CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

SOLIDARITE AGISSANTE

Cette rubrique concernera tous les articles d'appel à solidarité pour des cas sociaux ou pour des aides humanitaires


AUX AMES SENSIBLES !

A tous ceux qui ont de la compassion pour la nature humaine, je vous prie de vous soulever comme un seul homme pour essayer de sauver cette jeune malade en la personne de Khaoula - rien n'est impossible avec l'aide de tous. Comme nous avons pu, ensemble, sauver Romaïssa, nous pouvons sauver Khaoula et bien d'autres, la volonté ne manque pas aux gens de bonne intention et nous pourrons ensemble trouver tous les moyens à notre portée pour sauver cette jeune fille qui a combattu, tout au long de sa jeunesse et de son périple scolaire, seule, jusqu'à atteindre la 2ème Année de Droit. Nous avons aussi, une autre famille, qui souffre et qui recherche votre aide en la famille des Béneddine de Hay Zebboudj à Chlef. Cette dame Béneddine a trois enfants handicapés, ayant de maigres ressources et elle-même atteinte par la tension artérielle. Faites l'effort nécessaire pour aider toutes ces personnes et Dieu vous le rendra au centuple Inchaa ALLAH ! Merci à tous ceux qui participeront à cette campagne pour sauver des vies humaines sans contrepartie aucune.


                                                    Med Boudia - Ecrivain et journaliste indépendant


 

 

 

 

 

Actualités : LE BONJOUR DU «SOIR»
Khaoula, un sourire skikdi...

 

Par Maamar Farah
Comment peut-on atteindre la 2e année de droit en n'écrivant qu'avec sa... bouche ? C'est le miracle de la volonté, celui du courage qui permet d'être plus fort que la maladie. 
Drif Khaoula, qui a 21 printemps, ne peut plus, depuis l'âge de 21 mois, utiliser ses membres. Victime d'une maladie au nom barbare «ASP distal», avec «atteinte des nerfs crâniens»... Khaoula peut être sauvée. Elle peut guérir et retrouver sa Skikda chérie qui s'est mobilisée pour lui offrir les soins qu'elle n'a pas dans son pays. Mais Skikda est une ville d'ouvriers et n'a pu rassembler qu'une infime partie des 400 millions anciens, nécessaires à l’intervention qui se fera ou ne se fera pas à l'hôpital de la Timone, au Pôle de Neurosciences cliniques, le 4 février 2013. Pouvons-nous rassembler cette somme en deux mois ? C'est à vous de répondre. Je parle aux Algériens qui ont du cœur et qui ont déjà sauvé Romaïssa de Chlef. Frères de Tlemcen et de Kabylie, de Batna et d'Oran, d'Alger et de Sétif, du Nord, du Sud et de tous les continents, sauvez Khaoula de Skikda ! 
maamarfarah20@yahoo.fr 
> Faites vos propositions par e-mail : vitekhaoula@gmail.com 
> D’autres détails très prochainement.

Mercredi 28 novembre 2012

De notre envoyé à Filfila (Skikda), Zoheir Zaïd   


Drif Khaoula est une handicapée motrice, habitant à Filfila, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya. Elle est l’aînée de deux filles d’une famille de cinq enfants.
De notre envoyé à Filfila (Skikda), Zoheir Zaïd
Drif Khaoula est une handicapée motrice, habitant à Filfila, à une trentaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya. Elle est l’aînée de deux filles d’une famille de cinq enfants.
Elle a réussi le miracle d’atteindre la 2e année de droit sans doubler une seule année. Mieux, elle a, durant le premier palier, été classée souvent première. Au CEM, sa moyenne trimestrielle a même frôlé le 18/20, alors qu'au lycée, elle n’a jamais été en deçà de 14/20. L’épreuve du bac a été un succès dès la première année, 12,42/20 fut la moyenne du passage à l’université. Cet exploit scolaire est l’aboutissement de la volonté, «la volonté enfante le miracle», comme le dit si bien Khaoula. Le fait d’avoir grandi dans une famille modeste, père employé dans le secteur de l’éducation et mère au foyer, n’a fait que renforcer et surtout soutenir Khaoula dans l’objectif de faire de son handicap, un incitatif à l’évolution constante. Selon sa mère, dès son enfance, elle s’enfermait dans sa chambre et s’appliquait à écrire avec sa bouche. Ce n’est nullement des propos dithyrambiques, Khaoula écrit avec sa bouche bien mieux que nous, griffonneurs des deux mains. Le complexe d’infériorité a été vite chassé de son esprit au fur et à mesure que ses succès scolaires la renforçaient dans la conviction qu’elle est un être normal. Au CEM déjà, comme elle nous l’indique, elle entamait une vie «normale », ne se sentant nullement inférieure aux autres, jouant avec ses amies selon ses capacités, assistant aux fêtes de mariage, de baptême et autres. 
Mère courage 
Le grand mérite revient aussi à sa mère : la Mère Courage, pour reprendre le titre de la fameuse pièce en 12 tableaux de Bertolt Brecht. La maman n’a jamais délaissé, un seul instant, les impératifs liés aux soins de sa fille. Entamant l’odyssée thérapeutique par les plantes médicinales, et comme le remède n’était pas efficace, elle opta pour la médecine. En 1994, âgée seulement de quatre ans, la jeune Khaoula se familiarisa déjà avec les hôpitaux de sa région, mais aussi de Batna et d’Alger. Au début, la difficulté de définir la maladie a failli anéantir la quête de guérison. Une lueur d’espoir a été perçue lorsque des professeurs ont rassuré la mère que le problème de la fille est musculaire, une intervention chirurgicale en France devant suffire à rendre à Khaoula l’usage de ses mains. Les insuffisances financières ont toujours été l’ultime rempart au retour du sourire chez la handicapée et chez toute sa famille. La mère est allée jusqu’à vendre ses bijoux pour espérer qu’un jour son enfant puisse écrire avec sa main. Un vœu qui n’est pas aussi impossible, parole de foi de la maman. Quelle meilleure preuve du dévouement d’une mère que celle-ci : durant les deux premières années de scolarisation, la maman emmenait cette dernière à l’école à bras-le-corps. Khaoula ne marchait pas encore. Cette maman, prête à aller jusqu'au bout pour sauver sa fille, conclut par des paroles philosophiques qui se veulent aussi un message d'espoir : «La patience, c’est notre paradis.» 

Z. Z.

«YES, WE CAN» ÉPISODE 1
Il était une fois Romaïssa...

La première fois que j’ai vu Mme Nadia, la maman de Romaïssa, c’était lors d’une ventedédicace organisée dans le grand hall de la bibliothèque municipale de Chlef. C’est mon ami Ali Mejdoub, correspondant du Soir, chirurgien-dentiste et poète à ses heures perdues, qui me l’a recommandée. J’ai tout de suite ressenti son immense chagrin. Elle avait un regard d’une tristesse infinie. Elle avança d’un pas timide vers la table et chuchota : «Moi, je ne suis pas venue pour acheter un livre… Je suis la mère de la petite fille qui souffre. M. Mejdoub m’a dit de venir vous voir… » A ce moment-là, je m’étais dit que Mme Nadia et mon hôte chélifien s’étaient probablement trompés sur la nature de ma mission. Je n’étais ni le ministre de la Solidarité, ni le père Noël. Certes, j’ai eu le privilège d’organiser le premier Téléthon de la Télévision algérienne au profit de l’Irak et, avec l’aide de consœurs d’ Horizons, j’ai pu apporter ma modeste contribution à quelques opérations de solidarité par-ci par-là, mais je n’étais pas la personne indiquée pour ce genre d’actions. Mais plus je regardais Mme Nadia perdue au milieu de la foule, plus je me disais qu’il ne fallait pas la laisser seule et qu’il fallait tenter quelque chose… Avec l’aide précieuse de M. Mejdoub et de M. Boudia, ces troubadours de la littérature qui continuent de dessiner des arcs-en-ciels au-dessus d’une ville asséchée de sa sève et vidée de sa culture, nous avons tenté l’impossible. Et je crois que, grâce à eux, aux lecteurs, aux autorités, nous avons réussi ! 
Intervention personnelle de M. Ouyahia 
Après une large campagne de sensibilisation, la petite Romaïssa, qui souffrait d’une maladie très rare appelée «syndrome de Rasmussen», a pu se rendre à Paris pour y subir une délicate opération de 11 heures. M. Ouyahia, alors chef du gouvernement, est intervenu personnellement pour instruire les ministres de la Santé et de la Solidarité nationale afin de trouver une issue favorable à cette opération humanitaire. Et ce fut le voyage, puis le miracle ! Romaïssa qui se tordait de douleurs, qui avait le visage déformé et qui avait progressivement perdu la parole, me parlait de Paris. «Merci», me disait-elle. Samia, une compatriote mobilisée en permanence pour aider les jeunes malades algériens se trouvant en France pour des soins, me rassurait : «Elle va très bien. L'opération a réussi !» Commença alors un autre combat : la jeune Romaïssa n'était pas pour autant sortie de l'auberge. Une rééducation postopératoire était nécessaire. Elle ne pouvait se faire en Algérie car il s'agissait d'une maladie très rare (on compte seulement 35 cas depuis 1987). Les autorités algériennes ne répondaient plus pour une autre prise en charge. Elles pensaient qu'elles avaient déjà fait beaucoup pour sauver la petite Chélifienne. Les choses se corsent quand l'hôpital décide de mettre à la rue Romaïssa. En l’absence des professeurs l'ayant opérée et dont on disait qu’ils étaient d’une générosité exemplaire, certains bureaucrates n’avaient pas trouvé mieux que de chasser la petite ! Samia témoignait : «L'hôpital a décidé de la sortir, nous l'avons fait vers 18h 30 mais à peine arrivée à la maison que les vomissements ont commencé ! J’ai appelé le Samu : elle a été évacuée vers l'hôpital Rothschild.» 
Une année de rééducation prise en charge par l'Etat français ! 

Il faut dire que Samia est une battante comme on en connaît peu. Tous les jours, elle sillonnait Paris et sa banlieue, sensibilisant les mairies, les associations, les partis, etc. Alors que la maman de Romaïssa rentrait à Alger pour frapper – sans résultat ! – à toutes les portes, Samia ne se décourageait pas. On n'allait pas laisser tomber la petite Chélifienne en si bon chemin ! D’autres Algériens et un Français – le brave Georges Londiche, qu’il m’excuse de froisser sa modestie légendaire – inondaient la France et le monde de messages de sensibilisation. Sans résultat ! Découragée, peinée de voir une si belle œuvre de solidarité mal finir, Samia s’isola chez elle et là, elle se dit : «Je vais tenter le tout pour le tout !» Elle écrivit alors une lettre émouvante à la Sécurité sociale. Romaïssa, quand elle me parla de l'hôpital, prononçant ses premiers mots, avait déclaré : «Priez pour moi !» Nous avons prié et ce fut un autre miracle. Ce jour-là, Samia, à l'autre bout du fil, avait les larmes dans la voix. Mais des larmes de joie. De bonheur. «Maâmar ! Romaïssa a obtenu une prise en charge d’une année ! Une année pour se rétablir complètement ! Nous avons réussi ! Romy, c’est ainsi que l’appellent les médecins parisiens, bénéficie désormais d'une aide médicale d'Etat pour une année qui sera bien sûr renouvelable après. Maintenant, on va se battre pour l'attestation de séjour, ce n’est pas facile avec la préfecture mais nous allons continuer à nous battre !» 
Rebelote avec Khaoula ? 

C'était une belle victoire des faibles et des opprimés contre la grande machine de l’indifférence et de la marginalisation ! Après cette prise en charge d’une année pour sa rééducation consécutive à l’opération chirurgicale qu’elle a subie avec succès, la petite Romaïssa éprouvait les pires difficultés à se rendre aux différents services hospitaliers qui se trouvent parfois aux antipodes de l’agglomération parisienne. En plus des problèmes de transport, elle était toujours hébergée, elle et sa maman, chez Samia dont il faut saluer le dévouement. Quant à sa scolarité, elle était compromise à cause de ses multiples déplacements journaliers. Mais les bonnes nouvelles ne s'arrêtaient pas : Romy a été déplacée à la clinique Edouard Rist, dans la capitale française, pour une prise en charge totale. Dans ce lieu, elle était suivie par des médecins de différentes spécialités (kiné, ophtalmo, psychologue, etc.) En outre, elle était scolarisée sur place ! Lors des week-ends, elle pouvait aller au ciné, théâtre, musée, parcs, etc. «C'est vraiment une chance de tomber sur un centre comme celui-là parce que les places sont rares, même des Français se voient dirigés vers la Belgique et la Suisse, faute de places. Je suis émue et très heureuse pour elle et pour Nadia… Je pense à tous les enfants malades ; une pensée particulière pour Romy», commentait Samia. Je termine par ces vers du beau poème écrit par mon ami Ali Medjdoub, en espérant la même issue pour le nouveau cas que nous soumettons aujourd'hui. Cet épisode 2 du feuilleton «Yes, we can» se déroulera-t-il aussi bien que le premier ? C'est à vous, chers amis lecteurs, de répondre à cette question. 
«Romaïssa est un trésor. pour elle, on achèterait à prix d'or des champs de mandragore. (…) mais la déesse Hippone, la belle, l'a prise sous son aile, jusqu'à Paris, chez les vivandiers de Saint Antoine de Padoue pour la sauver.» 
Maâmar Farah
Quelques-unes de vos réactions
> Pour la jeune étudiante en droit malade nécessitant une opération, je m'engage à verser 10 000 DA, je vous remercie de me signaler à quel compte les verser. Je me permets de vous proposer de soumettre ce cas aux différents opérateurs téléphoniques afin d'avoir un sms surtaxé et comme ça, à chaque fois que l'on tape le prénom de la jeune étudiante et que l'on envoie un message à un numéro court, une somme est versée ! ça facilitera l'opération aux gens désireux d'aider la jeune étudiante. Merci. 

Samir de Tizi-Ouzou
> Pour ne pas en rester là, j'essaye de contribuer à votre initiative en publiant un bandeau publicitaire sur deux sites que j'ai développés : 
- www.cardiodz.net (que j'ai développés bénévolement pour les étudiants et médecins de cardio de l'hôpital Mustapha). 
- www.opexa-dz.com. En attendant de pouvoir, je l'espère, contribuer plus concrètement quand on aura les coordonnées bancaires. 
Ahmed Ghanem
> Nous avons été très émus par la maladie de la jeune Khaoula et admiratifs devant son courage. Je voudrais connaître le numéro de compte de Khaoula pour apporter ma modeste contribution financière à la collecte des 400 millions nécessaires à l'intervention chirurgicale. Je vais charger notre ami Hamid Dahmani de mettre ton appel sur son site. Toute notre équipe du «Café littéraire» de Chlef va se mobiliser pour une sensibilisation à ce cas très bouleversant par l'utilisation de la toile et une campagne d'affichage avec la photo et le CCP de Khaoula. Boudia est à Paris, je vais l'informer pour qu'il entre en contact avec nos amis de la capitale française. Je suis très optimiste quant à l'issue de cette opération. «Yes, we can 2.» 
Medjdoub Ali, Chlef
> Dites-moi où peut-on envoyer juste une petite contribution à cette jeune fille. Puis-je vous demander un service aussi, vous connaissez peut-être des spécialistes en bâtiment ou entrepreneurs... Qu'ils nous disent combien d'hôpitaux, de scanners, d'électrocardiogrammes, d'ambulances, de centres de recherche et de dépistage de maladies on peut construire avec la somme réservée à la mosquée d'Alger ? Khaoula on va l’aider. 
Dino
> Déjà trois ans. C'est en France que Romaïssa a été sauvée; son cas aurait pu, aurait dû, devenir un exemple, magnifique, de coopération entre la France et l'Algérie. Qui ne l'a pas voulu et pourquoi ? Deux questions qui ne doivent pas empêcher tous ceux qui se sont mobilisés pour Romy, de «remettre ça». 
Georges Londiche, France
> Je suis fonctionnaire et je suis prêt à contribuer avec 10 000 DA. On ne peut pas être 400 à le faire ? Je pense que si... communiquez-moi un numéro de compte. 
Tayeb Aït Kaci
Non-assistance à personne en danger
Alors que tout était fin prêt pour la venue d'une équipe de médecins américains volontaires pour effectuer des opérations chirurgicales sur des enfants atteints d'une grave maladie, l'autorisation de rentrer en Algérie vient de leur être refusée par les autorités, pour on ne sait quel motif. Un journal arabophone qui rapporte l'information, mentionne que les membres de l'association caritative qui avaient tout préparé, sont abattus et ne comprennent pas que l'on puisse agir de la sorte dans un pays incapable de prendre en charge ses malades ou de les envoyer à l'étranger. S'agissant de ces enfants, ils courent un danger mortel car le mal dont ils sont atteints est assez grave et nécessite des interventions immédiates. Cette maladie s'appelle «Spina bifida» et est décrite comme une malformation congénitale de l'embryon à la fin du premier mois de grossesse qui a pour conséquence la non-fermeture du tube situé à l'intérieur de la moelle épinière et que l'on appelle «tube neural». Au moment où des responsables du pays s'affichent ouvertement dans les cliniques européennes et, parfois, pour des affections bénignes, il est révoltant de constater que des Algériens qui n'ont pas demandé à aller se soigner à l'étranger mais qui devaient être secourus par des équipes de volontaires ayant accepté de venir chez nous, sont bafoués dans leur droit le plus élémentaire. Le droit à la vie. Où sont les associations des droits de l'enfant et celles de défense des droits de l'Homme ? La non-assistance à personne en danger est un crime puni par la loi. 

M. F. 
> Pour réagir : vitekhaoula@gmail.com

 Dimanche 02 décembre 2012

Par Maâmar FARAH
maamarfarah20@yahoo.fr

Je terminais ma dernière chronique par un appel aux lecteurs afin qu'ils puissent aider la jeune Khaoula Drif, victime d'une maladie rare qui peut être enrayée par une opération chirurgicale en France. Comme la survie a un prix et que les bons sentiments, aussi puissants soient-ils, s'arrêtent aux portes des cliniques, il lui faut rassembler la coquette somme de 400 millions de nos anciens centimes pour payer cette opération. Il est dit, quelque part, que les soins sont un droit pour toute personne malade. Ça, c'est la théorie, ce qui est transcrit sous forme d'articles secs, d'énoncés de lois rigides ; ce qui est l'aboutissement des débats entre spécialistes et élus de la nation, dans l'atmosphère douillette d'une salle de réunions chauffée ou rafraîchie selon les saisons, sous l'œil vigilant d'un président de commission chargé de faire respecter l'esprit de la loi. Ainsi, la loi a un esprit. Et peut-être même des yeux, une tête et, qui sait, des organes génitaux ! La loi a un esprit mais, comme par miracle, lorsqu'il s'agit de l'appliquer, de la matérialiser sous forme d'actions concrètes, elle perd son esprit qui se dilue dans les discours creux, les bilans dithyrambiques, les promesses vagues... Et Khaoula, elle, est-ce seulement un corps qui souffre et attend dans sa lointaine Filfila, du côté de Skikda ? N'est-elle pas aussi un esprit qui pense, qui réfléchit, qui espère, qui doute ? Arrivée en deuxième année de droit en écrivant cours, devoirs et mémoires à l'aide d'un stylo dans la bouche, elle doit en connaître des choses sur le droit ! La justice ! At- on le droit de laisser mourir des malades sans intervenir ? Est-il juste que la femme de si Flène prenne l'avion en première classe pour aller se faire arracher une dent alors que des malades lourds, vivant dans des conditions atroces, au milieu de familles démunies et désemparées, attendent la mort sans que ce droit et cette justice viennent taper à leurs portes ? Récemment, j'ai rendu visite à un jeune enfant du nom de Wadiî, un bambin plein de vie, hospitalisé trois années durant dans un hôpital pédiatrique. Hospitalisé est un bien grand mot. Disons qu'il était là juste pour les soins d'urgence car il habitait un douar lointain et son père n'avait pas les moyens de le faire évacuer à chaque fois qu'une crise sérieuse se manifestait. Wadiî était devenu un élément du décor. Tout le monde le connaissait et le choyait. Les médecins, les infirmiers, les malades, les visiteurs, etc. C'est un ami qui m'en parla un jour en me disant que son cas était «suspect» car, à chaque fois, que lui ou ses compères essayaient d'en savoir plus sur la maladie de Wadiî et les raisons qui font qu'on ne l'évacuait pas vers l'étranger, on leur répondait : «Cela ne dépend pas de nos services. Il lui faut une prise en charge pour l'étranger et, pour le moment, on la lui refuse.» Ce cas devenait encore plus «suspect » lorsqu'une journaliste d'un quotidien local se présenta pour enquêter sur la maladie du jeune Wadiî. On lui ferma la porte au nez et personne ne voulait prononcer un traître mot sur l'affaire du jeune Wadiî. Tout ce qu'elle put récolter, sous le sceau de la confidentialité et en faisant la promesse de ne pas divulguer l'identité de son informateur, se résumait en quelques bribes : Wadiî avait subi une intervention chirurgicale au niveau de la gorge. Visiblement, cette opération n'avait pas résolu le problème et on dut procéder à une trachéotomie pour l'aider à respirer. Pour protéger ce «trou» des microbes et autres atteintes bactériennes, on avait placé un petit appareil qui deviendra inséparable du petit garçon. Les jours et les mois passèrent, voire les années, et personne ne s'inquiétera du sort de ce malade pas comme les autres. Hormis, bien sûr, ses bienfaiteurs qui continuaient à lui rendre visite et à le dorloter comme si c'était leur propre enfant. J'ai vu ses photos prises lors des fêtes de l'Aïd. Il recevait de beaux costumes et les accoutrements qu'il adorait, notamment des tenues militaires. Ses bienfaiteurs le couvraient de cadeaux : tous les vendredis, c'était Noël pour lui ! Et puis, un jour, on le mit à la porte de la clinique. La prise en charge tardait à venir et il n'y avait plus rien à faire pour lui. Son père était désemparé : et si une crise chronique le prenait la nuit ? Comment faire ? L'administration hospitalière avait ses raisons que le cœur ignore et trois années d'hospitalisation, c'était visiblement plus qu'il n'en fallait... Wadiî quitta l'hôpital pour enfants avec quelques larmes... Je suis allé le voir dans son hameau perdu, par une belle journée du dernier hiver. C'était juste avant les grandes tempêtes de neige qui bloquèrent la circulation. Une fois dépassé Aïn Tahmamine, sur la route nationale 16, nous bifurquâmes à droite, au niveau du carrefour d'El Megfel. Destination : Oued Cheham. Première halte dans un café fréquenté par des retraités qui se retrouvaient chaque matin pour débattre du contenu des quotidiens. On me présenta d'abord celui qui achetait Le Soir. Son compagnon de droite était un féru de Liberté. le troisième avait El Watan sous les yeux. Le quatrième adorait Le Quotidien d'Oran. Chacun pouvait lire quatre journaux au prix d'un ! Après ce moment de partage et d'émotions, nous primes la route d'un hameau perdu au milieu des collines verdoyantes. Après plusieurs essais infructueux, nous tombâmes sur l'épicerie où travaillait le papa de Wadiî. Je pensais que c'était la sienne mais j'appris qu'il n'était qu'un employé. Et notre jeune malade ? Il était à l'école. Heureux d'apprendre qu'il pouvait fréquenter encore les classes ! Il se débrouillait bien selon son père qui nous raconta les conditions pénibles dans lesquelles il vivait mais qui n'étaient rien à côté de la souffrance de voir son enfant mourir à petit feu : «Ils ne pouvaient plus rien faire à l'hôpital ! Nous attendons une prise en charge pour l'étranger. Enfin, c'est ce qu'ils disent...» A l'heure de la sortie des classes, nous récupérâmes le petit Wadiî qui semblait vivre avec un sourire sempiternel figé sur son visage, juste au-dessus de cette chose atroce plantée au milieu de sa gorge. Il ne parlait plus mais comprenait tout. Il me montra comment il suivait les cours, comment il écrivait sur son cahier aux jolis motifs, comment il répondait aux questions. Il fut heureux d'apprendre que j'allais lui ramener un beau vélo mais montra son mécontentement quand je lui dis qu'il serait à trois roues. Son père intervint pour me signaler qu'il pouvait monter sans problème sur un deux-roues. Ok ! Ce sera une bicyclette pour grands ! Quelques mois plus tard, je reçus un coup de fil qui me glaça : le gosse venait de perdre la vie... Ce n'était pas un enfant de riche. Ce n'était pas le rejeton des nouveaux pachas qui ont ce qu'il y a de meilleur en Algérie et à l'étranger. Mais ça leur fera une belle jambe le jour où, malgré tous les soins intensifs, sophistiqués et coûteux qu'ils auront reçus à Paris, à Londres ou à Washington, ils ne seront qu'un corps froid dans un cercueil qui n'aura plus l'honneur de la première classe. Juste un colis dans une soute à bagages ! Nous avons perdu Wadiî, mais nous pouvons sauver Khaoula. Je m'adresse à tous ceux qui ont encore une conscience, à ceux qui croient en Dieu sans hypocrisie et qui savent que l'islam est aussi solidarité et partage ; je m'adresse à ceux qui croient en Dieu mais qui fréquentent églises et synagogues ; je m'adresse à ceux qui ne croient pas en Dieu mais qui ont un cœur qui bat pour les faibles et les opprimés ; je m'adresse à ceux qui nous gouvernent et qui peuvent faire quelque chose pour Khaoula ; je m'adresse aux lecteurs d'Algérie et d'ailleurs : faites quelque chose pour sauver Khaoula ! 
M. F.
• Comptes Drif Khaoula

- Devises : 00100743020100092651
- CCP : 162865 52 clé 58

Jeudi 13 décembre 2012

 

Par Zaid Zoheir 
Le handicap n’est pas moteur, mais il est dans l’esprit d’initiative, dans la volonté et la patience. Drif Khaoula nous en a donné la preuve par mille. Elle a 21 ans, elle est une handicapée motrice depuis l’âge de 2 ans, réussissant le miracle d’atteindre la 2e année de droit sans doubler une seule année, en écrivant, excusez du peu, avec la bouche !

Sans exagération aucune, elle pourrait faire partie du panthéon des grands : les célébrités invalides qui ont inscrit leurs noms dans la postérité. Pour l’information, on peut citer les plus fameux : Toulouse-Lautrec était nain ; Miguel Cervantès, manchot ; Homère était aveugle et Ludwig van Beethoven sourd ; Gregory Marchal atteint de mucoviscidose ; Moïse, Winston Churchill, Julia Roberts, Georges Clémenceau, Napoléon Ier, Aristote, Virgile et Démosthène étaient bègues. Son cursus scolaire est, à lui seul, un exploit. Durant le 1er palier déjà, son handicap «frais» et pas encore domestiqué, elle est classée parmi les trois premiers. Au CEM, sa moyenne trimestrielle a même frôlé les 18/20, alors qu’au lycée, elle n’a pas été en deçà du 14/20. L’épreuve du bac a été un succès dès la 1re année, 12,42/20 en fut la moyenne du passage à l’université. Cet exploit scolaire est l’aboutissement de la volonté, «la volonté enfante le miracle», comme le dit si bien Khaoula. Le fait d’avoir grandi dans une famille modeste, père employé dans le secteur de l’éducation et mère au foyer, n’a fait que renforcer et surtout soutenir Khaoula dans son objectif de faire de son handicap un incitatif à l’évolution constante à la bravade de tous les handicaps et à la consécration, loin des feux de la rampe. Le handicap est souvent le revers de la médaille pour celui qui s’en sert mal, la médaille pour celui qui en fait bon usage. Selon sa mère, dès son enfance, elle s’enfermait dans sa chambre et s’appliquait à écrire avec sa bouche. Ce ne sont nullement des propos dithyrambiques, Khaoula écrit avec sa bouche bien mieux que nous, griffonneurs des deux mains. Le complexe d’infériorité a été vite chassé de son esprit au fur et à mesure que ses succès scolaires la renforçaient dans la conviction qu’elle est un être normal. Au CEM déjà, comme elle nous l’indique, elle entamait une vie «normale», ne se sentant nullement inférieure aux autres, jouant avec ses amies selon ses capacités, assistant aux fêtes de mariage, de baptême et autres. «Graduellement, mon complexe s’est effiloché lorsque je fus admise en 1re année moyenne. Le CEM me porta ainsi chance. Un monde «nouveau» semblait s’ouvrir devant moi. Je me sentais toute nouvelle dans ma peau, nullement handicapée, tentant de partager mes moments avec mes camarades de classe, riant, jouant, selon mes capacités», nous dira Khaoula. Au lycée, la vie «normale» continuait son cours de chemin. Le complexe d’infériorité n’est que légende et les propos blessants entendus à l’âge de 5, 6 ans ne sont qu’hallucinations. Comme déjà rapporté, la moyenne a été entre 14 et 15/20, prouvant ainsi la persévérance de Khaoula de faire partie de la crème de l’établissement. Le bac, suprême distinction du cursus scolaire et attestation charnière entre ce dernier et celui universitaire, a été remporté avec un 12,42/20. «Pour des considérations liées au fait que j’écrive de la bouche, donc mettant plus de temps que les autres candidats à rendre la copie, il a été décidé de m’isoler : j’ai passé l’examen seule dans une classe. Il a été convenu, qu’hormis les langues arabe et française, je devais écrire moi-même les réponses ; celles-citées devant être à la charge des enseignants assurant ma surveillance, exerçant dans le primaire. Mais, imprévu, ceux-là m’ont encouragée à le faire toute seule, j’en suis sortie brillamment, en décrochant mon bac avec 12,42 de moyenne», nous narra Khaoula son angoisse de candidate au moment de passer son bac.Le grand mérite revient aussi à sa mère : «la mère courage», pour reprendre le titre de la fameuse pièce en 12 tableaux de Bertolt Brecht. La maman n’a jamais délaissé, un seul instant, les impératifs liés aux soins de sa fille. Entamant l’odyssée thérapeutique par les plantes médicinales, et comme le remède n’étant pas au bout, la mère opta pour la médecine. En 1994, âgé seulement de 4 ans, la jeune Khaoula se familiarisa avec les hôpitaux de sa région, mais surtout ceux de Batna et d’Alger. Au début, la difficulté de définir la maladie a failli anéantir la quête de guérison. Une lueur d’espoir a été perçue lorsque des professeurs ont rassuré la mère que le problème de la fille est musculaire, une intervention chirurgicale en France devant suffire à lui rendre l’usage de ses mains. Les indisponibilités financières ont été et le sont toujours, par contre, l’ultime rempart à toute action de nature à élargir le sourire de la handicapée. La mère est allée jusqu’à vendre ses bijoux pour espérer qu’un jour Khaoula puisse écrire avec sa main. Un vœu qui n’est pas aussi impossible, parole de foi de la maman. Quelle meilleure preuve du dévouement d’une mère que celle-ci : durant les deux premières années de scolarisation, la maman emmenait cette dernière à l’école à bras-le-corps, Khaoula marchait encore à pas de tortue, comme aimait ironiser sur son propre cas la fillette. Elle nous raconta cette «ruse» pleine de tendresse. «Lorsque j’emmenais Khaoula au groupement scolaire, cette dernière ne cessait de me marteler avec des questions. La plus pertinente fut celle-ci : maman, pourquoi tout le monde nous regarde ainsi ? ‘’Mais ma fille ! Parce que tu es la mariée ! La belle princesse ! Tous les hommes, jeunes ou vieux, n’ont qu’un seul rêve c’est de te contempler’’.» Petit à petit, ma fille, selon toujours les dires de la mère, se familiarisa avec les regards indiscrets des badauds à son passage, se rassura du fait que ces derniers sont motivés par sa beauté et sa distinction que par son handicap. Défi réussi ! Des années plus tard, Khaoula saura que l’astuce ne fut qu’un stratagème maternel destiné opportunément à ne pas trop la complexer aux yeux des autres. Khaoula, faut-il le rappeler, a eu également toutes les peines du monde à se voir scolariser. Les réticences de quelques responsables, conjuguées à l’hilarité de quelques camarades de classe, de nature à traumatiser le plus «normal» du commun des mortels, ont failli annihiler à jamais l’espoir de gratifier les bulletins scolaires de Khaoula de résultats fabuleux. Heureusement que la hargne parentale a permis à la fille, l’aînée des 2 de 5 enfants, de rejoindre les bancs de l’école. Des défis, la famille Drif en collectionne. L’actuel consiste en la collecte d’une somme d’argent, évaluée à 4 millions de dinars, correspondant aux frais de déplacement, d’hébergement et de l’intervention chirurgicale en France. L’intervention chirurgicale se fera au centre hospitalier de la Timone, au Pôle de neurosciences cliniques, le 4 février 2013, selon le bon de consultations dont nous détenons une copie. Selon le diagnostic, établi en 1999, du service de neurologie de l’hôpital universitaire Alger-Centre, elle est atteinte d’une ASP distale avec atteinte des nerfs crâniens. L’examen neurologique retrouve «à l’extrémité céphalique, un déficit des orbiculaires DDC ; aux 2 membres supérieurs, un déficit moteur important proximo-distal prédominant et aux 2 membres inférieurs, un déficit moteur prédominant en distal DDC», c’est, en substance, les indications contenues dans le diagnostic. Humble, la famille Drif ne demande rien, sauf une aide de la part des âmes charitables. «Depuis mon enfance, je n’ai rien demandé à l’Etat algérien. Je n’ai même pas voulu profiter de mon handicap, en m’affiliant à l’association des handicapés de ma wilaya, ayant pu se traduire par des avantages matériels, tels que l’acquisition d’une chaise roulante ou autres accessoires qui nous sont destinés.
Durant les deux premières années de scolarisation, la maman emmenait cette dernière à l’école à bras-le-corps, Khaoula marchait encore à pas de tortue, comme aimait ironiser sur son propre cas la fillette.
Donc, le fait qu’actuellement, je formule le vœu que l’on me soutienne en vue de reprendre, comme je l’avais fait avant mes 21 mois, l’usage de mes deux jambes, n’est pas la mer à boire», nous demanda fièrement Khaoula. Abondant dans le même sens, la mère nous déclara ses propos pleins de bons sens et de méditation. «La patience, c’est notre paradis. C’est le message que je veux transmettre à tous les handicapés et aux familles qui sont en charge.» 

 Samedi 15 décembre 2012


22/01/2013
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Mobilisation autour de la petite Romaïssa




20/09/2010
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LE CALVAIRE D'UNE FAMILLE D'HANDICAPES


 


 

 

                       LE CALVAIRE D’UNE PAUVRE FAMILLE

 

Depuis plus de quinze jours, mon ami Abdelkader Guérine me tarabuste pour aller rendre visite à une famille d’handicapés habitant dans la périphérie du centre ville de Chlef (El-Asnam). C’est pour le Mercredi 14 Juillet 2010 que nous nous sommes donné rendez-vous devant la station de taxis d’Ouled Mohamed. Il est à peu près neuf heures du matin. Dès mon arrivée à la station j’ai remarqué Sid-Ahmed, le taxieur par l'intermédiaire duquel nous devions rendre visite à cette famille. Mon ami Guérine vint nous rejoindre quelques minutes plus tard. Nous nous engouffrâmes dans le taxi et nous prîmes le chemin de Hay Zeboudj à Ouled Mohamed (Chlef).  Nous avions demandé à être reçus par Madame Béneddine qui nous invita avec gentillesse à honorer sa demeure. J’avais pris soin d’emmener mon appareil photo numérique avec moi pour pouvoir prendre quelques photos de ces pauvres handicapés. Dès notre entrée, nous avons été surpris par le cadre désolant qui se présentait à nous dans une chambre où étaient affalés trois petits corps qu’on aurait dit sans vie

 

Le plus grand Mohamed, âgé de 25 ans (photo 1) était comme une loque dans son fauteuil roulant d’un autre âge. Le deuxième Mohamed Ali, âgé de 19 ans (photo 3) se tenait à peine sur le canapé où sa maman l’y a placé en le portant. Le plus jeune Ahmed, âge de 15 ans (photo 2), avait le regard hagard et profond, presque sans âme. C’était vraiment une sorte de serrement de gorge qui vous prenait par le cou pour laisser sortir une larme de compassion pour ces pauvres enfants. C’est un tableau dramatique, la situation de cette pauvre famille qui n’en finit avec les déboires. Le père est un journalier qui gagne à peine le SNMG et la mère, devoir oblige, doit rester 24h/24h à la maison à la solde de ses pauvres enfants handicapés. Un malheur ne vient jamais seul. La pauvre nous a raconté qu’elle venait de recevoir une facture d’électricité frisant les 9.000 dinars. D’où va-t-elle la payer ? C’est toute la question qui ne trouve pas d’écho ni de réponse.

 

Je vous donne ici, le diagnostic fait à l’Hôpital Frantz Fanon de Blida. Pour ce qui est du traitement, aucun signe.

Nous devons nous poser des questions vis-à-vis de cette maladie. Est-ce une maladie orpheline (rare) qui a touché presque tous les enfants de ce foyer ? Ne trouve-t-on pas le remède adéquat à cette maladie ? Les services hospitaliers l’ont-ils bien diagnostiquée ? Autant de questions qui restent sans réponses. La seule question qui intéresse les parents de ces pauvres enfants est : Guériront-ils un jour ? Où peuvent-ils s’adresser pour que leurs enfants puissent être pris en charge pour des soins à long terme ? En ont-ils les moyens ? Eh ! Bien ! Non ! Par le biais de cet article, nous faisons appel à toutes les âmes charitables, tant au niveau local, national ou étranger, pour l’aide aux soins de ces pauvres malheureux qui font subir à leurs parents les pires douleurs de par leur état de santé très précaire. La dame, une fois qu’elle s’est présentée à l’hôpital Frantz Fanon, s’est vue rabrouée par un professeur dont la déontologie ne l’a point coiffé. Elle est là, à subvenir à tous les besoins de ses trois enfants handicapés et essaie de vivre tant bien que mal (mais plutôt mal) avec ce qu’elle peut endurer pour maintenir ses enfants dans une propreté impeccable.


 

Le plus grand ne parle même pas. Le second commence à perdre la parole et ses muscles ont commencé à le lâcher depuis longtemps. Le troisième, le plus jeune, celui qui a quinze ans, est déjà complètement et entièrement atteint par la maladie qui a terrassé ses deux frères. C’est la désolation dans cette pauvre famille. Aucune aide extérieure. Aucune compassion de la part de la société, ni des autorités. Elle est laissée à l’abandon. C’est l’enfer avant terme. N’y a-t-il pas de compassion dans ce bas-monde ? Ne pouvons-nous pas relayer cette famille dans son malheur et essayer d’en atténuer son impact par une aide substantielle tant du point de vue médical que du point matériel ? Il suffit de peu de choses pour que le bonheur puisse rayonner un jour au sein de cette famille démunie. Alors ! A nos plumes et stylos, à nos interventions, à notre humanisme de prendre en charge ces pauvres enfants qui souffrent le martyre depuis plus de quinze ans car la maladie les frappe généralement à partir de l’âge de 11 ans. A votre bon cœur ! Ames charitables ! L’adresse et le n° de téléphone de cette famille sont les suivants :


Monsieur et Mme Béneddine Hay Meddahi (Zeboudj) n° 135 – Chlef (El Asnam) Tél. 07 95 69 45 53


03/09/2010
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LES RETRAITES MALTRAITES

Lettre ouverte à Son Excellence, Monsieur le Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire

            De la part des retraités (maltraités)

                   De l'éducation nationale à CHLEF

 

                   Votre Excellence,

                    Monsieur Le Président,

                    Nous avons été des cadres de l'éducation et nous nous sommes échinés pendant plus de trente-cinq ans dans l'éducation et l'enseignement et nous nous retrouvons actuellement presque au seuil de la pauvreté. Nous n'arrivons pas à régler nos factures d'électricité et de gaz, d'eau et de téléphone. Nous avons été marginalisés par la fonction publique que nous avons servie avec loyauté pendant plusieurs décennies et nous nous trouvons actuellement complètement démunis du fait de notre pouvoir d'achat que ne cesse de dégringoler depuis la dévaluation du dinar en 1989 et par l'augmentation sans cesse active des prix des produits de première nécessité. Certains parmi  nous, ont pris leur retraite avec une rente de 13.000 ou 14.000 Dinars, qui étaient déjà insuffisants il y a plus de 11 années et actuellement, nous ne pouvons faire aucune comparaison entre notre retraite et la cherté de la vie.

                     En effet, même les malheureux 4% qu'on nous accordait chaque année pour essayer de combler le retard sur la valeur de nos retraites  par rapport à l'augmentation du SNMG et des traitements des personnels de la fonction publique toujours en poste, se font désirer à chaque terme (1er Mai de chaque année).

                     Pourquoi sommes-nous marginalisés ? N'avons-nous pas servi l'état et la société pendant plusieurs décennies ? N'avons-nous pas donné les meilleures années de notre jeunesse pour l'éducation de la société ? Pourquoi cette ingratitude ?

                    Depuis la dévaluation du dinar en 1989 et l'augmentation des prix des produits de première nécessité à la même période, les enseignants ont vu leurs traitements quadrupler, par contre les retraités de l'enseignement ont vu leurs retraites stagner en les poussant de plus en plus vers le seuil de la pauvreté. Ils n'arrivent même pas à payer leurs factures qui deviennent de plus en plus salées. Les sociétés (Sonelgaz, Epec, Ptt, etc.), pour augmenter les salaires de leurs ouvriers ont augmenté la facture de leurs services par moment à plus de 2.000% ou 2.500 % alors que nos traitements ont stagné avec cette timide et aumônière revalorisation dérisoire de 4% que nous sommes contraints de quémander chaque année comme une aumône. Nous subissons le calvaire et nous récoltons toutes les maladies du siècle de par la malnutrition qui est notre lot quotidien. Nous faisions   partie, à un moment donné, de la classe dite moyenne, maintenant nous sommes tout au bas de l'échelle sociale de par notre difficulté à joindre les deux bouts. Nous vivons les vrais marasmes d'une vie amère et pleine d'aléas et nous essayons, non pas de vivre, mais de survivre et de subsister tant bien que mal du fait de notre situation financière dérisoire à plus d'un titre.

                       Votre Excellence, Monsieur Le Président !

Pourquoi n'aurions-nous pas le droit à la même augmentation que nos confrères encore en poste ? Nous avons fait partie de la Fonction Publique pendant plusieurs décennies et le niveau de vie d'antan était plus ou moins en rapport avec notre traitement, mais actuellement, nous ne pouvons faire aucune comparaison, car on ne peut comparer l'incomparable. D'un autre côté, nous avions cotisé pendant toute la durée de notre présence dans le corps enseignant à la Mutuelle Nationale des Travailleurs de l'Education et nous n'avons jamais bénéficié du remboursement des 20% sur les médicaments, ni n'avons bénéficié des 20% manquants à notre retraite comme il est fait d'usage dans toutes les autres administrations et sociétés. Dans les autres pays, les retraités sont pris en charge à 100% en tout et pour tout, mais chez nous ce ne sont plus des retraités  mais plutôt des « MALTRAITES ». Rendez-leur justice et Dieu vous comblera de ses bienfaits.

                       Avec l'espoir que notre cri de détresse soit entendu, recevez Votre Excellence, Monsieur Le Président, nos sincères salutations.

                           Le collectif des retraités à Chlef

 


02/01/2010
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MEILLEURS VOEUX POUR 2010

 

C 'est une vidéo-carte adressée par Georges Londiche à l'occasion de la nouvelle année 2010 à tous ceux qui ont un certain humanisme et un certain universalisme à fleur de peau. Merci  à toi, Georges !


02/01/2010
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