CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

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CHOUHADAS - EL ASNAM

               Cette catégorie comportera tous les noms connus de chouhadas de la ville d'El-Asnam et de sa périphérie (Bocca Sahnoun - Cité - La ferme - Ard-El Beida) Je m'excuse auprès de ceux que je ne connais pas et j'espère pouvoir un jour les ajouter à ma liste afin de leur rendre l'hommage qui leur est dû.  Gloire à Nos Martyrs -


La mort en direct à El Asnam

El Asnam : La mort de héros en direct.

 

C’était en 1961. Notre domicile (baraque), situé  à l’emplacement actuel de la direction des Moudjahidine, servait de refuge à l’A.L.N.

Ils  venaient à l’aube, en tenue et armés, par groupe de 3 ou 4 pour passer 1 ou 2 jours, soit pour se reposer, soit pour une mission.

Ils repartaient à l’aube, sans oublier le baiser sur la tête de ma mère.

Elle les traitait comme ses enfants. Elle disait : « Ils me ramènent l’odeur de mes filles ».

Ce jour là, c’était le tour de SI-Mhamed, Si-Allal et Si-Tayeb. Ils sont partis de chez nous pour un autre refuge au centre ville.

En début de matinée, nous avons entendu des échanges de coups de feu, de grenades et des armes lourdes.

Cela empirait. Je suis sortie pour voir ce qui se passait, lorsque mon petit voisin qui venait en courant, me dit qu’il y avait un accrochage entre Moudjahidine et l’armée Française chez la famille untel. Mon sang n’a fait qu’un tour !

Quand je l’ai appris à ma sœur et ma mère, celle-ci s’est tenu la tête en gémissant : « Mon Dieu, ce sont eux ! » (Ya Rabi houma !). Nous avons vite enfilé les voiles (même moi) et nous nous sommes rendues sur les lieux du carnage.

Il y avait plein de monde qui assistait à cette horrible scène ; certains avec une curiosité malsaine. Toutes les trois nous étions pétrifiées. Nous n’osions pas pleurer par crainte d’être considérées comme compatissantes.

Le bruit des armes était assourdissant. La porte du garage était pulvérisée  et les murs écroulés lâchaient une forte poussière. La fumée envahissait la rue.

Les pétarades fusaient des 2 côtés car nos frères ripostaient en criant : « Allahou Akbar, Tahiya El Djazaïr ». Cela a duré une éternité. La voix de Si-Mhamed nous parvenait très nettement, puis plus rien…

 Ils avaient épuisé leurs munitions. Les soldait hurlaient : « Sortez ! Rendez-vous ! Sales fellagas ! Et nous vîmes une immense silhouette blanche de fumée et de poussière sortir

 de cette fournaise, les bras levés tel un épouvantail. C’était Si-Tayeb.

 Les soldats se sont rués sur lui, l’ont ficelé comme un mouton, l’ont malmené et jeté dans un véhicule militaire. Je ne sais pas ce qu’il est devenu, s’il est toujours en vie.

Si-Mhamed souhaitait mourir en martyr. Allah yerham echouhada.

De retour à la maison, nous sommes allées au salon où il y avait encore les mégots de leurs cigarettes dans le cendrier et nous avons donné libre cours à notre chagrin. Nous avons pleuré, pleuré, pleuré….

 

                  Par Farida Ziouche (Bedj)


09/03/2011
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Poème de Mme Bedj Farida ep.Ziouche

Farida Bedj Épouse Ziouche

Farida Bedj Épouse Ziouche18 février 2011, 19:43
Hommage au million et demi de martyrs.
Pleurez mes yeux
nos valeureux martyrs
qui ont choisi de partir
sans espoir de revenir
mais pour combattre et puis mourir .

Pleurez mes yeux
ceux qui ont tout laissé
femmes,enfants et fiancées
pour le rêve tant caressé
d'une Algérie sans les Français.

Pleurez mes yeux
la pauvre mère
qui a vu partir ses enfants
et qui n'a rien pu faire
pour leur trouver un empêchement.

Pleurez mes yeux
l'innocent qui,le matin
était allé chercher son pain
qu'on a retrouvé le lendemain
gisant au fond d'un ravin.

Pleurez mes yeux
tous les prisonniers
qui,arrêtés et torturés
pour ne pas avoir parlé
condamnés et guillotinés.

Pleurez mes yeux
ceux qui ont soigné et nourri
les djounouds dans le maquis
et qui ont perdu la vie
sous les bombes de l'ennemi.

Pleurez mes yeux
ceux qui ont pris les armes
pour le combat,dans les hauteurs
en héros,ils ont rendu l'âme
ils sont tout prés de leur Seigneur.

A eux Gloire éternelle
A nous l'Algérie si belle.
Ne pleurez plus mes yeux.

18/02/2011
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CHOUHADAS ET CHAHIDATES) - la liste n'est pas encore terminée

Je crois qu'il faut rendre à Moussa ce qui appartient à El Hadj. En effet, la liste des chouhada étant trop trop longue et le peu de renseignements que nous avons ne nous permet pas de circonscrire tous les Chouhada et Chahidate de la région de Chlef et d'avoir leurs photos qui, parfois, devient une gymnastique des plus pénibles.

 

N'oublions pas les cousines Adidou qui sont mortes à ce qu'on m'a dit dans la zone 4 de la wilaya 4 dans les monts de Bissa.


20/10/2010
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LES CHAHIDATES "SOEURS BEDJ" de CHLEF

LES SOEURS BEDJ

LES SOEURS BEDJ

Messaouda (Mériem) 1933-1958----- Fatma ( Lalia) 1935-1959
Ceux sont deux jeunes filles bien élevées au sein d'une famille honorable originaire de Laghouat(Algérie) installée a Orleansville (Chlef) elles sont nées et ont vecu. Leur conduite était appréciée de tous.
Messaouda, l'aînée des deux soeurs a pris le maquis en 1956 après l'appel du FLN a la grève des etudiants. Elle rejoint les rangs de l'ALN dans la zone 1 de la wilaya 4 était acheminée la majeure partie des etudiants grevistes qui avaient opté pour la lutte armée. Elle a traversé les monts de Blida, puis le Zaccar pour se fixer dans le Dahra dans le Djbel Bissa en automne 1956.Elle était la principale animatrice du 1 er service de santé organisé par le Dr Harmouche ( Si Said) aidé par Khatib Youcef ( Si Hassan), plus tard colonel de l'ALN. Courageuse,dynamique , elle n'a jamais failli a sa tâche. Dans le Dahra, elle a laissé le souvenir d'une djoundia qui honore la femme Algérienne.
C'est là qu'en 1958, elle tomba au champ d'honneur. Elle a tout abondonné : le confort dans lequel elle vivait,ses études alors qu'elle allait avoir son diplôme de sage femme à Alger.
Messaouda était la première femme à Orleanville a rejoindre la maquis.Elle a tout sacrifié pour l'honneur. Elle a choisi la mort pour l'amour et la liberté de son cher pays.

Bedj Messaouda dite Meriem.


Messaouda dite Meriem
Était grande de taille , assez forte et autoritaire, d'une droiture et d'une sincérité sans pareil et d'un courage exceptionnel.

Messaouda a 15 ans .


A quinze ans , Messaouda était dèja douée pour le dessin.


Farida Bedj Épouse Ziouche8 mai 2010, à 03:50
Re : Les Chahidates "Soeurs Badj"
Les Sœurs Bedj
Ceux sont deux jeunes filles bien élevées au sein d'une honorable famille originaire de Laghouat (Algérie) installée a Chlef ou elles sont nées et ont vécu.
Leur conduite exemplaire était appréciée de tous ceux qui les ont connues.
MESSAOUDA

Dite Meriem née le 7 Mai 1933 etait l'aînée des deux. Elle a pris le maquis en 1956 à l'âge de 23 ans après l'appel du F.L.N à la grève des étudiants.
Elle rejoint les rangs de l'A.L.N dans la zone 1 de la wilaya 4 vers où était acheminée la majeure partie des étudiants en grève qui avaient opté pour la lutte armée.
Etait-ce à sa demande ? Ou a-t-elle été affectée d'office à la zone 3 ? Toujours est- il qu'elle avait traversé les Monts de Blida et le Zaccar pour se fixer dans le « Dahra » dans le Djebel Bissa à l'automne de l'année 1956.
Elle était la principale animatrice du service santé organisé dans la région par le Dr Harmouche ( Si Said ) aidé du jeune Si Hassan plus tard colonel de l'A.L.N
Courageuse, pleine de dynamisme elle n'a jamais failli a sa tâche..Elle a laissé partout dans le « Dahra » le souvenir d'une djoundia qui honore la femme Algérienne.
Meriem a du plus tard pour des raisons de sécurité et de commodité du service traverser toute la vallée du Chélif – du Nord au Sud- pour s'établir dans les Monts de l'Ouarsenis, appelés a l'époque « Les Ouarsenis Libérés » du fait de leur occupation totale par l'A.L.N qui constituait avec les masses populaires de la région une masse compacte pour l'armée colonialiste.
C'est là qu'en 1958 elle est tombée au champ d'honneur.
Meriem a été la première femme Algérienne de Chlef à rejoindre le maquis en 1956.Elle a abondonné ses études l'année où elle devait recevoir son diplôme de sage- femme. Chez ses parents elle vivait à l'abri de tout souci. Elle aurait pu être diplômée, avoir sa clinique (peut-être) fonder un foyer et vivre heureuse. Elle a choisi la mort dans l'honneur pour l'amour de sa chère Algérie. En 1957 un journal Français a diffusé sa photo avec Si Hassan et un avis de recherche et bien entendu sa condamnation a mort.
De 1954 à 1955 elle a fait partie des S.M.A (Scouts Musulmans Algériens) .Elle a reçu un blâme et a failli être renvoyée de la clinique où elle étudiait (Clinique Verdun actuellement Ait Idir ) car elle s'était présentée en cours en tenue scoute.

FATIMA

Sa sœur cadette FATIMA dite « Lalia » née le 06 Octobre 1935 était douce , posée et très cultivée par ses nombreuses lectures. Elle était en rapport permanent avec l' A.L.N ainsi que sa famille.
Elle qui militait en ville n'a pu résister a l'appel du maquis qui la hantait .A son tour, elle le rejoint le 8 Mai 1957, comme sa sœur avec l'accord et la bénédiction de ses parents.
Lalia était différente de Meriem. Elle était petite de taille, respirant la gentillesse et la douceur.Elle était enjouée et sa gaîté donnait de l'espoir.Elle avait, malgré son âge ( 22 ans ) et sa petite taille une forte personnalité et une volonté de fer. Elle était estimée aussi bien par les djounouds qu'elle soignait avec dévouement que par les populations des douars dont elle faisait partie intégrante.
En 1958, on lui avait caché la mort au combat de sa grande sœur Messaouda. Elle le sut quand même .C'est le chemin que nous avons choisi, nous disait–elle. Elle- même savait qu'elle risquait de mourir et rejoindre sa sœur au ciel.
Après 3 ans de travail acharné, Fatma (Lalia) est tombée au champ d'honneur en 1960.En 1962, leurs dépouilles ont été ramenées du Djebel et enterrées au cimetière des Chouhadas a Chlef.
Reposez en paix mes chères Sœurs.
Vous avez fait don de vos vies pour la liberté de votre pays : l'ALGÉRIE
Gloire éternelle a nos Chouhada

07/05/2010
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LES CHOUHADAS RESTERONT TOUJOURS PARMI NOUS

A la veille de ce 18 Février 2010, toutes nos pensées vont vers ceux qui ont tout laissé derrière eux et ont donné leur vie pour que vive la nation algérienne. On ne devrait point les oublier et les considérer comme morts. Je citerais un verset du Coran à leur mémoire : Dieu dit dans ses Saintes Ecritures : "OUALA TAHSIBENNA ELLADHINA KOUTILOU FI SABILI ALLAHI AMOUA'TENE BAL AH'YA'OUNE ÎNDA RABIHIME YOURZAKOUNE" (Sadaka Allahou El Âdhim)

C'est les enfants de notre chère ville El Asnam. Nous ne devons point les oublier. Ils font partie de notre chair et leur mémoire est encore en nous.

Ils sont toujours parmi nous, dans notre mémoire, indélébiles pour l'éternité.

Certains avaient à peine 16 ou 17 ans mais ils ne purent rester indifférents à l'appel du Djihad pour la libération de la patrie spoliée.

Ayons une pieuse pensée pour eux et demandons à Dieu de les envelopper de sa miséricorde. "Gloire à nos martyrs"


14/02/2010
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