CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

COLLOQUES NATIONAUX SUR LE PATRIMOINE MATERIEL ET IMMATERIEL

Cette catégorie englobera tout ce qui a trait aux colloques nationaux sur le thème du patrimoine matériel et immatériel et se conservation


2èmes Journées du Patrimoine Culturel Matériel et Immatériel "Recherche et Evaluation"

 

[LIBRE TRIBUNE]
2èmes journées du Patrimoine "Recherche et évaluation " Chlef

Posté par boudia2007 le 14/5/2011 9:05:00 (0 lectures) Articles du même auteur

Pour la deuxième édition des "journées du patrimoine matériel et immatériel, s'est tenu un colloque de quatre journées consécutives au Musée Abdelmadjid Meziane de Chlef sous la direction de Mr Berrebiha Amar, Directeur de la Culture et Mr Mahmoud Hasnaoui, directeur du musée de Chlef.
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CULTURE A CHLEF EL ASNAM


2èmes  Journées du Patrimoine matériel et Immatériel

                    « Recherche et Valorisation »

 

Plusieurs délégations furent reçues par Mr Mahmoud Hasnaoui, directeur du Musée Abdelmadjid Meziane et Mohamed Boudia, écrivain et président du café littéraire de la bibliothèque de Wilaya « Mohamed Mahdi Chlef, et ce, à l’hôtel « El Wanchariss » au centre ville de Chlef.

Le 9 Mai 2011 à 9h.30, a vu l’inauguration de l’exposition de tableaux et de photos concernant les vestiges existant au niveau du territoire de la wilaya de Chlef.

 

 Ces deuxièmes journées du patrimoine au Musée Abdelmadjid Meziane de Chlef ont vu affluer différentes personnalités intellectuelles de la ville et de la région de Chlef ainsi que de plusieurs wilayas du pays, telles Bouira, Blida, Oran, Alger, Sétif, Mascara, etc.

L’ouverture de ces journées a été faite officiellement par Monsieur Berrebiha Amar, Directeur de la Culture à Chlef en présence de Monsieur Mahmoud Hasnaoui.Ils ont souhaité la bienvenue à tous les invités et participants à ces deuxièmes journées du Patrimoine Matériel et Immatériel sous le thème de « Recherche et Valorisation » - Ils n’ont pas manqué de souhaiter une pleine réussite à ce colloque afin de matérialiser l’action dans l’espace et le temps et en faire des journées nationales qui pourront regrouper toutes les wilayas du pays, ce qui permettrait un plus dans la vision de la recherche, de la préservation et de la valorisation du patrimoine matériel et immatériel.

 

Ce fut ensuite au tour de Mr Hasnaoui Mahmoud de présenter le programme des 2èmes journées du patrimoine matériel et immatériel.

La première communication fut dévolue à Monsieur Mohamed Boudia, cadre de l’Education en retraite, écrivain et président du café littéraire,  dont le thème fut «  Recherche et Valorisation – Nouvelle méthodologie ». Il a surtout mis l’accent sur la nouvelle méthodologie de recherche et de valorisation de tout patrimoine matériel ou immatériel. Il a classifié le patrimoine en quatre grands chapitres :

1/- Les legs de l’antiquité

2/- Les legs autochtones ou amazigh

3/- Les legs arabo-musulmans et ottomans

4/- Les legs de la colonisation

Il a aussi mis l’accent sur la création d’un conseil de recherche et d’évaluation qui sera composé de chercheurs, d’archéologues, d’anthropologues, d’historiens et d’écrivains et hommes de lettres pour asseoir une politique de préservation par l’image, le son et l’écrit.

La communication suivante fut réservée à Mme Abdessemed Rekia, professeur à la faculté d’archéologie de l’Université d’Alger dont le thème est

-Préservation et restauration des éléments urbanistiques en Algérie comme exemple « Jardin de Djemila ». La conférencière a fait une communication très détaillée sur la méthode et les moyens utilisés dans la préservation d’objets en milieu naturel. Elle s’est aidée de photos et de croquis qui ont permis à l’assistance de suivre avec intérêt les différentes phases de la restauration.

Par la suite, dans la séance de l’après-midi de la journée du 9 Mai 2011, à 14 h, Madame Bounadja Djamila, conseillère culturelle auprès de la direction de Wilaya de la Culture d’Aïn Defla nous gratifia d’un sujet d’ordre général sur « Le Patrimoine ».

 

Prenant le pas, Le Docteur Ali Medjdoub, chirurgien-dentiste, écrivain et journaliste, nous transporta dans la légende de Mama Binette avec une conférence dont le thème fut « La mausolée de Mama Binette 

 

Ce fut au tour de Monsieur Abdelkader Guerine de nous présenter son dernier roman épique qui nous relate les péripéties d’un hameau sur les hauteurs du mont Dahra, exactement dans les Ouled Riah qui furent enfumés un certain Juin dans des grottes par le sinistre Pélissier sur ordre de Bugeaud. Son roman se veut un témoignage d’une époque de non-histoire, que le colonisateur a voulu effacer de la mémoire collective et en faire une page tabou. Son livre fait ressortir l’importance du « Goual » dans la société algérienne au moment de la colonisation.

Toujours, dans l’après-midi de cette journée, nous avons assisté à une communication de Mme Faïza Tahraoui de l’Institut d’Archéologie à la Faculté d’Alger dont le thème fut « Les bijoux d’argent, leur impact et leur significations dans la société algérienne ». Les dessins et les explications avancées par la conférencière donnèrent des ailes aux questionnements et débats qui suivirent la communication.

 

A 16 h, ce fut au tour de Melle Benzitoun Houria, professeur d’archéologie à l’Université d’Alger, d’avancer une communication sous le thème : «  Le patrimoine et sa conservation ». L’assistance ayant été subjuguée par la prestance et les mécanismes présentés par la conférencière, a transformé les débats en une série de congratulations pour cette dernière qui fut très émue de par cette marque de considération de la part d’hommes d’art et de lettres présents dans la salle.

Pour la journée du 10 Mai 2011, se sont suivis plusieurs maitres de conférences et conférenciers sur la tribune pour gaver l’assistance de communications aussi pertinentes les unes que les autres appuyés par des photos, des croquis et des dessins qui ont ajouté un plus à la compréhension de ces dernières.

 

Tout à fait en début de matinée, nous avons assisté à la conférence donnée par Monsieur Saïd Bouzrina, spécialiste dans les vestiges musulmans en Algérie au niveau du musée national des vestiges anciens dont le thème est : « Les mosquées de Ténès et leur genre urbanistique ». Le sujet étant très à la mode dans la région de Chlef, des débats fructueux et mêmes un peu houleux ont clôturé cette communication qui a apporté une certaine ambiance et une certaine dynamique dans les débats.

 

Mme Dhiab Nadia, chargée de la conservation au niveau de la Direction de la Culture de Mascara nous gratifié d’une conférence dont le thème fut : « Qu’est-ce que le patrimoine ? Sa place et son importance dans la société de proximité ?

Durant cette même journée du 10 Mai, à 10 h 30 ce fut au tour de Monsieur Abbas Kheireddine, chercheur au niveau du Musée National « Ahmed  Zabana » d’Oran de nous présenter sa communication dont le thème fut : « Entretien et restauration du patrimoine immobilier »

 

Pour terminer cette matinée, ce fut au tour de Monsieur Messika Mourad, conservateur du patrimoine au niveau de la direction de la culture de Blida avec son thème sur « Les lois organisationnelles pour la protection du patrimoine culturel ». Monsieur Messika nous retraça tout le cheminement de la loi et de la règlementation concernant la protection du patrimoine tant au niveau local, national et mondial, ce qui permit à l’assistance d’avoir une vue globale sur la question de la protection du patrimoine culturel.

 

Tout à fait en début d’après-midi, exactement à 14 h.30, nous avons pu assister à une conférence des plus intéressantes sur le plan de la cognition dont le thème nous fut présenté par Mme Zitouni Kheira, professeur d’archéologie dont le titre est : «  L’importance de l’étude de la frappe de la monnaie musulmane »

A 15h. Monsieur Chioune Abdennour, homme de théâtre et écrivain, nous a présenté une communication sur les habits traditionnels avec force de détails dans la région de Chlef et ses environs sans omettre de préciser que cela englobait même les régions limitrophes de la vallée du Chéliff.

 

A 15 h. 30, ce fut au tour de Monsieur Mohamed Dahmani, professeur doctorant à l’Université Hassiba Benbouali de Chlef, de se présenter à la tribune pour nous gratifier d’une communication importante dont le thème est : « L’encyclopédie des miracles du soufisme entre réalité et certitude ». Lors de cette communication, les avis étaient partagés et les débats furent très intéressants dans la mesure où tous les participants ont apporté un peu d’eau au moulin.

 

A 16 h. Monsieur Lebib Elhadj, professeur à l’université «  Ibn Khaldoun » de Tiaret nous a présenté une communication dont le thème fut : « La protection du patrimoine du point de vue législatif »

 

Monsieur Osmani Laâmri, (à gauche sur la photo), conservateur du patrimoine et chef de service au niveau de la direction de la culture de Sétif nous a présenté sa communication dont le thème est : « L’identité nationale à travers les éléments patrimoniaux ». Monsieur Laâmri a animé presque tous les débats qui se sont déroulés après chaque communication pour essayer de donner un plus et susciter les débats au sein de l’assistance.

 

Monsieur Ferrah Salah, (à gauche sur la photo), ingénieur urbaniste, chef d’un bureau d’études, Secrétaire Général de l’Association « Histoire et patrimoine de Bouira », nous a conviés à suivre avec lui une communication sous le thème de : « Impact des instruments d’urbanisme sur le patrimoine ». Son apport dans ce domaine a été bénéfique à tous les questionnements de l’assistance. Monsieur Ferrah Salah a toujours pris les devants de la scène en matière de débats et ses interventions ont été plus que pertinentes.

La journée du 10 Mai 2011 a été clôturée avec son intervention et les débats fructueux qui l’ont suivie.

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Monsieur Mahmoud Hasnaoui rappela à l’assistance que le lendemain, il y aurait une sortie sur le terrain, à savoir, la visite de la ville du « vieux Ténès » ou Tnès El H’dhar ainsi que le fort et le phare de Sidi Mérouane ainsi que le musée de la ville de Ténès.

 

Durant la sortie du 11 mai 2011 à Ténès, c’est Monsieur Zerrouki Mérouane, président de l’association de la mosquée de Sidi Maïza qui nous servira de guide dans la ville du Tnès-El-H’dhar.

 

Nous avons visité « Bordj El Ghoula » qui est en complète déperdition. Il faut que les instruments de conservation et restauration aillent de concert afin de préserver ce monument qui a tout son importance dans l’histoire de la région.

 

C’est un viaduc datant de l’époque coloniale et qui consiste en la voie ferrée qui reliait Ténès à  Orléansville (El-Asnam), Chlef actuellement.

 

Nous voyons au loin, la mosquée de Sidi Ahmed Bou Maïza du Vieux Ténès à laquelle nous nous apprêtons à lui rendre visite.

 

Nous avons visité la mosquée et l’intérieur de celle-ci ainsi que le mausolée de Sidi Belabbès et la tombe du saint Sidi Bou Maïza et sa femme enterrés à l’intérieur de la mosquée même.

 

Nous n’avons pas omis de visiter la mosquée de Lalla Aziza (Vieux Ténès) ainsi que la fontaine (tarie) qui se trouvait devant la mosquée et  qu’on appelait « El Djabia ». C’est notre ami Zerrouki Mérouane, qui nous a servi  de guide pour la visite des vestiges de Ténès El H’dhar. Il nous a reçus en son domicile et nous a gratifié d’une collation faite de m’semen, de café et de limonade pour tout le groupe de participants au colloque.

 

Après le déjeuner dans un restaurant de la «  Marina », nous avons pris un peu de repos avant de nous diriger vers le musée de Ténès Centre, c’est la ville phénicienne et européenne qui regorge d’éléments du patrimoine physique trouvé à Ténès et racontant l’histoire des peuplades ayant transité par ces lieux depuis des millénaires. 

 

Suivant les instructions des gardiens, il ne nous a pas été permis de photographier l’intérieur de la salle d’exposition du musée. Nous leur rendons grâce et les remercions de nous avoir reçus avec déférence.  

  

Avant de clôturer notre périple et notre randonnée, sur la route du retour, Monsieur Mahmoud Hasnaoui, nous a gratifiés de la visite du Mausolée de Sidi Maâmar Bou Moukohla, dans le village de « Cinq Palmiers » « khmess nakhlet ».

  

La journée du 12 Mai 2011 a été très intéressante car les quatre communications prévues furent réservées à un staff de la faculté des lettres de l’Université Hassiba Benbouali qui se compose comme suit :

Sur la photo ci-dessous de gauche à droite, au premier plan

1- Docteur Mohamed Guetarni, professeur à la faculté des langues à Ouled Farès

2- Docteur Mohamed Kassoul, chef de département des langues étrangères, faculté des langues étrangères à Ouled Farès

3- Mme Aït Saada Djamhouria, doyenne de la faculté des lettres à Ouled Farès.

4- Monsieur Mohamed Amokrane Aït Djida, professeur doctorant à l’université Hassiba Benbouali, faculté des lettres à Ouled Farès

 La première communication fut dévolue à Mme Ait Saada Djamhouria, doyenne de la faculté des lettres et dont le thème est : « Le rôle du meddah : Plaidoyer pour la préservation du patrimoine ». Cette communication à suscité l’engouement de l’assistance et les débats furent très fructueux de par les questionnements des membres présents dans la salle de conférence.

La deuxième conférence fut instruite par Monsieur Mohamed Guétarni, Docteur ès lettres, dont le thème fut « Le port de Ténès ». L’assistance, lors des débats s’est interrogée sur la qualité de cette infrastructure dans le domaine patrimonial et à laquelle a répondu avec pertinence, le docteur Guétarni, en situant cette infrastructure dans le temps et l’espace comme étant un vrai patrimoine au sens propre et étymologique du terme comme étant le poumon par lequel respire toute la région économiquement.

La troisième communication fut celle du Docteur ès lettres, Mohamed Kassoul dans son intervention sous le thème de : « L’oralité : Entre la rapsodie et le medh ». Plusieurs questions furent posées au conférencier qui s’est fait un devoir de répondre et d’argumenter ses explications dans le sens de l’objet de sa communication.

Monsieur Mohamed Amokrane Ait Djida fut le dernier à présenter son exposé comme il a bien voulu le nommer lui-même et portant sur « L’anthologie au service du patrimoine ». Il rappela à l’assistance qu’une cellule de réflexion et de recherche a été institué par Mme Ait Saada au niveau de la faculté des lettres pour l’écriture d’une anthologie de la région de Chlef. Il fit remarquer à l’assistance que le dernier livre de Monsieur Guerine Abdelkader a été le dernier document à être pris en compte au niveau de la cellule de recherche et dont le titre est : « La brûlure : Les enfumades de la Dahra »

Les débats furent assez fructueux car les sujets avancés sont tellement riches en anecdotes dans le creuset de notre patrimoine que tout un chacun a apporté sa petite contribution à l’enrichissement de notre patrimoine local et national.

Après le déjeuner, les participants furent conviés à une après-midi récréative avec la participation de l’école de musique andalouse « El Fen El Açil » dirigée par Yassine Bounadja.

  
Cette troupe de jeunes musiciens et chanteurs nous a gavés de « mouachahates » dignes de grands chanteurs. Nous leur souhaitons pleine réussite dans leur tâche et remercions Monsieur Bounadja Yassine pour cette représentation qui nous a transportés vers les temps anciens et vers une certaine période nostalgique de l’Andalousie.                                      

 
Monsieur Berrebiha Amar, Directeur de la Culture à Chlef a tenu à récompenser lui-même tous les participants à ce colloque qui s’est voulu un lien indéfectible entre toutes les potentialités algériennes sur l’étendue du territoire national.

  

Monsieur Hasnaoui Mahmoud, directeur du musée ainsi que Monsieur Berrebiha Amar, directeur de la culture à Chlef, se sont fait un honneur de récompenser personnellement tous les participants aux « 2èmes journées du patrimoine matériel et immatériel – « Recherche et valorisation » qui ont fait leur plein durant ces quatre journées pleines de conférences et de débats fructueux.

 

 

Tous les participants se sont félicités des recommandations qui ont été faites lors de la clôture de cet évènement combien riche en apport culturel dans presque tous ses aspects patrimoniaux.

  

Les participants ayant été récompensés pour leurs efforts, Monsieur Mahmoud Hasnaoui, ayant préparé avec une cellule de réflexion les recommandations du colloque qu’il a mis à la disposition de tous les participants et dont la teneur est la suivante :

 

 

Au regard des commodités pour le chercheur et dans le souci d’une formation continue pour la connaissance des nouvelles techniques et moyens de recherche, le 2ème colloque des journées du patrimoine matériel et immatériel recommande la simplification de moyens pour un sursaut qualitatif en matière de recherche scientifique en Algérie. Les différentes recommandations ont été portées à la connaissance de l’assistance :

  • Récompenser les jeunes chercheurs pour les inciter à embrasser  le domaine du patrimoine immatériel
  • Mettre en place un milieu favorable pour les chercheurs des autres wilayas dans le cadre de la recherche dans le territoire de la wilaya de Chlef.
  • Permettre la rencontre avec les chercheurs étrangers pour un meilleur échange des expériences et la mise en connaissance des nouvelles techniques en matière de recherche.
  • L’intégration de chercheurs algériens dans la nouvelle organisation de la recherche scientifique.
  • Insister sur la formation en archéologie et en histoire pour permettre l’accès à des postes supérieurs.
  • Introduire l’anthropologie dans le processus archéologique et historique
  • Protéger les sites archéologiques contre les éléments naturels et humains qui tendent à leur porter atteinte en faisant appel aux nouvelles méthodes scientifiques de préservation et de protection des sites (entretien et restauration) pour préserver sa valeur et sa forme historique.
  • Sensibiliser la société par des dépliants, des revues pour toucher toutes les couches de la société de même qu’il faut faire participer le monde de l’éducation pour une information qui mettra en évidence l’importance du patrimoine national car il représente l’identité nationale.
  • Editer une revue qui mettra en relief les activités de ces journées du patrimoine culturel de Chlef
  • Penser à organiser un colloque spécial pour l’histoire et le rôle du « Meddah » dans la plaine du Chéliff.

 

Tous les conférenciers se sont félicités pour la réussite de ce colloque qui fut empreint de beaucoup de sérieux et de disponibilité de tout un chacun et se sont donné rendez-vous pour le prochain colloque afin de le pérenniser dans le temps et permettre une meilleure participation et une meilleure collaboration dans la recherche tant du point de vue matériel qu’immatériel.

         Mohamed Boudia – Ecrivain Auteur- Chlef

 

 

 
 

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14/05/2011
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THEME CONFERENCE - PATRIMOINE IMMATERIEL - MUSEE ALBDEMADJI D MEZIANE CHLEF

L’ECRIVAIN, L’EDITION et LE LECTORAT AU SERVICE DE LA CONSERVATION DU PATRIMOINE

 

I – L’écrivain :

N’est pas écrivain qui veut. C’est un don inné qui peut être fructifié durant la vie de l’individu. Certaines personnes ont une prépondérance pour l’écriture, d’autres pour le chant, d’autres pour la musique et cela dans tous les domaines de la vie courante. Etre écrivain, c’est ressentir beaucoup plus que les autres et vouloir en même temps partager sentiments et ressentiments avec les autres. L’auteur fait beaucoup de recherches spirituelles afin d’asseoir la trame de son roman ou de son beau livre dans un domaine donné. On n’écrit pas à la demande. L’écrivain est comme le poète, si sa muse n’est pas présente en lui, il ne pourra écrire aucun mot, aucune phrase et cela, peut-être pendant longtemps. Ils nous arrivent par moments, de sécher (comme on dit dans le langage de l’école) et de ne pouvoir prendre aucun plaisir à écrire durant des semaines, voire des mois et puis d’un coup, comme par enchantement, toutes nos idées deviennent claires et nettes et on commence à écrire et à vivre notre roman sans discontinuer comme si on nous dictait la trame de notre roman. Par le travail et la cognition ainsi que par la lecture assidue, l’individu peut être amené à écrire en s’inspirant des histoires et des romans qu’il a compulsés. Mais dans un cas comme le mien, où j’ai écrit des romans de science-fiction, il faut avoir une base scientifique solide et un esprit créatif à tout-va pour pouvoir s’imprégner de la trame du roman de science-fiction. Il faut beaucoup de lecture pour arriver à cerner les contours de l’écriture de romans. En matière de beaux livres, disons d’actualité, il faut beaucoup d’observation, beaucoup de compulsion et d’études pour pouvoir tracer et le plan du livre et son élaboration détaillée afin de donner au lecteur le goût et l’aisance de la lecture. Beaucoup de recherches sont nécessaires pour pouvoir élaborer un livre de plusieurs chapitres cohérents et compréhensibles pour le lecteur et lui donner l’impression qu’il est en train de se lire. Ne dit-on pas que l’écrivain est son premier lecteur et que le lecteur est le deuxième écrivain car tout lecteur donne une certaine nuance au roman qu’il est en train de lire. Par moments, on peut rester cloué devant son clavier plusieurs heures sans écrire une seule ligne ou même un seul mot. Par contre, lorsque la muse est présente, nous pouvons écrire plusieurs pages d’affilée sans discontinuer jusqu’à terminer parfois une nouvelle en l’espace de quatre ou cinq heures de frappe.

II- L’édition :

Dans l’édition, nous avons le système ancien de l’imprimerie traditionnelle qu’on peut qualifier, actuellement, d’archaïque et qui consiste à confectionner la planche, lettre par lettre et faire l’impression du roman ou du livre pendant des jours et des mois. Avec l’apparition de l’Offset, la tâche s’est vue plus ou moins allégée car la planche était faite mécaniquement et on a un film qui est fait semi automatiquement. Ce qui permet un gain de temps assez considérable pour l’imprimeur. Actuellement, nous constatons une révolution dans le système de l’impression. Les nouvelles imprimantes numériques vous suppléent dans tous les domaines. Elles sont reliés à un ordinateur qui lui-même est relié directement à la toile Internet et reçoit directement les fichiers numériques des romans d’auteurs par email et les emmagasine dans son disque dur. Les logiciels de la conception du livre sont d’une simplicité époustouflante. Dès que les fichiers sont sur le disque dur, le robot (logiciel) vous donne les instructions pour la confection rapide et détaillée de votre couverture, en premier lieu, puis vous donne les différentes formes de feuilles (A4 – A5 -) de différentes dimensions. Vous pouvez aussi choisir le style de vos caractères parmi une panoplie de modèles. Vous pouvez aussi choisir la taille du caractère et cela en un simple clic. C’est beau l’internet à qui l’utilise à bon escient. Pourquoi dit-on, impression numérique à la demande ? Mais parce que dès que les fichiers sont numérisés sur l’ordinateur de l’imprimante et dès que le choix de la couverture est fait, le type d’écriture défini, vous pouvez commandez à la machine (extraordinaire) de vous imprimer un, deux, dix, cent ou mille romans d’un seul clic. N’est-ce beau ! C’est ce qu’on appelle actuellement le système d’impression numérique à la demande. Il a vu le jour en Amérique et au Canada et il a tendance à gagner toute l’Europe. L’Afrique reste à la queue-leu-leu dans ce domaine et les imprimeurs et éditeurs utilisent toujours le système Offset qui est contraignant à plus d’un titre et fait appel à plusieurs typographes et agents de maintenance qu’on croirait des mécaniciens de locomotives. Les maisons d’édition traditionnelles que j’ai surnommées « les grosses cylindrées » affectent beaucoup la culture universelle. Pourquoi ? Elles ont des comités de lecture qui ne laissent rien passer. C’est leur chasse gardée. Les nouveaux auteurs sont purement et simplement congédiés comme des va-nu-pieds avec une mention : « vous n’êtes pas dans la ligne éditoriale de notre maison » « vous devez revoir le style de votre roman » « nous pouvons l’éditer mais à compte d’auteur ».
A voir toutes ces formules, on serait amenés à croire qu’aucun nouvel auteur n’est valable. Nous avons des exemples frappants d’écrivains qui ont été congédiés par ces maisons d’édition traditionnelle « grosses cylindrées » qui sont devenus de grands écrivains tel Maspero qui fut obligé de créer sa propre maison d’édition pour imprimer son livre et par la même, éditer Claude Simon qui devint par la suite « Prix Nobel de littérature » avec le même roman refusé par Gallimard (grosse cylindrée). Comment peut-on concevoir que ces deux écrivains aient pu percer et arriver au sommet de la hiérarchie littéraire alors qu’ils ont été congédiés (je ne dirais pas refusés) comme des va-nu-pieds par une maison d’édition de renom. Dans le domaine de l’Edition, l’Algérie reste à la traîne et les quelques maisons d’édition pratiquent le système de l’édition à compte d’auteur, sauf pour les livres de cuisine où les maisons s’en donnent à cœur-joie. Certains libraires à Alger se sont fait éditeurs et veulent prendre la part du gâteau qui vient du Ministère de la Culture avec la subvention allouée aux éditeurs depuis l’année de la culture arabe. Pour ma part, j’ai remis 6 romans et livres à un libraire-éditeur d’Alger depuis trois ans mais rien à l’horizon. J’ai aussi remis 8 romans et nouvelles à un autre libraire-éditeur mais toujours rien à l’horizon. J’ai ensuite remis un livre « Dialogue entre les civilisations » à l’Union des Ecrivains Algériens et alors, là c’est le flou total. Je ne sais même pas ce qu’il est advenu de mon livre qui traite d’un sujet d’actualité afin de rapprocher les civilisations et les religions et essayer de trouver des solutions aux maux qui rongent nos sociétés, tels le banditisme, le terrorisme, la corruption et j’en passe…. Si j’ai opté pour ces libraires-éditeurs, c’est que je n’avais pas le choix. Car les maisons d’édition à Oran et à Alger, vous demandent des sommes faramineuses pour vous éditer un roman de 100 ou 150 pages et cela arrive parfois à la somme rondelette de 100.000 Dinars Algériens pour un simple roman d’une centaine de pages. Lassé de ces pérégrinations éditoriales, je me suis tourné vers l’impression numérique à la demande où vous n’êtes pas obligé de payer quoi que ce soit. J’ai exactement dans ce domaine plusieurs publications, au total 19 :

-        1 au Canada chez Simpleedition « Algérie, mon histoire »

-        2 Romans chez Edilivre APARIS (Manar, l’enfant de l’espace et La cage et l’envol)

-        1 Roman chez Le Manuscrit.com (Délit de fuite)

-        1 Recueil de poésie chez Unibook en Belgique (Au fit du temps)

-        2 Romans chez Lulu.com (Rapt au Sahara et Les quatre-vingt-huitards)

-        10 Livres et romans chez The Book Edition

-        Le bilinguisme en Algérie

-        Réflexions sur l’éducation en Algérie

-        Dialogue entre les civilisations

-        Un meurtre pour alibi

-        La Conque de Vénus (Ouad’â et ses sept frères)

-        Le Trésor de Karoun

-        Mon père, cet être exceptionnel

-        La Sicile en proie aux OVNI – ATLANTIS

-        Un volcan au cœur de la ville, PLANETARIUS, terre d’asile

-        Mémoires de Med Attaf

-        L’évasion spectaculaire (en instance d’impression

-         

III- Le lectorat :

La première question qui nous vient à l’esprit est : « Est-ce que nous avons éduqué nos enfants pour faire de la lecture simple ou dirigée. Je crois qu’on a complètement oublié ce côté avec l’école fondamentale et les nouveaux programmes. La lecture est devenue une bête fauve pour l’élève. Dans le primaire, l’élève n’a plus le sens de l’écriture et de la lecture. Il est voué à lui-même. Dans le système actuel d’apprentissage de la langue, on utilise la méthode de « semi-globalisation » qui consiste à mémoriser à partir d’une phrase ou d’un mot, les lettres de l’alphabet qu’on veut apprendre. On apprend à l’élève à mémoriser visuellement la lettre d’une couleur différente de celle du texte sans faire appel à la mémorisation écrite. Dans ce sens, le triangle de compréhension est difficile à boucler par l’élève. Il regarde le mot ou la phrase agrémentés d’un dessin et essaie de se remémorer le graphisme de la lettre en question, ce qui est parfois difficile pour situer de mémoire une lettre dans un mot ou une phrase. L’ancien système utilisé dans l’apprentissage de l’écriture et de la lecture était beaucoup plus viable et permettait à l’enfant de suivre pas à pas l’évolution des difficultés liées à l’apprentissage de l’écriture, de la phonétique et de la lecture car ces trois concepts sont un tout indissociable. L’effort qu’on demande à l’élève avec la semi-globalisation est tel que l’enfant se recroqueville sur lui-même car la masse de phrases et mots comportant l’alphabet à apprendre est telle qu’il oublie complètement ce qu’il a appris la veille car ce n’est basé sur aucune méthode intelligente laissant à l’élève le soin de pouvoir percer et par la même franchir les difficultés liées à l’apprentissage de la langue.

La mémorisation devient difficile au fur et à mesure que l’enfant s’enlise de plus en plus dans l’apprentissage de la langue et son désintéressement commence à poindre au fil des jours. Il devient par la force des choses dyslexique et ne peut plus prononcer par moments une phrase cohérente et sans bégayement. D’ailleurs, la méthode de globalisation ou de semi-globalisation est utilisée dans certains pays, pour ne pas dire la plupart des pays européens, pour les enfants dyslexiques, suivis médicalement par un psychologue qui essaie de leur redonner le goût pour la lecture qu’ils ont perdue au niveau de l’école, au primaire, généralement.

Je ne voudrais point m’attarder dans ce domaine et je passerais peut-être au lectorat adulte.

Dans notre société qui devient de plus en plus consommatrice et mercantile, nous trouvons peu de lecteurs à tous les âges et ce, dans tous les domaines. Quelques-uns seulement, peut-être seulement 5 à 10 % de la population qui achètent et lisent le journal quotidiennement. Dans le cas de la lecture de livres ou romans, nous pouvons être sûrs qu’actuellement que moins de 1% de la population s’intéressent à ce domaine. Posons-nous la question suivante : « Pourquoi les gens ne lisent-ils pas ? »

« Pourquoi ne s’intéressent-ils pas à la lecture ? »

« Quels sont les mécanismes et moyens à observer pour amener la société à lire ? »

La réponse à toutes ces questions réside dans le contexte de l’école et dans le milieu ambiant dans lequel vit l’individu. Le paysage actuel ne se prête guère à la lecture, ni d’ailleurs aux études. Pourquoi ? Il n’y a qu’à voir dans toutes les villes et villages d’Algérie où vous constaterez qu’il y a un foisonnement de fast-food et de cafés et aucune librairie à l’horizon. Il y a un impact certain sur le psychique de l’individu de par ces images de consommation outrancière. Il faut vulgariser la littérature et la mettre à la portée de tout un chacun afin de lui permettre de ne plus se cacher derrière des raisons financières ou autres. Ouvrir des bibliothèques dans les tous les coins les plus reculés du pays et permettre à nos enfants d’en profiter pour leur formation en matière de culture générale. Instituer une habitude chez les enfants et les adolescents pour ce type de distraction et les amener à la longue à vouloir être partie prenante dans la littérature de leur ville ou de leur région. Leur permettre de participer au sein d’un encadrement de professeurs, d’écrivains, de poètes, etc.… Squatter tous les lieux de culture : cinéma, bibliothèques, maisons de jeunes, maisons de la culture et les mettre au service de la culture de nos enfants sans distinction de leur appartenance à telle ou telle autre administration ou service de l’Etat. Essayer de créer un climat saint dans lequel se meut l’enfant ou l’adolescent. Déclencher une avalanche publicitaire pour amener les parents à acheter des livres de contes pour récompenser leurs enfants et non point leur acheter des pistolets ou des voitures (jouets) qui ne feront que les engloutir encore plus dans un espace de violence et de déperdition. D’un autre côté, les parents doivent changer de comportement devant leurs enfants et faire en sorte de donner le bon exemple en lisant de temps en temps, ne serait-ce que le journal, le soir, chez eux et en famille afin de familiariser l’enfant avec la lecture. La cellule familiale deviendrait alors propice pour inculquer à l’enfant l’amour de la lecture.

Plusieurs solutions peuvent être trouvées pour arriver à catalyser tous les efforts en vue d’une stratégie qui amènerait nos enfants à changer de comportement.

LA CONSERVATION PHYSIQUE (REELLE) et LA CONSERVATION VIRTUELLE DU PATRIMOINE (MATERIEL ET IMMATERIEL)

La conservation du patrimoine immatériel et matériel

Le premier concerné par la conservation du patrimoine c’est bien l’écrivain, l’historien, et en général tous les hommes de culture ainsi que toutes les autorités à tous les échelons de la République.

Il faut donner les moyens aux chercheurs en histoire, aux écrivains de pouvoir transcrire tous les pans de notre patrimoine, qu’il soit matériel ou immatériel. Leur permettre une certaine flexibilité dans les démarches administratives et un regard sur les archives nationales pour une recherche conséquente qui leur permettrait de mener à bien leur tâche de conservation du patrimoine. Nous avons actuellement plusieurs sites archéologiques qui sont délaissés  et ne sont pas pris en charge par les autorités locales. Dégager des budgets spéciaux pour la conservation et le gardiennage de ces sites. Intéresser les étudiants en archéologie à visiter tous ces lieux, sur le tout le territoire national et leur permettre la publication de leurs travaux de recherche. Créer des pools de réflexion dans tous les domaines, poésie orale, contes oraux traditionnels, dictons et adages, comptines, etc.… Permettre aux écrivains de pouvoir éditer leurs travaux au compte du Ministère de la Culture ou des autorités locales.

I-                 La conservation physique ou réelle

a/- l’enclos

            Faire le listing ou répertoire avec emplacement exact de tous les sites archéologiques et demander instamment aux autorités locales de les clôturer et d’en assurer le gardiennage permanent

b/- le gardiennage

                      Utiliser les différents systèmes d’aide     sociale pour canaliser les éléments de l’entraide sociale  pour le gardiennage des sites et des monuments.

c/- la promotion (visite touristique)

         Il faut faire la promotion de ces sites et les rentabiliser par des randonnées et des visites touristiques. Faire une publicité par dépliants et par médias lourds afin de sensibiliser les populations à la conservation et à la promotion de ces sites archéologiques.

II-             La conservation virtuelle

a/- Le disque dur

          La conservation n’est pas seulement physique, elle peut être virtuelle avec les moyens mis à la disposition du chercheur ou du conservateur, le disque dur, interne à l’ordinateur ou externe est un moyen pour conserver au mieux certaines données relatives aux recherches entreprises par les historiens et les écrivains.

b/- le flash-disc (ou clé USB)

          Le flash-disc permet à son utilisateur d’avoir sous la main tous les travaux entrepris et pouvoir ainsi y apporter des modifications n’importe où et n’importe quand. Il sert aussi au transfert de données d’un individu à un autre ou d’un ordinateur à un autre.

c/- le CD-ROM

           Un autre mode de conservation des travaux est le CD-Rom qui nous donne plus de sept cent (700) Mo d’emmagasinage de données et photos. Sa relecture est facile à partir de n’importe quel ordinateur.

d/- le DVD

           L’autre moyen, le DVD, qui est beaucoup plus rentable et nous permet un emmagasinage de plus de quatre gigas (4 Go). Il nous donne la possibilité d’emmagasiner des données et photos qu’on aura au préalable transmis à l’ordinateur par le biais de document Word ou d’appareil photo.

III-          Les différentes formes de classement

a/- classement alphabétique

            Le classement alphabétique nous permet une recherche aisée des données et dossiers qu’on a emmagasinés dans les différents supports de conservation virtuelle. Il est basé sur la suite logique des lettres de l’alphabet

b/- classement numérique

         Le classement numérique est lui aussi un instrument qui nous permet une recherche rapide et aisée de différentes données. Il est basé sur la suite naturelle des nombres entiers.    

c/- classement alphanumérique

           Le classement alphanumérique quant à lui associe la suite logique des lettres de l’alphabet et la suite naturelle des nombres entiers et permet une certaine aisance pour le classement de dossiers et données par rubriques.

d/- classement décimal

            Comme son nom l’indique, le classement décimal est basé sur la décomposition d’un dossier en sous-dossiers jusqu’à l’infini pour nous permettre de retrouver facilement un dossier ou une donnée dans un dossier volumineux. Il utilise seulement les chiffres de 0 à 9.

IV-         Les différentes formes de conservations sur le terrain – La clôture et le gardiennage de tous les sites archéologiques sont la première opération à entreprendre pour la conservation du patrimoine culturel matériel.

 

V-            Les dossiers d’inscription comme patrimoine national ou universel – Répertorier tous les sites archéologiques, leur préparer un dossier d’inscription soit au patrimoine national ou international.

VI-         Les pouvoirs locaux et la conservation du patrimoine surtout matériel (physique) – Les autorités locales seront appelées à sécuriser les lieux de ces sites archéologiques et les pourvoir en gardiennage. Elles peuvent aussi faire la promotion de ces sites pour un tourisme local et pourquoi pas national ou international si les conditions nécessaires s’y prêtent.

VII-     Conclusion.

En définitive, beaucoup d’efforts sont à observer pour donner un élan à la conservation de notre patrimoine culturel matériel et immatériel. Les bonnes volontés ne manquent pas. Il suffit de peu de choses pour que le train démarre si on l’assurait sur ses rails. Nous sommes tous concernés par la conservation du patrimoine, autorités locales, historiens, écrivains, population. Afin de ne pas tronquer notre histoire, nous sommes obligés de faire tout ce qui en notre possible pour préserver notre  patrimoine culturel qui fait partie de notre entité nationale et le transmettre en bonne et due forme aux générations futures.

                     Mohamed BOUDIA – Ecrivain – Chlef

 

 


06/01/2011
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1er Colloque sur le Patrimoine Matériel et Immatériel

Monsieur Mahmoud Hasnaoui, directeur du musée régional "Abdelmadjid Meziane" de Chlef, s'est fait un devoir d'organiser un colloque national sur le patrimoine matériel et immatériel dont le thème fut : " Recherche - Conservation - Valorisation" les 26 - 27 et 28 Décembre 2010.

 

1ER COLLOQUE NATIONAL SUR LE PATRIMOINE

         Recherche – Conservation -  valorisation

                  26 – 27 et 28 Décembre 2010

Cette semaine a été riche en apport culturels dans l'enceinte du Musée régional « Abdelmadjid Meziane » à Chlef.

En effet, durant trois jours complets, des professeurs, des docteurs se sont relayés à la tribune pour gratifier l'audience de connaissances plus pertinentes les unes que les autres sur le patrimoine matériel et immatériel dont le thème est « Recherche – Conservation et Valorisation ».

Sous la direction de Monsieur Mahmoud HASNAOUI qu'on nomme communément Djamel, l'effervescence a été au summum de ce premier colloque qui se voulait national, car plusieurs intervenants sont venus de différentes wilayas du pays pour y participer et apporter leurs connaissances dans le domaine afin d'enrichir le patrimoine dans son essence propre.

Les communications des intervenants ont été beaucoup plus techniques que théoriques agrémentés de supports pédagogiques sur les différents sites archéologiques et sur les différentes interventions des archéologues dans la région d'Alger et dans la Région de Sétif. Il est à noter que ces archéologues qui font partie de l'office national d'archéologie ont promis d'entamer certains travaux de conservation du patrimoine physique en promettant de finaliser  la cartographie des sites archéologiques de la région de Chlef.

Le programme a été riche et varié. Les intervenants ont à chaque fois étalé leurs connaissances dans le domaine tant matériel qu'immatériel et ont su donner des explications pertinentes lors des débats qui ont suivi toutes les communications.

Par la lecture du programme suivant, nous pouvons relever la consistance des thèmes soulevés lors de ce premier colloque sur le patrimoine matériel et immatériel.

L'exposition de différents tableaux sur les ruines et les objets d'art conservés au niveau de différents musées ont donné un plus à l'embellissement de la galerie du musée régional « Abdelmadjid Meziane » de Chlef.

Le 26 Décembre 2010 devait avoir lieu l'inauguration de ce colloque par Monsieur le Wali qui n'a pu être présent retenu par d'autres obligations de visite sur le terrain avec Monsieur le Ministre de l'habitat.

A part la présence du Directeur de la culture qui a participé à l'ouverture par une allocution, presque aucun responsable local n'était présent. Les douanes, la protection civile ainsi que la Gendarmerie Nationale étaient représentés par plusieurs officiers et sous-officiers avec une présence assidue durant les trois jours qu'a duré le colloque.

Je vous donne ici le programme des trois journées du colloque avec les thèmes afférents à chaque communicant :

Première Journée :

-        9 h 30 - Ouverture officielle du colloque

-        10 h 10 - Discours d'ouverture et de bienvenue par Monsieur Lounès Mustapha, Directeur de la Culture au niveau de la wilaya de Chlef

-        Monsieur Mahmoud Hasnaoui prendre le relais pour souhaiter la bienvenue à tous les participants et mis le programme à la disposition de ces derniers.

-        11 h – C'est au tour de Monsieur Guerine Abdelkader, poète d'expression française de nous gratifier de quelques poèmes  de ses sept recueils édités dont un en France

 

-        Après le déjeuner, l'après-midi fut aussi riche en communications.

-        14 h 30 – Ce fut autour de Mme Ait Saada Djamhouria, Maître assistant à l'Université Hassiba Benbouali (département de langue française) à Ouled Farès de nous gratifier d'une communication dont le thème est : « L'histoire de l'enseignement du Français dans la région de Chlef durant l'occupation »

 

-        Monsieur Boutoubat Mohamed, notre poète engagé, d'expression arabe nous gratifia d'un poème de bienvenue pour les participants et déclama certains de ses meilleurs poèmes sanctifiant la cause palestinienne.

-        15 h – Monsieur Dahmani Mohamed, Professeur, doctorant à l'Université Hassiba Benbouali qui nous gratifia d'une conférence dont le thème est : « Le patrimoine populaire entre essence et stigmatisation »

 

-        16 h – Monsieur Meghraoui Mustapha, professeur à la faculté d'Histoire de l'université Hassiba Benbouali nous présenta une communication dont le thème était : « Le rôle des textes de lois dans la protection et utilisation du patrimoine »

Deuxième journée (27 Décembre 2010)

-        9 h 30 – Monsieur Aït Djida Mokrane, professeur Doctorant à l'Université Hassiba Benbouali – Département langues étrangères à Ouled Farès, nous fit toucher du doigt l'importance du patrimoine par son thème « le patrimoine entre valorisation et stigmatisation »

 

-        10 h – Ce fut au tour du Professeur Boukhanouf Arezki, de la faculté des antiquités de l'Université de Bouzaréah Alger de nous éclairer par son thème sur « Approche de caractérisation des briques en terre cuite composant les structures des Ksours »

-        Monsieur Kassoul Mohamed, Chef du département des langues étrangères de l'Université Hassiba Benbouali à Ouled Farès, nous fit sentir le besoin de nous tourner vers notre passé et ainsi valoriser nos chantres de la poésie orale tel le regretté Cheikh El Mokrani, natif de Chlef.

-        11 h – Monsieur Khaldi Larbi, docteur en Histoire, professeur à l'Université Hassiba Benbouali de Chlef, n'a pas manqué de nous gratifier d'une communication riche en événements, en manuscrits  et en hommes saints de la région de Chlef dans son thème : « Regard sur les bibliothèques particulières ou personnelles et leur importance dans la renaissance de notre patrimoine »

-        Ce fut ensuite au tour de Mme Haddad Z'hor, chercheur au niveau du Musée National des Arts et traditions populaires à la Casbah d'Alger de nous initier aux techniques de conservation combien nécessaires à la valorisation de nos objets d'art. Le thème de la communication était : «  La conservation dans le musée (musée des arts et traditions populaires »

 

-        14 h – Monsieur Gharbi Baghdad, professeur d'histoire à l'Université Hassiba Benbouali de Chlef nous parlera quant à lui, de la conservation des différents manuscrits en prenant exemple « Le laboratoire des manuscrits de la civilisation musulmane en Afrique du Nord de l'Université d'Oran ». Le thème de sa communication fut : « L'effort national consenti pour la conservation du patrimoine manuscrit »

-        15 h – Mme Abdessemed Rokia, professeur à la faculté du patrimoine (Vestiges) à l'Université de Bouzaréah, nous fit toucher du doigt les différentes causes de la déperdition de notre patrimoine physique dans son thème : «  L'impact de l'humidité et la salinité sur les roches calcaires dans les constructions anciennes (vestiges) »

-        16 h – Monsieur Guétarni Mohamed, Docteur ès lettres, professeur à la faculté des langues de l'Université Hassiba Benbouali à Ouled Farès nous fit une description détaillée sur la mosquée de Sidi Ahmed Boumaïza du Vieux Ténès (Ténès El H'dhar) et de la Casbah de Ténès (Ténès El H'dhar). Le thème de cette communication fut : «  Le vieux Ténès et la mosquée de Sidi Ahmed Boumaïza - Deux perles de la région »

Troisième Journée (28 Décembre 2010)

-        9 h 30 - Monsieur Mohamed Boudia, Cadre de l'éducation en retraite, écrivain et chercheur en histoire de la région de Chlef nous gratifia d'une communication ayant pour thème : «  L'écrivain, l'édition et le lectorat au service de la conservation du patrimoine »

-        10 h – Le professeur Salim Anane, de la faculté « vestiges » de l'Université de Bouzaréah Alger n'a pas manqué de tenir en haleine l'assistance par son thème combien nécessaire à la conservation du patrimoine : « Stratégie préventive des objets de bronze (Comme exemple : les groupes de monnaie et d'objets de l'Université de Sétif »

-        Monsieur Arifi Ilyès, Chercheur au niveau du Centre National de la Recherche Archéologique d'Alger nous fit part de ses recherches effectuées au niveau du centre d'Alger lors des fouilles du métro d'Alger. Le thème de la communication devait porter sur : « Sondages réalisés à la place des Martyrs à Alger »

-        11 h – Ce fut au tour de Monsieur Belaïboud Badr-Eddine, professeur à la faculté des vestiges de Bouzaréah, de nous faire un long exposé sur la conservation des objets d'art et des manuscrits. Son thème devait porter sur « La réfection des matériaux anciens tant préventive que curative »

-        Le professeur Rebaïne Amar, de la faculté  d'Archéologie de l'Université de Bouzaréah à Alger de nous gratifier d'une communication combien riche en éléments cognitifs pour l'archéologie. Les techniques avancées étaient tellement vulgarisées que l'assistance a pu suivre avec aisance le cours de la communication qui se voulait une leçon magistrale dont le thème fut : « La réfection et la consolidation comme primauté dans la conservation de notre patrimoine dans ses deux options, matériel et immatériel »

-        14 – Après-midi récréative animée par le groupe de chants andalous « El Fen El Açil » sous la direction du jeune musicien et chanteur Bounadja Yassine  qui s'est fait un devoir de gratifier l'assistance d'une nouba par ses jeunes disciples qui ont donné au public une certaine nostalgie de par les chansons qu'ils ont entonnées.

-        15 h – Des diplômes de participations ont été distribués à tous les invités et des récompenses furent remises à tous les intervenants par Monsieur Mahmoud Hasnaoui qui se démenait pour pouvoir donner un cachet personnel et unique à ce colloque qui fut une réussite totale et entière.

Ce fut ensuite au tour du groupe de chant bédoui « Djemiate Cheikh Omar El Mokrani » dirigé par Cheikh Maâmar Bendenia  qui s'en donna à cœur joie en gratifiant le public d'une série de chants du chi'ir El Malhoun avec une ambiance formidable qui a créé chez le  public une certaine nostalgie pour le chant bédoui.

   Vu le temps et le nombre de participants à ce colloque, nos amis de l'association « Bouira_histoire et patrimoine », Monsieur Allouache Mustapha, président de cette association ainsi que son premier vice-président, le Docteur Djéridène Hanine n'ont pu faire leur communication et durent se contenter de participer aux débats qui donnèrent un plus à ce colloque qui se voulait une étude et une sensibilisation de la population à la protection et à la conservation de notre patrimoine matériel et immatériel. Ils ont rehaussé de leur présence ce colloque et ont su créer une ambiance « bon-enfant » au sein du groupe. Le message est passé et nous pensons que le public a pu apprécier la valeur des différentes communications de par leur intéressement aux débats.

 

Avant la clôture officielle, Monsieur Mahmoud Hasnaoui s'est fait un devoir de lire les recommandations arrêtées afin de pérenniser ce colloque dans le temps et dans l'espace et pouvoir ainsi en faire une rencontre annuelle et ainsi aller au devant d'un public asnami qui se fait de plus en plus exigeant en matière de culture dans tous les domaines.

N'oublions pas que Monsieur Guerine Abdelkader, poète d'expression française, a fait une vente-dédicace de ses sept recueils de poésie dont un édité en France à titre d'éditeur.

Nous remercierons par la même, Monsieur Chalouli et son collègue pour nous avoir gratifié d'une exposition combien conséquence de tableaux d'art miniature qui dénotent de la prestance et du doigté de l'artiste. Ce fut vraiment merveilleux et le public en fut émerveillé disant ne pas avoir encore trouvé dans la région un artiste au doigté incomparable. Nous lui souhaitons toute la réussite et espérons qu'il fera partie du groupe qui représentera la wilaya de Chlef dans toutes les manifestations culturelles initiées au niveau des autres wilayas.

          Mohamed Boudia – Ecrivain – Auteur - Chlef


30/12/2010
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