce informatique. C'est alors que Manar doit se rendre sur Terre par télétransportation. Son corps va se désintégrer et ses cellules vont se disperser dans l'espace avant de se réunir à leur arrivée sur Terre. Il va faire la démonstration de ses pouvoirs surnaturels en tirant sur son père, venu avec lui en tant que ministre plénipotentiaire de sa planète Terra II. Ce dernier va survivre grâce à une combinaison à toute épreuve. À partir de ce moment, s'imposera l'impérieuse nécessité de convoquer un congrès avec tous les chefs d'Etat afin de débarrasser la planète de tous ses fléaux. Ainsi, les décideurs sont tenus de se soumettre à un deal genre TSA (tout sauf les armes) pour pouvoir prendre connaissance des moyens à même de régler tous leurs problèmes vitaux, à savoir le trou dans la couche d'ozone, la prolifération des armes nucléaires, la famine, l'inégalité dans la répartition des richesses. Le projet véhiculé par ce roman de science-fiction, formulé sous cette forme, n'est pas réalisable. Néanmoins, l'auteur ne succombe pas à la fatalité. Il veut lancer un message fort à l'endroit des décideurs : notre planète est en danger et un sursaut salvateur est une urgence de l'heure. Les potentialités matérielles et humaines existent, mais il manque une dose de bonne volonté. Mohamed Boudia insiste surtout sur la religion et pense qu'elle doit être un moteur de paix et de solidarité. L'ONU serait sollicitée pour créer une structure planétaire capable de mieux répartir les richesses, ce qui contribuerait à éradiquer la misère et la pauvreté, de supprimer la pollution en diminuant les gaz à effet de serre et instaurer un mémorandum sur les armes nucléaires. Il rappelle une fameuse phrase de Napoléon III : «L'intelligence ne se mesure pas de la tête aux pieds, mais de la tête au ciel.»Medjdoub Ali
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