CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

INTRODUCTION ET EXPLICATIONS DES SOURATES DU CORAN


Sourate Al-Mu'minûn

Sourate Al-Mu’minûn (Les Croyants)

mardi 3 octobre 2000

Nom

Cette sourate doit son nom "al-mu’minûn" c’est-à dire "les croyants" à son premier verset.

Période de révélation

Autant le style que le thème de cette sourate indiquent qu’elle a été révélée au milieu de la mission Prophétique à la Mecque. En lisant entre les lignes,nous ressentons qu’un conflit acerbe a débuté entre le Saint Prophète et les infidèles de la Mecque, bien que la persécution qu’ils opéraient ne soit pas encore devenue tyrannique. Il semble que cette sourate a été révélée au paroxysme de la "Famine" à la Mecque (verset 75 et 76), qui d’après les traditions authentiques a eu lieu au milieu de la Misison Prophétique. En outre, d’après la tradition relatée par `Urwah Ibn Az-Zubayr, `Umar (Ibn Al-Khattâb) qui venait d’embrasser l’islam à cette époque dit "Cette sourate fut révélée en ma présence et je vis moi-même l’état du Prophète pendant la révélation. Quand la révélation toucha à sa fin, le Prophète dit "Je viens de recevoir dix versets, ceux qui sont capables de les honorer, iront assurément au Paradis." Alors, il récita les premiers versets de la sourate." (narré par Ahmad, At-Tirmidhî, An-Nasâ’î et Al-Hâkim).

Thèmes

Le thème central de cette sourate est une invitation aux hommes d’accepter et de suivre le Message du Saint Prophète. La sourate toute entière tourne autour de ce thème.

Liens Internes

Versets 1 à 11 : Le fait que les gens qui ont accepté le Message du Prophète font de plus en plus montre de nobles caractères est une preuve concrète de la véridicité du Message.

Dans les versets 12 à 22, l’attention a été attirée sur la création de l’homme et de l’univers pour souligner le fait que l’univers tout entier, y compris l’homme, est une preuve évidente de la véridicité du Message prophétique qui invite les hommes à accepter le Monothéisme et la vie dans l’Au-Delà.

Ensuite, dans les versets 23 à 54, les récits des Prophètes précédents et leurs communautés ont été cités en guise de preuves historiques de la véridicité du Message. Ces récits prouvent les points suivants :

  1. Les objections et les doutes que les antagonistes soulèvent contre le Message de Muhammad - paix sur lui - ne sont pas nouvelles. Elles avaient été soulevées auparavant contre les Prophètes précédents que ces mêmes antagonistes reconnaissent désormais comme envoyés de Dieu. Par conséquent, ils devraient tirer un enseignement de leur histoire et juger par eux-mêmes si ce sont les Prophètes qui étaient dans le vrai ou leurs détracteurs.
  2. Le Message du Monothéisme et de l’Au-Delà que Muhammad - paix sur lui - transmet est identique à celui apporté par les Prophètes précédents ; ils devraient donc l’accepter.
  3. Les conséquences subies par leurs prédécesseurs suite au rejet du Message de leurs Prophètes devraient leur servir d’avertissement.
  4. Tous les Prophètes ont apporté la même religion de Dieu et appartiennent tous à la même communauté. Hormis ces religions, toutes les autres religions ont été inventées par les hommes eux-mêmes et aucune ne provient de Dieu.

Après avoir relaté les récits des Prophètes, un principe fondamental a été énoncé dans les versets 55 à 67 : le succès et la prospérité dans la vie ici-bas n’est pas un critère de réussite au regard de Dieu. Si une personne jouit de prospérité, richesse, pouvoir etc. dans ce monde, cela ne signifie pas qu’elle est choyée par Dieu. De même, la pauvreté et l’adversité n’est pas une preuve du déplaisir de Dieu. Le vrai critère est la Foi (ou son absence). Cette déclaration était nécessaire car les détracteurs du Prophète, les grands chefs de la Mecque ainsi que leurs suiveurs, au vu de la prospérité dont ils bénéficiaient, avaient l’illusion que Dieu et leurs divinités leur étaient favorables. D’un autre côté, ils arguaient que la pauvreté et l’impuissance de Muhammad - paix sur lui - et de ses disciples était une preuve évidente que Dieu ne les agréait pas et qu’ils étaient damnés par leurs divinités.

Dans les versets 68 à 77, plusieurs arguments ont été avancés pour les persuader que Muhammad - paix sur lui - était un vrai Prophète de Dieu. Ils ont été avertis que la Famine (cf. les versets 75 & 76) n’était qu’une mise en garde et qu’ils auraient tout intérêt à réformer leur conduite de peur qu’un châtiment terrible ne s’abatte sur eux.

Dans les versets 78 à 95, ils ont à nouveau été invités à observer les Signes dans l’Univers et en eux-mêmes car ce sont des preuves claires de la véridicité du Message du Noble Prophète.

Puis, dans les deux versets suivants, le Prophète a reçu l’instruction de ne pas répondre au mal perpétré par les ennemis par le mal et de se prémunir contre les incitations de Satan.

En guise de clôture, les versets 98 à 118 disent en substance que les ennemis de la vérité ont été prévenus qu’ils auront à rendre compte dans l’Au-Delà et qu’ils subiront les conséquences de la persécution des Croyants. Par conséquent, ils devraient réformer leur comportement.

P.-S.

Traduit de l’anglais du site de l’association des étudiants musulmans de l’USC.


22/02/2011
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Sourate El Hajj

Sourate Al-Hajj (Le Pèlerinage)

mardi 3 octobre 2000

Nom

Cette sourate doit son nom (i.e. le pèlerinage) au verset 27.

Période de révélation

Vu que cette sourate présente à la fois les caractéristiques des sourates mécquoises et médinoises, les commentateurs ont divergé à propos de sa période de Révélation. Toutefois, à la lumière de son style et des thèmes qu’elle aborde, nous sommes d’avis qu’une partie de la sourate (les versets 1 à 24) a été révélée dans le dernier stade de la vie du Prophète à la Mecque, quelque temps avant l’hégire. Le reste de la sourate (versets 25 à 78) a été révélé au début de sa vie à Médine. Ainsi, la sourate comporte-t-elle les caractéristiques des sourates mécquoises et médinoises à la fois.

Le changement soudain de style à partir du verset 25 indique que les versets 25 à 78 ont probablement été révélés pendant le mois de Dhul-Hijjah de la première année après l’hégire. Ceci est déduit des versets 25 à 41 et confirmé par les circonstances de révélation des versets 39-40. Il semble que le mois de Dhul-Hijjah (le mois du pèlerinage) a occasionné chez les immigrants une nostalgie de leurs foyers à la Mecque. Naturellement, ils ont également pensé à leur Ville Sainte et de leurs congrégations de pèlerinage et ont été attristés par la pensée que les païens de Quraysh leur interdisent de visiter la Mosquée Sainte. Par conséquent, il se peut qu’ils aient même prié afin d’obtenir la Permission Divine de déclarer la guerre à ces tyrans qui les ont expulsés de leurs maisons et les ont privés de rendre visite à la Maison de Dieu et ont rendu difficile pour eux la poursuite de la voie de l’Islam. La révélation de ces versets a donc coincidé avec cette occasion psychologique. C’est pourquoi la raison de la construcion d’al-Masjid al-Harâm (La Mosquée Sacrée) a été citée. Il a été clairement dit que le pèlerinage est une obligation qui nous est enjointe dans l’adoration du Dieu Unique. Mais, ironiquement, par la suite, la mosquée a été vouée aux rituels païens et les croyants en un Dieu unique ont été privés de sa visite. En conséquence, la permission de déclarer la guerre à ces tyrans a été donnée afin de les expulser des lieux et d’établir la vertu et d’éradiquer le mal. D’après Ibn `Abbâs, Mujâhid, `Urwah Ibn Az-Zubayr, Zayd Ibn Ibn Aslam, Muqâtil Ibn Hayyân, Qatâdah ainsi que d’autres éminents commentateurs, le verset 39 est le premier verset donnant aux musulmans le droit de déclarer la guerre. Les recueils de hadîth et les ouvrages relatant la vie du Prophète confirment qu’à la suite de cette permission on a commencé véritablement les préparatifs de la guerre et la première expédition a été lancée sur la rive de la Mer Rouge dans le mois de safar en l’an 2 A.H. C’est ce que l’on connait sous le nom de l’expédition de Waddân ou Al-Abwâ’.

Thèmes

Cette sourate s’adresse aux :

  1. païens de la Mecque
  2. musulmans indécis
  3. vrais croyants.

Les païens ont été vigoureusement avertis : "Vous avez obstinément et impudemment persisté dans votre ignorance et dans votre confiance dans vos divinités au lieu de Dieu malgré leur incapacité totale et vous avez rejeté le Message Divin. Maintenant vous allez connaître le même destin que vos semblables ont jadis connu. Vous avez nui à vous-mêmes uniquement en rejetant Notre Prophète et en persécutant le meilleur élément de votre propre communauté. Maintenant vos fausses divinités ne pourront pas vous abriter de la colère de Dieu." En même temps, ils ont été blâmé plus d’une fois pour leur croyance polythéiste et des arguments probants ont été donnés en faveur du Tawhîd (monothéisme) et de l’Au-Delà.

Les musulmans vacillants qui ont embrassé l’Islam sans être prêts à endurer une quelconque difficulté ont été exhortés à cette occasion comme suit : "Quelle est cette foi que vous professez ? D’une part, vous êtes disposés à croire en Dieu et devenir Ses serviteurs à condition que l’on vous donne paix et prospérité. Mais, par ailleurs, dès que vous rencontrez une affliction ou une difficulté dans Son Chemin, vous abandonnez votre Dieu et vous cessez d’être Ses serviteurs. Vous devez garder à l’esprit que votre indécision ne peut pas prévenir les malheurs et les pertes que Dieu a prescrit pour vous."

En ce qui concerne les vrais croyants, ils ont été interpelés de deux manières :

  1. D’une manière générale incluant également tout le peuple d’Arabie

Les Croyants sont informés que les païens mécquois n’ont pas le droit de les empêcher de rendre visite à La Mosquée Sainte. Ils n’ont pas le droit de priver quiconque d’effectuer le pèlerinage car la Mosquée Sainte n’est pas leur propriété privée. Cette objection était non seulement justifiée mais a servi comme une réelle arme politique contre Quraysh. En effet, cette objection pose clairement la question aux autres clans d’Arabie : Les Quraysh sont-ils les serviteurs de la Mosquée Sainte ou bien en sont-ils les propriétaires ? Elle implique que s’ils ont réussi à priver les musulmans de pèlerinage majeur (Hadj) sans aucune protestation de la part des autres clans, alors ils pourraient par la suite avoir le cran de priver les membres des autres clans d’effectuer le pèlerinage majeur ou mineur (`Umrah) pour peu qu’ils aient des tensions avec Quraysh. Pour mettre en relief ce point, l’histoire de la construction de la Mosquée Sainte a été citée pour montrer qu’elle a été construite par le Prophète Abraham sous l’injonction de Dieu et qu’il a invité tous les peuples à y effectuer le pèlerinage. C’est pourquoi tous ceux qui venaient de l’extérieur de la Mecque avaient des droits équivalents à ceux des autochtones depuis le début. Il a également été dit clairement que cette Maison n’a pas été construite pour les rituels polythéistes mais pour l’adoration du Dieu Unique. Ainsi était-ce une pure tyrannie que d’y interdire l’adoration de Dieu alors que le culte des idoles y bénéficiait de tous les droits.

  1. D’une manière exclusive.

Afin de contrecarrer la tyrannie des Quraysh, les musulmans sont autorisés à les combattre. Ils ont également été commandés d’adopter une attitude juste quand le pouvoir finissait par leur être dévolu. De surcroit, les Croyants ont été officiellement baptisés "musulmans" : "Vous êtes les vrais héritiers d’Abraham et vous avez été choisis pour être témoins de la Vérité devant toute l’humanité. En conséquence, vous devez établir la prière et vous acquitter de la zakât (l’aumône légale), afin de devenir le meilleur modèle d’une vie droite et d’effectuer le jihad pour propager la Parole de Dieu." (versets 41, 77 &78) Il serait profitable de garder en vue les introductions aux sourates 2 (al-baqarah) et 8 (al-anfâl)

P.-S.

Traduit de l’anglais du site de l’association des étudiants musulmans de l’USC.


19/02/2011
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Sourate Al-Anbiyâ’ (Les Prophètes)

Sourate Al-Anbiyâ’ (Les Prophètes)

mercredi 20 septembre 2000

Nom

Cette sourate ne doit pas son nom à l’un de ses versets en particulier. Elle a été appelée al-anbiyâ’ (c’est-à-dire "les Prophètes") car elle passe en revue l’histoire de nombreux Prophètes. Néanmoins, c’est un nom symbolique et non pas un titre.

Période de révélation

Le thème de cette sourate et son style indiquent qu’elle a été révélée dans le troisième stade de la vie du Saint Prophète à la Mecque. (Voir l’introduction au chapitre 6).

Sujet

Cette sourate expose le conflit qui séparait le Saint Prophète et les chefs de la Mecque du temps de sa révélation. Elle répond aux objections et doutes soulevés au sujet de sa mission prophétique et de la doctrine du Tawhîd (i.e. le monothéisme) et de l’au-delà. Les chefs mecquois sont également blâmés pour leurs machinations contre le Saint Prophète et sont mis en garde contre les conséquences de leurs agissements iniques. Ils sont exhortés à cesser l’indifférence et l’insouciance qu’ils témoignent à l’égard du Message. A la fin de la sourate, ils sont informés que la personne qu’ils considèrent comme "une douleur et une affliction" leur est envoyée en réalité en tant que bénédiction.

Thèmes principaux

Dans les versets 1 à 47, les thèmes suivants sont discutés en particulier :

  1. L’objection des infidèles à l’idée qu’un humain puisse être un Messager, et que Muhammad — paix et bénédictions sur lui — était un Prophète, a été réfutée.
  2. Ils ont été pris à partie pour avoir soulevé des objections diverses et contradictoires entre elles à l’égard du Saint Prophète et du Coran.
  3. Il a été démontré que leur conception de la vie était erronée car elle était responsable de leur attitude indifférente et insouciante vis-à-vis du Message du Saint Prophète. Ils croyaient que la vie n’était rien d’autre qu’un jeu et un passe-temps, qu’elle n’avait aucune finalité ou justification, qu’ils n’auraient pas à rendre compte et qu’il n’y aurait aucune récompense ni châtiment.
  4. La raison principale du conflit entre les infidèles et le Saint Prophète est leur insistance à associer d’autres divinités à Dieu et leur hostilité à la doctrine du monothéisme. Ainsi la doctrine du polythéisme a-t-elle été réfutée et la doctrine du monothéisme a été renforcée par des arguments probants et imposants bien que concis.
  5. Des arguments et des exhortations ont été employés pour dissiper une autre méprise de leur part. Ils présumaient que Muhammad — paix et bénédictions sur lui — était un faux prophète et que ses avertissements d’un châtiment de Dieu n’étaient que des menaces creuses uniquement parce qu’aucun châtiment ne les avait frappaient malgré leur rejet constant du Prophète.

Dans les versets 48 à 91, des exemples ont été puisés parmi les évènements les plus importants de l’histoire des Prophètes montrant que tous les Prophètes envoyés par Dieu étaient des êtres humains et qu’ils avaient toutes les caractéristiques des hommes hormis celles qui sont propres aux Prophètes. Aucun ne prenait part à la Divinité et ils invoquaient Dieu pour exaucer chacun de leur besoin.

En outre, deux autres thèmes ont été abordés :

  1. Tous les Prophètes ont dû traverser des misères et des afflictions ; leurs ennemis ont fait tout ce qui été en leur pouvoir pour contrecarrer leur mission. Mais, en dépit de cela, les Prophètes s’en sont sortis victorieux grâce au secours extraordinaire de Dieu.
  2. Tous les Prophètes partagent le même "mode de vie", le même ayant été présenté par Muhammad — paix et bénédictions sur lui —, et que c’était le seul Bon Mode de Vie et que tous les autres modes inventés et introduits par des gens malveillants étaient totalement erronés.

Dans les versets 92 à 106, il a été déclaré que seuls ceux qui suivent le Droit Chemin réussiront lors du jugement final de Dieu et que ceux qui s’en détournent subiront les pires conséquences.

Dans les versets 107 à 112, il est rappelé aux hommes que c’est une immense faveur de Dieu qu’Il leur ait envoyé Son Messager afin qu’il les informe à l’avance de cette Réalité et que ceux qui considèrent sa venue comme un fléau plutôt qu’une bénédiction sont insensés.

P.-S.

Traduit de l’anglais du site de l’association des étudiants musulmans de l’USC.


21/01/2011
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Sourate Tâha

Sourate Tâha

 

mardi 3 juillet 2001

 

Nom

 

Le nom de cette sourate émane du tout premier mot : Tâ Ha. Cette dénomination comme celles de nombreuses autres sourates reste purement symbolique.

 

Période de Révélation

 

Cette sourate a été révélée à la même époque que la sourate intitulée ’Marie’ (Maryam), probablement pendant ou juste après l’émigration de quelques musulmans en Abyssinie. Dans tous les cas, il ne fait aucun doute que la révélation de cette sourate a précédé la conversion de `Umar Ibn Al-Khattâb — qu’Allâh l’agrée —. En effet, selon une fameuse et authentique tradition, sur le chemin qui devait le conduire chez le prophète — paix et bénédictions sur lui — puis l’assassiner, `Umar croisa un compagnon qui, pour le détourner de sa route, lui dit : « Tu devrais avant tout apprendre que ta propre sœur et son époux ont embrassé l’Islam ». A ces mots, `Umar alla directement chez sa sœur, Fâtimah Bint Al-Khattâb qu’il surprit, tout comme son beau frère, Sa`îd Ibn Zayd (pour l’anecdote, il s’agit de l’un des 10 compagnons (al-mubashsharûn bil-jannah) à qui le paradis fut promis de leur vivant) en pleine lecture d’un parchemin contenant des versets et appartenant à Khabbâb Ibn Art. Quand Fâtimah le vit entrer, elle s’empressa de cacher le manuscrit. Mais `Umar les avait entendu réciter et les questionna si brutalement, frappant son beau frère et blessant sa sœur qui tentait de s’interposer, qu’à la fin ils se confessèrent : « Nous sommes Musulmans à présent et tu peux faire de nous ce que tu voudras ». `Umar se calma et s’émut à la vue du sang qui coulait sur la tête de sa sœur. Il leur dit « Montrez-moi ce que vous lisiez ». Sa sœur lui fit d’abord jurer qu’il ne détruirait pas le parchemin et ajouta « Tu ne toucheras pas le manuscrit, si tu ne te laves pas », ce que fit `Umar. Puis, à peine eut-il commencé la lecture du parchemin, qui contenait la sourate Tâ Ha, qu’il s’écria : « Qu’est-ce que c’est merveilleux ! ». C’est à ce moment que Khabbâb, jusqu’alors caché, se montra et dit : « Par Allâh, je savais qu’Allâh nous renforcerait par ta conversion pour propager le Message de Son Prophète parce qu’hier, j’ai entendu le Prophète invoquer Allâh disant : ’Seigneur, renforce l’Islam par Abû Al-Hakam Ibn Hishâm (Abû Jahl) ou `Umar Ibn Al-Khattâb’. Allez `Umar, dirige toi vers Allâh, dirige toi vers Allâh ! ». Ces paroles furent si convaincantes qu’il se rendit chez le Prophète, en compagnie de Khabbâb, et s’y convertit. Et tout ceci se produisit peu de temps avant l’émigration en Abyssinie. Sujets de la sourate Le début de la sourate affirme le but ultime de toute la révélation : « Ô Muhammad ! Ce Coran ne t’est pas révélé pour te rendre malheureux. Il n’exige pas de toi l’impossible tâche de changer le cœur des mécréants obstinés. Non, il incarne simplement un avertissement destiné à guider vers le Droit Chemin ceux qui craignent Allâh et veulent éviter Son Châtiment. Ce Coran est la Parole du Seigneur et Dieu de la terre et des cieux et n’appartient qu’à Lui : ceci est la Vérité éternelle, que les gens y croient ou pas. Après cette introduction, l’histoire de Moïse est évoquée, sans transition et sans même expliciter le parallèle avec la situation des musulmans à cette époque. Cependant, une lecture approfondie permet de voir que ces paroles s’appliquent parfaitement aux habitants de la Mecque. Avant de révéler le sens caché de ces paroles, précisons que les arabes, grâce à l’influence des nombreux juifs qui vivaient en Arabie ainsi que des royaumes chrétiens voisins, reconnaissaient que Moïse étaient un Prophète d’Allâh. Venons en à présent au sens profond de l’évocation de l’histoire de Moïse.

 

1. Allâh ne désigne pas un Prophète à grands cris ni par le protocole d’une proclamation publique telle que ’Oyez ! Est désigné Prophète Monsieur Untel dès aujourd’hui’. Bien au contraire, c’est de manière confidentielle qu’Il accorde la Prophétie à un homme. C’est comme cela qu’Il avait procédé auparavant avec Moise. De cette façon, personne ne pourra considérer comme suspect le fait que Muhammad fut désigné Prophète soudainement et discrètement.

 

2. Les principes fondamentaux enseignés par Muhammad, l’Unicité d’Allâh et l’Au-Delà, sont ceux-là mêmes qui furent jadis enseignés au Prophète Moïse quand il fut désigné.

 

3. Muhammad incarne le porteur typique du Message de Vérité à l’intention des Quraysh. Il reçut en effet l’ordre d’accomplir sa mission, seul, sans aide matérielle, tout comme Moise autrefois, qui reçut la Mission de se rendre chez Pharaon, le roi tyrannique, afin qu’il cesse de se rebeller envers Allâh. Quels mystères pour nous que les desseins d’Allâh ! En effet, il s’agit d’un homme, Moïse, qui entreprend un long voyage depuis la région de Madyan, à destination de l’Égypte. Allâh le choisit et lui ordonne : « Va combattre le pire tyran de ton temps’. Pour ce faire, Il ne lui fournit aucune arme, aucun matériel. Seul son souhait d’être secondé par son frère Hârûn est exaucé.

 

4. Allâh adresse au travers des mêmes paroles à la fois un message aux Mecquois et un message aux Musulmans : « Vous, ô, Gens de la Mecque ! Comprenez bien que Pharaon a usé des mêmes stratagèmes contre Moïse que ceux que vous mettez au point contre Muhammad : des objections triviales, des accusations, des persécutions sauvages ! Prenez conscience que le prophète d’Allâh a vaincu le Pharaon, qui pourtant possédait de nombreuses armes et des attirails militaires ». Quant aux musulmans, ceux-ci se virent consolés et confortés par ces quelques paroles. Il ne devaient plus être effrayés par la perspective de combattre les Quraysh, même en dépit du déséquilibre apparent des forces et effectifs en présence. Tout ceci parce qu’une mission, lorsqu’elle est agréée et supportée par Allâh, elle est inévitablement vouée à la victoire. D’autre part, les musulmans furent enjoints par leur Seigneur à se comporter comme jadis les magiciens du Pharaon qui s’accrochèrent fermement à leur foi, malgré toutes les menaces et exactions horribles de la part du Pharaon.

 

5. Dans cette sourate, ensuite, Allâh évoque un incident important survenu au cours du périple des Enfants d’Israël, la fabrication et l’adoration du veau d’or. Allâh nous montre ici comment l’idolâtrie des fausses divinités a ridiculement commencé. Il nous montre encore qu’à aucun moment Ses Prophètes (Moïse et Aaron) n’ont toléré la moindre trace de cette pratique absurde. Et dans son opposition franche à l’associationnisme et à l’idolâtrie, le Prophète Muhammad s’inscrit dans la même logique d’adoration que les prophètes dont il est le sceau. Voilà comme la simple histoire de Moïse est évoquée par Allâh pour nous éclairer définitivement sur tous ces sujets, qui apparaissent du même coup, intimement liés aux conflits qui opposaient Muhammad et les Quraysh. A la fin de l’histoire, les Quraysh sont rapidement exhortés : ’Le Coran a été révélé dans votre langue et dans votre intérêt. Si vous écoutez et suivez cette exhortation, vous ne le ferez que pour vous-mêmes. Mais si vous la rejetez, vous connaîtrez une issue fâcheuse, contre vous-mêmes. Ensuite, Allâh évoque le Prophète Âdam, pour dire aux Quraysh : « Le chemin que vous suivez n’est que le chemin de Satan, alors même que le droit chemin, c’est celui de votre père Adam. Lui aussi a été séduit par Satan. Mais il a vite compris son erreur et clairement avoué sa faute. Puis il s’est repenti, s’est mis de nouveau au service d’Allâh et a gagné Sa Satisfaction. En revanche, quiconque suit Satan et s’obstine dans son erreur malgré l’exhortation, ne fait de tort qu’à lui-même, comme Satan s’est fait du tort en se rebellant et s’enorgueillissant. A la fin de la sourate, Allâh conseille le Prophète Muhammad et les compagnons de ne plus faire preuve d’impatience en désespérant parce que la punition des mécréants tarde : « Allâh a son propre plan pour ce qui les concerne. Il ne les saisira pas immédiatement, non, mais leur accorde un sursis plus que suffisant. C’est pourquoi vous ne devait pas bouillir d’impatience mais plutôt supporter les persécutions avec force et abnégation, tout en persévérant dans la transmission du message. » Enfin, l’accent est mis sur l’Office (la prière : salat) qui aura pour conséquence d’installer chez les croyants des vertus comme la patience, la force morale, la satisfaction, l’abnégation et la soumission face aux Désirs et aux Plans d’Allâh. Toutes ces vertus, en effet, sont essentielles pour la propagation du message de Vérité.

 

P.-S. Traduit de l’anglais du site de l’association des étudiants musulmans de l’USC.


18/01/2011
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Sourate Maryam (Marie)

Sourate Maryam (Marie)

dimanche 8 juillet 2001

Nom

Cette sourate tire son nom du verset 16 : « Et rappelle dans le Livre Marie, quand elle se retira de sa famille en un lieu vers l’Orient ».

Période de Révélation

Cette sourate fut révélée avant l’émigration d’un petit groupe de musulmans en Abyssinie. En témoigne le récit authentique selon lequel Ja`far récita les quarante premiers versets de cette sourate devant le Négus, roi chrétien d’Abyssinie, lorsque celui-ci convia les musulmans à sa cour.

Contexte historique

Nous avons déjà évoqué brièvement la situation au cours de cette période dans l’introduction à l’exégèse de la sourate 18, Al-Kahf. Ici, nous irons plus en avant dans les détails de cette situation, détails qui nous permettrons de mieux comprendre la signification de cette sourate, ainsi que d’autres révélées à peu près à la même époque.

Quand les notables de Quraysh comprirent que ni les moqueries ridicules, ni les promesses mirifiques ni même les fausses accusations ne permettraient jamais d’éradiquer le mouvement islamique naissant, ils eurent recours à la persécution, à la torture, et aux embargos économiques. Ils traquèrent les musulmans de leurs tribus et et de leurs clans et tentèrent de les contraindre à abandonner l’Islam en les affamant, en les torturant et en les persécutant. Parmi les victimes, les pauvres, les esclaves et ceux qui bénéficiaient de la protection des Qurayshites furent ceux qui souffrirent le plus. Ils furent torturés et battus, affamés et assoiffés, gardés étendus de longues heures sur le sable brûlant de La Mecque. Ils devaient travailler pour les Mecquois sans jamais être payés pour leur travail.

En guise d’illustration, nous citons le cas de Khabbâb Ibn Al-Aratt, cas référencé parmi les anecdotes authentiques par Al-Bukhârî et Muslim. Khabbâb raconte : « Je travaillais comme forgeron à La Mecque. J’exécutai un jour un travail pour Al-`Âs Ibn Wâ’il mais quand je lui demandai de me payer, il me répondit qu’il ne me paierait qu’à la condition que je renie Muhammad. »

Dans la même veine, Khabbâb dit : « Un jour que le Prophète était assis à l’ombre de la Ka`bah, je le rejoins et lui dit : ’Ô, Messager d’Allâh ! les persécutions connaissent aujourd’hui une tournure extrême. Que n’invoques-tu pas Allâh pour qu’Il nous soulage ? A cet instant, le Prophète parut grandement irrité. Il me répondit que les croyants avant nous avaient subi des épreuves plus grandes encore. Il décrivit comment on avait gravé sur leurs os avec des peignes en fer, comment on les avait décapités avec des scies, et comment pourtant ils n’avaient jamais abjuré leur foi. Le Prophète me jura ensuite qu’Allâh accomplirait cette mission et qu’il viendrait un temps où la paix serait telle que les gens pourraient se rendre seuls depuis San`â’ [1] à Hadramawt [2] en n’ayant rien à craindre hormis Allâh. Le Prophète conclut en disant que les gens étaient bien impatients » [3].

Les conditions de vie à La Mecque devenues insupportables pour les Musulmans au cours du mois de Rajab [4] de la cinquième année de la mission prophétique, le Prophète recommanda aux Compagnons d’émigrer en Abyssinie. Un roi qui ne tolérait pas une once d’injustice envers quiconque régnait sur ce riche royaume. Il leur conseilla d’y rester jusqu’à ce qu’Allâh leur donne une autre issue à leur malheur.

Ainsi, ce sont d’abord onze hommes et quatre femmes qui quittèrent les premiers La Mecque pour l’Abyssinie. Les Qurayshites les poursuivirent mais, par bonheur, ils eurent juste le temps d’embarquer au port de Shu`aybah et ils furent sauvés. Puis, quelques mois plus tard, d’autres musulmans les rejoignirent et ce fut en tout quatre-vingt-trois hommes et onze femmes des tribus de Quraysh et sept musulmans appartenant à d’autres tribus qui se retrouvèrent en Abyssinie. Seuls quarante personnes restèrent à La Mecque avec le Prophète.

Ces départs firent grand bruit à La Mecque et contrarièrent vivement presque chaque clan qurayshite qui perdait là qui un fils ou une fille, qui un frère ou une sœur. Parmi les émigrants, on comptait même des proches de Abû Jahl, de Abû Sufyân et d’autres notables de La Mecque parmi les plus farouches ennemis des musulmans. Ces départs les rendirent plus acharnés encore à l’encontre de l’islam. Cependant, d’autres Mecquois furent si émus par cet exil qu’ils se convertirent aussitôt. `Umar lui même fut terriblement marqué par cet événement et l’une de ses proches, Laylâ Bint Hathmah raconte : « Je faisais mes bagages pour quitter La Mecque quand mon époux, `Amr Ibn Rabî`ah sortit. `Umar entra et me regarda préparer mon voyage. Il me dit : ’Allez vous, vous aussi, partir d’ici ?’. Je répondis ’Oui, par Allâh, vous autres nous avez beaucoup trop fait souffrir. Mais la terre entière d’Allâh nous est ouverte et nous partons là où Allâh nous promet la paix’. C’est alors que je remarquai sur le visage de `Umar des signes d’émotions que jamais auparavant il n’avait montrés. Mais il dit simplement : ’Qu’Allâh soit avec vous où que vous alliez.’. »

Après cette émigration, les Qurayshites tinrent conseil et prirent la décision d’envoyer en Abyssinie `Abd Allâh Ibn Abî Rabî`ah, le demi-frère dz Abû Jahl et `Amr Ibn Al-`Âs, chargés, au moyen de précieux cadeaux, de persuader le Négus de renvoyer les immigrants à La Mecque. Notre Mère Umm Salamah [5], qui avait émigré détaille cette partie de l’histoire : « Quand ces deux habiles négociateurs arrivèrent en Abyssinie, ils distribuèrent les cadeaux aux courtisans du Négus et parvinrent à les persuader d’intercéder auprès du monarque pour renvoyer les immigrants. Ensuite, ils rencontrèrent le Négus lui-même et tout en lui offrant de sublimes cadeaux, lui dirent : « Des gamins entêtés de chez nous se sont enfui ici et nos chefs vous sollicitent afin que vous ayiez l’amabilité de les renvoyer chez eux. Ils ont en effet renié notre foi sans pour autant adhérer à la vôtre mais ont carrément inventé un dogme entièrement nouveau ». Dès qu’ils eurent achevé leur réquisitoire, les courtisans intercédèrent en leur faveur : « Nous devons renvoyer ces gens chez eux car leur peuple les connaît mieux que quiconque. Il ne serait pas juste que nous les gardions chez nous ». Le monarque parut quelque peu ennuyé et dit : « Je ne peux les renvoyer sans autre forme de procès. Il est juste d’entendre d’abord leur plaidoyer. Parce que ces gens nous ont fait confiance, nous à l’exception des autres, et ont cherché refuge chez nous, je ne les trahirai pas. D’abord, je les ferai venir et leur demanderai des comptes au sujet de ce dont ces deux hommes les accusent. Alors seulement, je prendrai une décision ». Puis il fit venir les musulmans immigrés à la cour.

Quand les musulmans reçurent le message du Négus, ils se rassemblèrent pour réfléchir ensemble au discours à tenir. Ils décidèrent d’un commun accord de présenter au roi les enseignements précis de leur Prophète, sans ajouter ni enlever le moindre élément et de lui laisser ensuite prendre sa décision à leur sujet. Quand il pénétrèrent à la cour, le roi n’y alla pas par quatre chemins : « J’ai appris que vous avez abandonné la religion de votre peuple, et que vous n’avez adopté aucune autre religion existante, pas plus la mienne qu’une autre. Dites m’en plus sur ce nouveau dogme ». C’est Ja`far Ibn Abî Tâlib qui prit la parole, au nom des immigrés. Il improvisa alors un discours : « Majesté ! Nous étions perdus dans une profonde ignorance et nous étions dépravés. C’est alors que Muhammad est venu à nous en tant que Prophète d’Allâh et qu’il n’a eu de cesse depuis de nous faire sortir de l’état où nous étions plongés. Mais les Qurayshites nous ont persécutés et nous sommes venus chez vous dans l’espoir qu’enfin cesse notre calvaire ». Le roi lui demanda alors de lui réciter quelque chose de ce qu’Allâh avait révélé à leur Prophète. Ja`far récita la partie de la sourate Marie qui évoque l’histoire des Prophètes Jean-Baptiste et Jésus. Le Négus écouta la parole d’Allâh et des larmes ininterrompues coulèrent sur ces joues. Lorsque Ja`far eut terminé, le roi dit : « Cette révélation provient assurément de la même source que le message de Jésus. Par Dieu, je ne vous laisserai jamais aux mains de votre peuple ».

Le lendemain, `Amr Ibn Al-`Âs se rendit chez le Négus et lui dit : « Majesté, veuillez les rappeler pour qu’ils vous parlent de leur croyance au sujet de Jésus, fils de Marie. Je crois savoir qu’ils disent de lui des choses blasphématoires ». C’est ainsi que les musulmans, qui entretemps avaient été mis au courant de la stratégie de `Amr, furent de nouveau invités à la cour. Comme la veille, ils se consultèrent sur la meilleure réponse à donner au roi sur le Prophète Jésus. Bien qu’ils fussent dans une situation extrême, ils décidèrent de dire mot pour mot ce qu’Allâh et Son Messager leur avaient enseigné. A la cour, le roi leur posa la question attendue et Ja`far répondit sans la moindre hésitation : « Jésus était un Serviteur et un Messager d’Allâh. Il était un Esprit de la part d’Allâh et Sa Parole qu’Il a jetée vers Marie ». C’est alors que le Négus ramassa une paille sur le sol et déclara : « Par Dieu, la différence entre nous et vous au sujet de Jésus n’est pas plus grande que cette paille ». Il rendit aux Qurayshites leurs présents et dit : « Je n’accepte pas vos pots-de-vin ». Puis s’adressant aux immigrés : « Vous pouvez vivre ici en parfaite sérénité » ».

Thèmes de la sourate

De ce qui précède, il paraît évident que cette sourate devait servir de ’bagage’ aux émigrés pour leur séjour dans ce royaume chrétien. Allâh leur dit ainsi : « Vous quittez certes votre peuple qui vous persécute et vous profitez de la bienveillance d’un pays chrétien en tant que réfugiés. N’y cachez rien des enseignements que vous avez reçus. Affirmez clairement aux chrétiens que le Prophète Jésus n’est en rien le Fils de Dieu ».

Après le récit des Prophètes Jean-Baptiste et Jésus qui s’étend sur les quarante premiers versets, c’est l’histoire du Prophète Abraham qui est brièvement évoquée (versets 41 à 50). Celle-ci est également bénéfique pour les émigrés puisque comme eux, il avait jadis été obligé de quitter sa patrie à cause de la persécution dont il était l’objet de la part de son père, de sa famille et de ses compatriotes. D’une part, ces versets contribuèrent à consoler les émigrés qui suivaient les traces de leur père Abraham et pouvaient espérer parvenir au même résultat que lui. D’autre part, ce fut l’occasion d’avertir les mécréants de La Mecque qu’ils feraient bien de prendre conscience qu’ils jouaient là le rôle de ceux qui jadis avaient persécuté leur aïeul et guide, alors que les émigrés musulmans avaient celui de d’Abraham lui-même.

Ensuite, Allâh évoque la vie d’autres Prophètes, entre les versets 51 et 65, pour affirmer que Muhammad avait apporté un style de vie identique à ceux apportés par les Prophètes précédents, mais que leurs partisans s’en étaient détournés.

La conclusion (du verset 66 au 98) consiste en une rude critique à l’encontre des mécréants de La Mecque. Puis, Allâh donne aux croyants la bonne nouvelle du succès. Tout le monde les chérira bientôt, malgré tous les obstacles dressés par les ennemis de la vérité.

P.-S.

Traduit de l’anglais du site de l’association des étudiants musulmans de l’USC.

Notes

[1] San`â’ est la capitale actuelle du Yémen et est située à l’ouest du pays.

[2] Hadramawt est une ville du Yémen située à l’est du pays.

[3] Hadith rapporté par Al-Bukhârî

[4] Rajab est le septième mois lunaire et fait partie des quatre mois sacrés.

[5] Umm Salamah sera par la suite une des épouses du Prophète.


17/01/2011
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