CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

CELEBRITES NATIONALES ALGERIENNES

Cette catégorie regroupera toutes les biographies d'hommes célèbres en Algérie, surtout les icones révolutionnaires et les grandes figures du mouvement ouvrier et révolutionnaire.


Voxpopuli : Avant Boulmerka et Morceli.

 

Voxpopuli : Avant Boulmerka et Morceli...

Avant Boulmerka et Morceli aux Jeux olympiques, il y a eu le fils de Massinissa, Mastanabel, en l'an 164 avant Jésus-Christ. Cela est historiquement établi. Merci de nous l'avoir rappelé en se référant aux archives historiques de l'Algérie antique. 
Mais entre-temps, la terre algérienne a enfanté un autre champion olympique du nom de Okacha Mimoun natif de Télagh, département d'Oran, en 1921, qui a remporté le marathon des Jeux olympiques d'été de Sidney en 1956 sous les couleurs de la puissance coloniale qui l'a baptisé pour les besoins de la cause «Alain» Mimoun. Au sommet de sa gloire, ce vétéran de la Seconde Guerre mondiale, mobilisé comme des milliers d'autres de ses compatriotes, parfois contre leur gré, pour participer aux côtés des forces alliées à des batailles décisives contre les puissances de l'Axe, en France et en Italie, a fait le serment, au moment de sa consécration, de se rendre à Olympie, sanctuaire des jeux antiques situé dans le Péloponnèse en Grèce, où avaient lieu tous les quatre ans en plein été les Jeux olympiques, pour y faire une prière. Son vœu a été exhaussé plusieurs années après, puisqu'il s'est, selon un documentaire qui lui a été consacré il y a quelques années, rendu à ce lieu mythique pour effectuer sa prière, prosterné vers La Mecque. Oublié après avoir été porté aux nues par ses compatriotes de la France coloniale, Mimoun est revenu, selon un billet du journal parisien le Monde, au crépuscule de sa vie parmi les siens, dans les cafés maghrébins des banlieues de Paris, pour siroter un thé à la menthe, y retrouver la chaleur de son pays et mourir quelque temps après dans la misère et l'anonymat total, loin des clameurs des stades. Conclusion : en ces temps où notre pays fait appel à des sportifs binationaux pour honorer les couleurs algériennes dans des compétitions internationales, est-il juste d'ignorer ce champion olympique authentiquement algérien, même si son titre avait été remporté à l'époque coloniale sous prétexte qu'il était «Français musulman» comme nous l'étions tous à l'époque ? Le débat est ouvert. 
A. Zitouni 
Cadre supérieur de la nation à la retraite

Un texte à faire passer
dans «Vox Populi» ? soirsat2@gmail.com ou maamarfarah20@yahoo.fr

 

 

 

Commentaire par Mohamed Boudia - Ecrivain et journaliste indépendant - 

 

En effet, vous ne savez pas si bien dire, combien de grands hommes dans tous les domaines ont été plus ou moins oubliés, voire même bannis de l'horizon médiatique et parfois même ignorés pour leur appartenance à tel ou tel autre courant politique. L'Algérie a été toujours été le creuset de grands hommes qui ont forgé l'histoire de leur pays et ont donné leur vie, parfois, pour la libération de leur pays et pour hisser haut l'étendard de leur patrie. Nous espérons seulement que les autorités puissent lever le voile sur certaines figures, dans tous les domaines, afin de rendre à César ce qui appartient à Jules. Merci encore pour cet article qui enrichit nos connaissances et nous interpelle à ne pas oublier certaines figures de notre histoire.

 

 

 

 

 


06/02/2012
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Hassiba Benbouali (chahida - 'Bataille d'Alger"

Hassiba Benbouali est née à El Asnam le


24/04/2011
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Lalla Fatma N'soumeur par Mohamed Ghriss

Lalla Fadhma N'soumer
Une prestigieuse femme de la résistance populaire algérienne

Son  père,   cheikh  dans une école coranique  liée à la  grande Zawyia Rahmaniya de Sidi Mohamed Ibn Abderrahmane Abu Qabrein, veillait  comme de coutume,  à son éducation et à celle de ses frères, dès le bas age  Ce qui a permis à la petite Fadhma de  mémoriser le Coran, simplement en écoutant assidûment  les  tolbas  psalmodier les sourates du Saint Livre.
  On rapporte à propos de la jeune femme  qu'elle était  très douée et possédait une mémoire prodigieuse. Certaines sources (1) font aussi état de sa grande beauté,rapportant que parvenue à l'age où de coutume on mariait les jeunes filles, elle afficha ouvertement  son indifférence à la question, refusant de se  plier  aux mœurs  rigoristes traditionnelles de la région. Sa famille qui chercha maintes fois à la marier, se heurtait, ainsi,  à chaque fois qu'on la sollicitait,  à son  refus catégorique de nombre de prétendants vénus quémander en vain sa main. Cette attitude devint si persistante que son entourage fut convaincu qu'elle était victime d'une «possession» et dut l'enfermer dans un «réduit» pendant un certain temps. Un cloisonnement forcé qui causa à l'infortunée femme un grand traumatisme, selon des proches, et qui l'aurait,  selon d'autres, complètement métamorphosée sur le pan spirituel. Elle aurait, à l'instar de ces cas  d'expériences religieuses insolites colportées, connu la révélation de la foi. Cependant, sa famille ne se rendant pas compte de son nouvel état persista toujours à vouloir la marier malgré son opposition. Fadhma N'Soummer est finalement poussée à épouser  un cousin mais usant du seul moyen de recours de défense qui lui restait, elle refusera  obstinément de consommer le mariage si bien qu'au bout d'un mois de patience, sa belle-famille et son mari  excédés décidèrent de la ramener à ses parents atterrés. Le village tout entier mit  sa famille en quarantaine, jetant l'opprobre sur cette femme considérée comme «folle à lier», et ce d'autant plus que des personnes de son entourage témoignaient de l'aggravation de son état jugé «pathologique». Ce qui valut à la pauvre personne d'être laissée relativement tranquille et d'échapper quelque peu à l'autoritarisme rigoureux qui s'exerçait continuellement  sur les femmes de la contrée. Ses libertés de mouvement lui permettaient, ainsi, d'arpenter librement les sinuosités de la  montagne  tout au long de  la journée pour n'en revenir qu'au coucher du soleil. 
Et il était dit que Fadhma N'Soummer ne perdurerait pas dans ce style de vie isolé,  apparenté à celui des mystiques car la jeune femme restant à l'écoute des échos  en provenance des alentours et contrées voisines, en général.
   A la mort de son père, la jeune femme  prit la décision de rejoindre  son frère Si Mohand Tayeb, chef d'une école coranique  au village de N'Soumer, pour se mettre désormais  sous son aile et s'exercer aux méthodes d'apprentissage des  tombas.  Elle se mit alors à étudier le Coran et l'astrologie, ne tardant pas à devenir une dispensatrice remarquable de préceptes religieux dans sa nouvelle fonction  à l'école coranique de son frère,  s'occupant principalement des enfants et des pauvres.
  En plus de sa piété, sa sagesse et son intelligence remarquable, Fadhma  commençait à acquérir  une vénérable réputation à travers toute la Kabylie, à la faveur de la mise en exergue de ses aptitudes à la résolution  de litiges et certaines  «prédispositions prodigieuses» aux prédictions, qui renforcèrent sa renommée, et ce, malgré ses «excentricités» audacieuses qu'elle affichait journellement , choquantes par bien des côtés pour la traditionnelle gente masculine ultra-conservatrice de son  époque mais auprès de  laquelle elle était parvenue à s'imposer et à   recevoir le respect en retour. On la craignait,  et on rapporte à son sujet que la nuit elle était sujette à des transes étranges, des hallucinations et visions inquiétantes… Elle confiera un jour aux villageois convoqués pour la circonstance que chaque nuit elle voyait des hordes farouches qui s'apprêteraient à exterminer et asservir tous les habitants de la contrée. C'est pourquoi elle avertit de la nécessité de se préparer à la guerre !
 Cette mise en garde   daterait de 1852, selon certaines sources (2) qui attestent que les appréhensions de Fatma N'Soumer furent prises en considération,  et en conséquence, toute la Kabylie fut prévenue pour commencer d'ores et déjà à  mobiliser ses hommes       et femmes contre l'envahisseur français qui  s'annonçait à l'horizon. Et effectivement, le danger redouté ne tardait  pas à donner des signes d'incursion  dans la contrée .C'est que Lalla Fatma N'Soumer n'ignorait rien de l'évolution des événements dans les alentours de la région et au-delà, étant constamment tenue au courant par des émissaires sur les mouvements des troupes françaises dans les parages  entre 1845- 1847. Et lorsque l'armada de la soldatesque coloniale française débarqua en Kabylie, la jeune femme n'avait  pas encore atteint la vingtaine d'âge quand il prit les armes face à l'envahisseur, faisant  preuve d'une combativité et d'un courage qui lui valurent l'admiration de ses ennemis même. En 1854,  âgée alors de 24 ans, Lalla Fadhma  N'Soumer  livra une âpre bataille  à Oued Sebaou , contre l'armée française lui infligeant une cuisante défaite, bien que celle-ci était de loin largement supérieure en effectif et matériel par rapport à la sienne composée essentiellement d'insurgés paysans et nombre de femmes paysannes.
 Lors de cette bataille célèbre, Fadhma N'Soumer prêta main forte à  Mohamed El Amdjed Ibn Abdelmalek (surnommé Boubaghla) qui s'était retiré  dans la région de  Soumer après une vaillante résistance au village de Tazrouts livrée  aux  troupes du général Missiat qui l'ont contraint à se replier dans les confins de la zone. C'est ainsi qu'elle parvint à venir à la rescousse de  Boubaghla  et empêcher le général français de  franchir deux  importants objectifs  qu'il s'était fixés ,  Thachekrit et Thiri Bouirane, mettant en déroute ses troupes d' occupation. Une victoire retentissante qui fut saluée  à travers toute la Kabylie, les  mosquées, zawiyas et écoles coraniques,  élevant des louanges et chants pieux , à la gloire de Dieu et en l'honneur de l'héroïne du Djurdjura. Cette dernière enregistra  d'autres victoires encore par la suite, notamment dans les environs de Illeti, Tahlijt Nath, Bourja, Taourirt Moussa et Tizi Bouabir,  démontrant  que le leadership de la résistance populaire algérienne n'était pas réservé aux  hommes uniquement  mais les femmes pouvaient également y être parties prenantes. La légende de Lalla Fadhma N' Soumer retentissait désormais dans toute le pays et ses adversaires avaient fort à faire avec ses troupes combatives,  n'acceptant  pas leurs  revers,  au point de  recourir à l'aide des  habitants  des régions pour en finir avec la farouche rebelle. Mais ils se heurtèrent constamment  au témoignage d'une solidarité sans failles des populations avec la  lionne du Djurdjura. Ce qui ne fit que redoubler de violences et de barbaries les agissements de la soldatesque coloniale qui fit main basse sur Azzazga , entre autres,  soumettant ses habitants à de terribles représailles. Mais  Fadhma N'Soumer, ne déposant  pas  pour autant les armes, se lança, au contraire, de plus belle dans la bataille de  mobilisation de la population, l' appelant à combattre au nom de  l'Islam, de la patrie, la liberté et la dignité humaine. Ces référents sacrés étaient d'autant plus mobilisateurs qu'ils émanaient de l'appel d'une pieuse  femme dont la forte  personnalité exerçait  incontestablement une grande influence à travers toute la Kabylie, et au-delà,  montrant à ses semblables  la voie de la libération à suivre  par le sacrifice, la détermination et l'engagement total dans les combats.
 Ces derniers se multiplièrent,  livrant  des  attaques continues aux troupes d'occupation françaises, ne faisant qu'amplifier davantage l'audience  de la combattante du Djurdjura, si bien que les autorités françaises, redoutant le danger croissant  qu'elle représentait, lui expédièrent une armée commandée par le maréchal Randon pour assiéger ses troupes basées  aux   villages d'Aït Tsouragh et  Icherridène. A la tête de quelque 7 000 hommes et un certain nombre de femmes, Fadhma N'Soumer livra un combat acharné aux troupes d'incursion françaises, le 11 juillet 1857  et malgré la résistance héroïque des insurgés, la balance pencha en faveur de l'armée française, en raison de l'inégalité des forces en présence.  Des sources font état de l'achèvement de la bataille se soldant par la mort de 44 soldats français dont deux officiers et 327 blessés dont 22 officiers,  rapportant, par ailleurs,  qu'au cours de la bataille, «l'armée française avait saisi de nombreux biens, emportant les bijoux des femmes ainsi que 50 fusils et plus de 150 manuscrits d'ouvrages scientifiques et religieux».
 Des pourparlers furent engagés pour la conclusion d'un cessez-le-feu, assorti de quatre conditions en l'occurrence :
-1) Le redéploiement des troupes françaises en dehors des villages et des hameaux d'habitation.
- 2) L'exonération des taxes.
- 3)  La non-poursuite et la non-sanction des chefs de la résistance.
- 4) La protection des biens et des personnes.
 Mohamed Ghriss

Source : La Nouvelle République "Quotidien Algérien"


13/03/2010
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AHMED ZABANA (ZAHANA)

AHMED ZABANA (BIOGRAPHIE)

1- Naissance et jeunesse 
 
Le martyr Ahmed Zahana, appelé durant la Révolution Ahmed Zabana naquit en 1926 à El Kasd, Zahana actuellement. De là, il déménagea avec sa famille à Oran dans le quartier d'El Hamri. Il grandit au sein d'une famille constituée de huit enfants dont il était le quatrième. Il effectua des études primaires jusqu'à obtention du certificat d'études primaires en langue française. Mais comme il n'était pas permis aux Algériens de dépasser ce niveau scolaire, il fut renvoyé de l'école. Suite à quoi, il rejoignit le centre de formation professionnelle où il apprit le métier de plombier.
2- Son activité politique avant la Révolution
L'adhésion de Ahmed Zabana aux Scouts Musulmans joua un rôle déterminant dans le développement d'un sens patriotique sincère chez lui, d'autant plus qu'il avait pris conscience de l'oppression, de l'injustice et du mépris subis par ses compatriotes. L'ensemble de ces facteurs amena Zabana à rejoindre les rangs du mouvement national en 1941 et il se porta volontaire pour propager les principes du mouvement, approfondir ses idées dans le milieu des jeunes et dénoncer les crimes du colonialisme français.
Ayant démontré ses capacités dans le domaine opérationnel et prouvé l'étendue de son courage et de son endurance, l'Organisation Secrète (-aile militaire-) le choisit pour être l'un de ses membres. Grâce à son expérience, il parvint à former des cellules de l'Organisation dans les zones qu'il contrôlait. Le martyr participa également à l'opération de la poste d'Oran en 1950.
L'intensification de l'activité politique du martyr et de ses déplacements finirent par attirer l'attention des autorités coloniales qui ne tardèrent pas à l'arrêter, le juger et le condamner à trois ans de prison et à l'interdiction de séjour dans la ville pour une période supplémentaire de trois ans qu'il passa entre Mascara, Mostaganem et El Ksar.".

 "3- Son rôle dans la préparation de la Révolution
Après la dissolution du Comité Révolutionnaire pour l'Unité et l'Action le 5/07/1954, le martyr fut désigné par le martyr Larbi Ben M'hidi en tant que responsable de la zone de Zahana, chargé de préparer la Révolution avec tout le nécessaire en munitions et hommes.
En application des ordres reçus, il organisa la réunion de Zahana à laquelle assista le martyr Abdelmalek Ramdane et à l'issue de laquelle Zabana se vit attribuer les missions suivantes: Structuration et entraînement des groupes, choix des éléments adéquats aptes au commandement des hommes et inspection des positions stratégiques en vue de choisir les endroits susceptibles de constituer des bases pour la Révolution.
Zabana réussit ainsi à constituer des groupes à Zahana, Oran, Témouchent, Hammam Bouhadjar, Hassi el Ghalla, Chaabet elham et Sig. Il chargea ces groupes de collecter les cotisations pour l'acquisition d'armes et de munitions. Avec le martyr Abdelmalek Ramdane, il dirigea les opérations d'entraînement militaire ainsi que les techniques pour tendre des embuscades, lancer des incursions et fabriquer des bombes.
Au cours de la réunion présidée par le martyr Larbi Ben M'hidi le 30 octobre 1954, la date du déclenchement de la Révolution fut arrêtée avec précision et les objectifs à attaquer la veille du premier novembre furent définis.
Le 30 octobre 1954, le martyr tint une réunion avec ses groupes au cours de laquelle furent réparties les missions et définis les objectifs ainsi que le point de ralliement à Djebel el Kaada.
4- Son rôle durant la Révolution
Après avoir mené les attaques contre les objectifs français préalablement arrêtés, le martyr tint une réunion avec les chefs et les membres des groupes chargés de l'exécution des opérations afin de procéder à leur évaluation et planifier la suite des opérations pour les étapes suivantes.
Parmi les opérations réussies, il y eut celles qui furent dirigées par le martyr : l'opération Lamardo le 4/11/1954 et la bataille de Ghar Boudjelida le 8/11/54 au cours de laquelle Ahmed Zabana fut arrêté après avoir été atteint de deux balles."

"5- Son décès
Le martyr fut transporté à l'hôpital militaire d'Oran et de là, transféré en prison. Le 21 Avril 1955, il fut présenté au tribunal militaire d'Oran qui le condamna à mort.
Le 3 mai 1955, le martyr fut conduit à la prison de Barberousse et présenté une deuxième fois au tribunal qui confirma le précédent jugement prononcé par le tribunal d'Oran. De la prison de Barberousse, il fut transféré à la prison de Serkadji.
Le 19 juin 1956, à quatre heures du matin, le martyr fut conduit de sa cellule vers la guillotine, alors qu'il répétait à voix haute: "Je suis très heureux d'être le premier algérien à monter sur l'échafaud. Avec nous ou sans nous, l'Algérie vivra libre et indépendante" . Ensuite, il chargea son avocat de transmettre une lettre à sa mère.
Cette opération eut un large écho aux plans aussi bien interne qu'externe. Ainsi, au plan externe, les journaux firent paraître la photo du martyr en première page accompagnée de commentaires abondants sur sa vie.
Au plan interne, le jour suivant sa mort, soit le 20.06.1956, un groupe de moudjahidine de la région Ouest exécuta des opérations commando audacieuses qui se soldèrent par la mort de quarante sept mercenaires et l'exécution de deux prisonniers français.

6- Lettre du Martyr Zabana
 
Mes chers parents, ma chère mère

Je vous écris sans savoir si cette lettre sera la dernière et cela, Dieu seul le sait. Si je subis un malheur quel qu'il soit, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car la mort pour la cause de Dieu est une vie qui n'a pas de fin et la mort pour la patrie n'est qu'un devoir. Vous avez accompli votre devoir puisque vous avez sacrifié l'être le plus cher pour vous. Ne me pleurez pas et soyez fiers de moi.
Enfin, recevez les salutations d'un fils et d'un frère qui vous a toujours aimés et que vous avez toujours aimé. Ce sont peut-être là les plus belles salutations que vous recevrez de ma part, à toi ma mère et à toi mon père ainsi qu'à Nora, El Houari, Halima, El Habib, Fatma, Kheira, Salah et Dinya et à toi mon cher frère Abdelkader ainsi qu'à tous ceux qui partageront votre peine.
"Allah est Le Plus-Grand et Il est Seul à être Equitable.
Votre fils et frère qui vous aime de tout son cœur
H'mida."

GLOIRE A NOS MARTYRS






 






26/12/2009
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BENYOUCEF BENKHEDDA

BIOGRAPHIE de BENYOUCEF BENKHEDDA

"1- Naissance et jeunesse
 
Benyoucef Benkhedda naquit à Berrouaghia (wilaya de Médéa) le 20 février 1923. Après y avoir achevé ses études primaires, il se rendit à Blida puis à Alger afin d'y poursuivre ses études universitaires et obtint le diplôme de docteur en pharmacie.
 
2-Son militantisme politique avant la Révolution
 
Bien que Benyoucef Benkhedda n'ait adhéré officiellement au mouvement national qu'en 1939, il était néanmoins en contact permanent avec les militants de l'Etoile Nord-Africaine, section de Blida et lisait régulièrement le journal al Oumma, organe de l'Etoile Nord-Africaine.
En 1943, il fut arrêté sous l'accusation de propagande contre la mobilisation. Huit mois plus tard, il fut libéré après 8 mois et incorporé de force dans l'armée française.
En 1946, il travailla au sein du comité de rédaction du journal "Al Oumma Aljazairia" (la nation algérienne).
Il participa au congrès du Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques tenu entre le 15 et le 16 février 1947 et fut élu membre du comité central du MTLD puis secrétaire général en remplacement de Monsieur Hocine Lahouel.
 
3- Son activité durant la Révolution
 
Suite au déclenchement de la Révolution, Benyoucef Benkhedda fut emprisonné par les autorités françaises et ne fut libéré qu'en avril 1955 pour adhérer après cela à la Révolution et rejoindre Abane Ramdane.
Après le Congrès de la Soummam, il fut désigné membre permanent au Conseil National de la Révolution Algérienne puis au Comité de Coordination et d'Exécution.
Après l'arrestation du martyr Larbi Ben M'hidi en février 1957, Benyoucef Benkhedda quitta l'Algérie pour la Tunisie en compagnie de Krim Belkacem et de là, rejoignit Le Caire.
Benkhedda fut écarté du Comité de Coordination et d'Exécution avec Saad Dahlab, tout en restant membre du Conseil National de la Révolution Algérienne. Mais, il ne cessa pour autant ses activités et continua à accomplir diverses missions parmi lesquelles la présidence de la délégation du Front de Libération Nationale à Belgrade et à Londres dans le cadre de la propagande pour la question algérienne dans les instances internationales.
En septembre 1958, il fut nommé ministre des affaires sociales dans le Gouvernement Provisoire de la République Algérienne.
Le 28 août 1961, il fut désigné comme Président du Gouvernement Provisoire en remplacement de Ferhat Abbés. Durant son mandat, il fut confronté à de nombreux problèmes parmi lesquels:
- le problème des négociations avec le gouvernement français
- le conflit grave entre le GPRA et l'état-major général

Ben Khedda se retira de la vie politique en septembre 1962 pour se consacrer à son métier de pharmacien. Il mourut le 4 février 2003.".


26/12/2009
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