CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

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LA CULTURE ET LES ECRIVAINS D'ALGERIE

Seront listés dans cette catégorie, tous les auteurs algériens d'expression française ainsi que leurs biographies et leurs oeuvres ainsi que leur parcours professionnel et leur cursus culturel.


Quel développement durable pour une Algérie Nouvelle ? Par M'hamed ABACI

Quel développement pour une Algérie nouvelle ? par M'hamed Abaci *

Quel développement pour une Algérie nouvelle ?( quotidien d'Oran du 4/4/2013 )

L'actualité Autrement Vue :  

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Quel développement pour une Algérie nouvelle ? 

 par M'hamed Abaci *  


Une question centrale à placer au cœur de la politique économique du pays semble particulièrement un enjeu majeur de l'économie de notre pays dans la géo finance et dans les espaces économiques régionaux et internationaux pour justement internationaliser l'économie algérienne et par voie de conséquence contribuer à l'intérêt grandissant envers les investisseurs directs étrangers (IDE) qui permettent en fait à nos entreprises de bénéficier d'une envergure internationale afin d'améliorer leur compétitivité et devenir modernes. 

 Pour peu qu'on adopte et on applique les règles universelles de l'économie de marché dans nos entreprises, une nécessité qui s'impose pour réunir et garantir les conditions de la réussite notre politique économique et par voie de conséquence faciliter notre adhésion à l'OMC qui n'a pu aboutir, et ce, depuis 1987. Cela est très important, car comme nous allons le voir ci-après, le constat actuel n'augure pas de grandes perspectives à moyen terme dans la mesure où tout le potentiel de notre pays provient jusqu'à présent des ressources financières en devises résultant des exportations de l'or noir qui reste le point fort de l'économie algérienne. Par conséquent, le pays s'assure d'une forte indépendance financière à l'égard de l'extérieur après que l'Etat ait décidé de rembourser par anticipation la dette extérieure. Mais sans pour autant que cela puisse contribuer à la promotion de l'économie algérienne. 

 Il va sans dire que l'argent sans stratégie d'entreprise mieux élaborée et en parfaite harmonie avec les réalités des marchés et des évolutions mondiales, ne donnera rien en matière de création de richesses, d'emplois et de technologies. Ce qui implique une politique économique révolutionnaire et effective de revalorisation de nos ressources par la réindustrialisation du pays, susceptible de diversifier les relations économiques et commerciales avec l'extérieur. En favorisant, effectivement, la croissance externe par la pénétration du capital étranger (know-how), cela peut servir à bénéficier des contrats de partenariat pour nos entreprises pour faire de l'économie de marché l'assise la plus sûre de notre développement socio- économique et par conséquent d'élever le niveau de management dont souffrent nos entreprises, afin de gérer de manière plus moderne et redonner à l'industrie la place qui est la sienne. Car la puissance d'un pays c'est d'abord ses ressources humaines et sa puissance industrielle, seule voie de l'après pétrole en mesure d'affronter les exigences de la mondialisation. Et enfin, renforcer et développer l'intégration économique pour lutter contre l'immobilisme économique qui a affaibli davantage l'économie algérienne trop malade de sa rente pétrolière. Dans ce contexte mondialisé en constante évolution, Il est difficile de demeurer indifférent face, d'une part, à un demi-siècle d'indépendance et de gouvernance, une étape qui revêt une importance exceptionnelle, et une responsabilité historique notamment, tant elle marque une grande période de l'histoire politique et économique avec le passé, le présent et le futur de l'Algérie.   

 En effet, ces cinq décennies accomplies dans la construction et l'édification du pays nous interpellent effectivement pour ouvrir un vrai débat en sorte que toutes les compétences nationale se mobilisent pour un premier bilan de l'économie algérienne et tracer les perspectives budgétaires de l'Algérie, lorsque l'on sait que le niveau d'équilibre du budget par référence au prix du baril se situe à des seuils préoccupants notamment, passe de 37dollars à 110dollars. C'est aussi et surtout en dépit du déficit ainsi généré pour la troisième année consécutive et reste fortement financé sur la fiscalité pétrolière. Et, par voie de conséquence, formuler une stratégie globale d'intelligence économique visant à projeter l'entreprise algérienne dans une dynamique économique au niveau mondial, sachant bien que «quand l'entreprise va, tout va». Alors que jusqu'ici, nos entreprises demeurent avec un faible taux de pénétration dans l'économie nationale ce qui explique notre dépendance à l'égard du commerce extérieur. Malgré son fort potentiel technico-économique où l'Algérie dispose en effet, de potentialités industrielles en matière d'exportation et les énormes réserves de change, notre pays n'arrive toujours pas à développer son économie créatrice de richesses, d'emplois et de technologies. Face à ce bilan, l'argent de la rente n'apparaît cependant pas comme le remède approprié et efficace, puisque la crise de notre développement économique continue à persister, car on n'est pas encore essentiellement un pays agricole ou industriel. 

 Un tel débat peut contribuer à mieux nous comprendre sur notre développement socioéconomique pour de nouvelles orientations économiques du développement national et de réorganisation réelle de l'économie algérienne dans un souci majeur, celui de sortir de l'impasse d'une économie Fermée sur elle-même dont l'acte d'investir et de gérer sont complexes et difficilement à assumer. 

 C'est bien pourquoi, il en ressort très nettement un rôle prépondérant de l'Etat dans l'investissement, la croissance et le financement de l'économie nationale au lieu d'un Etat régulateur et des entreprises stratèges, c'est-à-dire un rôle prépondérant de l'entreprise centré sur les règles et les mécanismes de l'économie de marché comme une condition nécessaire pour libérer notre pays de la forte dépendance par rapport à la rente des hydrocarbures et à plus forte raison relever le défi de l'après pétrole pour faire de l'Algérie un pays industriel à l'heure de la mondialisation et de la globalisation de l'économie, une réalité qui va en s'accentuant.      

 D'autre part, lorsque l'on sait qu'après cinquante ans d'indépendance, rien n'est mis en perspective face à l'équilibre du budget de la nation qui demeure désormais tributaire du prix du baril de pétrole sur les marchés mondiaux. Et le plus inquiétant encore est que cet équilibre requiert aujourd'hui un cours du baril au dessus de 110 dollars au moment où notre pays verra ses contrats de gaz arriver à échéance en 2014. Et plus que cela, face à une forte pression des besoins sociaux qui sera plus forte encore et pressante à l'avenir compte tenu d'une démographie, d'un marché du travail et d'une urbanisation massive, en constante évolution aux conséquences négatives dans la bonne gestion de nos villes conforme aux normes et standards internationaux. Et, dans tout cela on n'exporte presque rien en dehors des hydrocarbures. Ce qui a eu pour conséquence, le budget de la nation reste couvert grâce à la fiscalité pétrolière où la fiscalité ordinaire ne couvre qu'entre 30%et 40%. Cela signifie qu'on a peu favorisé une économie d'entreprise comme étant le moteur de notre développement économique. Et, cela a donné lieu donc à une économie informelle pour ne pas dire souterraine ou clandestine, et pourtant, elle contribue à la création de l'emploi. De plus elle n'est pas un secteur inflationniste. Son éradication reste en toute objectivité liée avec les conditions du développement d'une économie d'entreprise au niveau local surtout, de croissance économique et de création d'emplois durables. Ceci faute d'une gouvernance économique nationale forte qui n'a pas permis un développement économique harmonieux devant répondre aux attentes des jeunes ou la population en général en matière d'emploi, de logement, de santé, de service public et enfin, l'éradication totale de la pauvreté, la bureaucratie et la corruption. D'autre part, d'une faiblesse chronique d'une gestion rationnelle dans la mesure où nous n'avons pas encore pu développer notre capacité à attirer les investisseurs (IDE) et avoir trouvé la voie adéquate au développement d'une nouvelle économie qui produit de la croissance potentielle, développe la recherche, les technologies et dégage des surplus économiques à placer à l'international, à l'instar des pays émergents. 

 Essayons de mieux nous comprendre sur notre développement socio- économique, car si l'on fait carrière dans la politique, c'est bien dans l'économie que l'on se fait un nom et une célébrité. L'Etat a certes fait des efforts salutaires dans la réalisation des infrastructures et des biens d'équipements collectifs considérables dans divers domaines. Mais n'a pas pu permettre leur intégration réelle dans le développement de l'économie des entreprises notamment favoriser la croissance réelle et créer suffisamment d'emplois dans les entreprises. Sinon, quel rôle assigner à l'entreprise en dehors de cette voie ? On est donc définitivement entrés dans la phase des grandes décisions et des grands choix rationnels, pour éviter que notre économie ne rencontre encore des problèmes socio-économiques graves après l'épuisement de nos ressources énergétiques, qui demeurent la source de financement principale du pays. C'est aussi et surtout, cette menace de l'évolution de la science et le progrès technologique dans le monde qui s'accentue dans les énergies renouvelables. Il faudra alors se résoudre à développer davantage dans le bon sens à plus de rationalité un budget productif, constructif, porteur d'idées et de projets d'entreprises à l'ère de la financiarisation de l'économie. Une règle d'or s'impose à ce niveau à savoir «dépenser quand il faut et économiser quand il faut» .En effet, dépenser beaucoup d'argent en l'absence de stratégies d'entreprise, ne signifie pas avoir en main la bonne politique économique ou financière qui peut plaider nécessairement la croissance, le développement économique ou la création d'emplois.   

 Il est évident que la mise en pratique de cette vision implique nécessairement l'organisation économique de l'Etat, notamment celle d'une direction-cerveau de l'administration économique pour donner un support organique à l'impulsion gouvernementale dans l'objectif, la bonne gouvernance de l'économie nationale où l'on peut notamment, raisonner économie budgétaire et évaluer selon les critères de performances. Ce qui contribuera à rendre plus efficace notre politique économique. 

 Il va sans dire, que les décrets ou les arrêtés de nominations dans les postes supérieurs de l'administration et des collectivités locales doivent être soumis à un système d'évaluation qui devrait être traduit dans des contrats de performance selon des critères d'ordre quantitatifs et qualitatifs en termes d'objectifs/résultats. Et d'une politique rigoureuse afin de rentabiliser les investissements massifs nés des différents plans de relances initiés par l'Etat, voire les subventions doivent devenir rentables. C'est donc ainsi pour améliorer la politique budgétaire et de pouvoir maitriser les finances publiques définitivement tournée vers l'orthodoxie et l'économie budgétaire moderne notamment l'art de la finance dans les nouveaux enjeux du développement économique. Mais, cet objectif est impossible à atteindre si nous restons dans une politique économique fondée sur la rente des hydrocarbures et avec des lois de finances tactiques ou conjoncturelles au lieu d'être stratégiques. Sinon, notre pays est -il condamné à une économie de rente ? Car nous estimons que le budget d'un Etat est un processus qui doit mobiliser toute l'intelligence. Pourquoi ? Parce que l'économie est la science de la rationalité, des décisions, de régulation et d'une manière générale l'ordre économique et financier. Mais tout cela, exige l'organisation, la compétence et l'expertise, la réflexion et la capacité d'anticipation. Et plus que cela, une lourde responsabilité d'importance nationale dans la mesure où il constitue un instrument de régulation et un outil de gestion qui détermine, si la politique économique d'un pays est-elle efficiente ? C'est là où se manifestent les bases d'une bonne politique de gouvernance économique et budgétaire pour développer les mentalités afin de progresser dans notre démocratie et notre développement durable par l'adhésion et la participation dans le partage des pouvoirs entre les élus, l'administration et la société en général dans notre développement national futur. C'est donc ainsi, le budget de l'Etat, ne doit pas couter au contribuable ou à la nation plus qu'il ne peut rapporter. 

 Dans les lignes qui suivent nous essayons d'apporter brièvement quelques éléments et données statistiques sous forme d'éclairage pour se faire une meilleure idée possible sur l'évolution économique et sociale de cinquante ans de gouvernance économique. 

 Qu'en est-il du développement économique algérien ? En effet, l'économie de l'Algérie était rappelons- le, mise en œuvre dans les années 1967 à 1980, c'est le démarrage de la construction et de l'édification, où l'Algérie vivait au lendemain de son indépendance une situation socio-économique largement dominée par le chômage, la pauvreté et l'analphabétisme. 

 Elle se devait d'y mettre fin au plus tôt et ceci en engageant des programmes économiques afin de consolider l'indépendance politique par la mise en œuvre des plans de développement : triennal 1967-1969 et quadriennaux 1970-1973 / 1974-1977et enfin, la valorisation des hydrocarbures par le plan VALHYD pour développer une industrie pétrolière et gazière. 

 Au total 248 milliards de dinars soit au taux de change à cette période 1dollar pour 4DA environ 62millards de dollars dont plus de 110 milliards de dinars sont consacrés au secteur des hydrocarbures pour développer une industrie et une économie pétrolière et un peu plus de 120 milliards de dinars au secteur de l'industrie qui ont donné naissance à la construction d'une forte base industrielle qui vise à jeter les fondements d'une intégration économique, d'une économie nationale indépendante et d'une société de progrès. D' où en effet, un nombre impressionnant d'entreprises économiques, commerciales et bancaires locales et nationales qui voient le jour et leur rôle s'agrandir jusqu'à les compter par millier avec notamment la multiplication de leurs usines, de leurs agences ou unités, leur réseau de distribution et de leurs bureaux d'études. 

 A titre d'exemple, SONATRACH avec 120 000 travailleurs et son organisation qui couvre toutes les activités de la pétrochimie est devenue un Etat dans l'Etat et bien d'autres entreprises géantes : SONACOME, SNS SIDER, SONELEC, SONELGAZ, SONATIBA, DNC, SNLB, SNMETAL, SNMC, SNIC, SONIC, SONATRAM, SONAREM, SONITEX, SAIDAL-ENAPHARM, ENMTP, CNAN, CIRTA fabrication tracteurs- moissonneuses batteuses, BCL fabrication dé pièces industrielles, BATIMITAL, SNTA, OFLA etc. Ces dernières ont joué un rôle-clé dans la création d'emplois, la formation , centres médico-sociaux(CMS) et l'évolution du niveau du développement économique.Ainsi, Parallèlement le pays s'engage dans la réalisation de vastes programmes dit spéciaux de développement qui devait restaurer l'équilibre régional entre les régions du pays, auxquels il faut ajouter le plan COMEDOR qui devait restructurer et moderniser la capitale , voire la projection d'une nouvelle capitale politique dont le choix était porté sur boughzoul. 

 Il apparaît au rythme de cette première phase de l'Algérie indépendante la naissance d'une industrie nationale à la faveur de la nationalisation des hydrocarbures intervenue en 1971, un outil indispensable pour la souveraineté nationale et pour lutter contre le sous-développement .On peut en rappeler ici, essentiellement, entre autres , la réalisation de grands ensembles industriels et technologiques dans toutes les branches d'activités: énergie et pétrochimie, industrie agroalimentaires et pèches, mines, hydraulique dont les barrages de BENHAROUN-ABADLA parmi les importants en Afrique , biens d'équipements, chimie et pharmacie ,électronique, télécommunications et informatique, voies ferrées et moyens de transport ferroviaires et maritimes ,presse, imprimerie et audio-visuelle(nationale et régionale), textiles, cuirs, et chaussures, ameublement, construction ,industries diverses, une agriculture rénovée et organisée en grandes exploitations agricoles (domaines autogérés), zones touristiques dont plusieurs hôtels de classe mondiale, de stations thermales modernes et un complexe thalassothérapie l'unique en Afrique, la route transsaharienne de l'unité africaine, du barrage vert, à l'instar d'autres grandes réalisations socioculturelles et sportives, d'éducation et scientifiques(écoles, lycées, instituts, centres de recherches, de formation, hôpitaux, logements sociaux , villages agricoles…). 

 Ces grandes réalisations ont fait place à une stratégie industrielle révolutionnaire grâce à une politique d'équilibre régionale par la mise en œuvre de programmes spéciaux de développement qui a permis de mettre fin aux disparités entre les régions. Faut-il rappeler au passage, que des réunions du gouvernement se tenaient au niveau des régions dont notamment : les Aurès, le Titteri, l'Oasis, la Saoura, la Kabylie… Plus important encore, une politique géostratégique internationale de leadership qui a conquis les espaces géopolitiques dont notamment le monde arabe, l'Afrique et le tiers monde. Ainsi de plusieurs évènements très importants dans l'histoire du monde, à titre indicatif(le discours historique prononcé par le président HOUARI Boumediene à l'assemblée générale extraordinaire de L'ONU sur les matières premières, le sommet de L'OPEP, la présidence de l'ONU assurée par l'Algérie, la conférence des pays non alignés, le dialogue Nord-Sud) donnent l'exemple aux pays en voie de développement. Nous notons un effort réel de développement économique au regard de toutes ces réalisations historiques, et quoi qu'on dise, l' Algérie peut s' enorgueillir de posséder aujourd'hui une agriculture mise en valeur en moyens d'équipement et d'irrigation et un parc industriel où l'Algérie dispose de potentialités en matière d'exportation et composé de diverses technologies notamment allemande, française voire américaine, concernant l'énergie et la pétrochimie qui demeure encore d'actualité et l'architecture du développement économique algérien ,voire parmi les plus importants d'Afrique notamment. Le fleuron de l'économie nationale et son rôle dans le développement du pays est prépondérant sachant qu' il possède encore une capacité d'ajustement pour restructurer l'économie nationale et pouvoir susciter un apport technologique de valorisation notamment composé des 'industries lourdes, légères et des terres les plus fertiles implantées à travers les quarante huit wilayas du pays qui revêt aujourd'hui une importance stratégique dans le cadre de l'équilibre régional et du développement local. C'était l'alternative qui devait être assumée et partagée par les différents gouvernements passés pour mettre en place les conditions de mise en valeur de cet important potentiel industriel et agricole et ,par conséquent de promouvoir des compétences. L'Algérie est un grand pays vaste et riche en potentialités et a besoin aujourd'hui, de grands hommes de profils à valeur H, c'est-à-dire des cerveaux et des bras dans tous les rouages de l'économie nationale, visant notamment à construire une économie nationale forte qui envisage d'atteindre le niveau de développement de l'Espagne pour l'horizon1990. Effectivement, la part consacrée à l'investissement industriel était autour de 45% du produit intérieur brut(PIB) et plusde50% du total investissement au moment où le pétrole valait sur les marchés mondiaux moins de10 dollars le baril , la part de la production industrielle annuelle était autour de 18 à 25 % du PIB , la part générée en croissance annuelle était de plus de10%, une agriculture rénovée où l'Algérie arriverait à produire la totalité de ses besoins en céréales, en légumes et fruits et à même exporter l'excédent, alors qu'aujourd'hui l'Algérie figure parmi les gros importateurs , l'épargne nationale publique /privée était en moyenne de 40% du PIB , la stabilité du taux de change DA/DOLLAR avec un cours de change fluctuant entre 4DAet 5DA pour 1dollar. Ces performances étaient parmi des plus fortes dans le tiers monde, un acquis, porteur de grandes perspectives socio économiques et de grande portée pour intégrer le monde industriel 

 Au milieu des années 1980 sous le couvert de la restructuration organique du secteur public économique et la suppression du ministère du plan, alors que la planification est considérée comme une nécessité stratégique pour la politique économique du pays à moyen et long termes, l'évolution du niveau de développement de l'économie nationale se trouvait radicalement inversée à savoir plus ouverte sur l'importation et la rente pétrolière. Pour rappel, cela a commencé au milieu des années 1980 par le fameux programme anti pénurie(PAP), et ce, afin, de concrétiser pleinement le slogan«pour une vie meilleure ». 

 Et puis vint l'avènement de milliers d'importateurs sur la base d'un simple registre du commerce aux dépens des règles du jeu de l'économie de marché, ce qui a exclu toute perspective de développement de l'économie des entreprises .Les administrateurs qu'on désigne au sein des conseils d'administration doivent mettre de l'ordre et s' occuper sérieusement de la vie économique et mieux s'impliquer dans les nouveaux enjeux du développement économique de leur entreprise en tant que véritable lieu de création des richesses, de technologies et d'emplois. En somme, il y a décidément une nécessité de réforme de l'entreprise adaptée à l'économie mondiale. C'est dire la nécessité pour nos gouvernants de revoir notre système économique, financier et budgétaire notamment. Exemple : comment se fait-il notre système en question n'ait pas fonctionné notamment réagir favorablement par une politique sociale qui favorise l'actionnariat des salariés et du grand public dans les entreprises ou dans l'achat de bons obligataires trésor voire encore l'épargne à taux préférentiels avec notamment les dernières augmentations et rappels des salaires où notamment nos banques et la bourse des valeurs avaient un rôle à jouer pour résorber ou à capter les liquidités au lieu qu'elles soient orientées vers les circuits des consommations qui alimentent forcément l'inflation qui constitue en fait la maladie du cancer de l'économie d'un pays. Sans oublier aussi des rentrées supplémentaires en devises provenant de notre émigration qui devraient se situer annuellement à environ deux à trois milliard d'euros. Cela, signifie qu'on n'est pas encore dans une économie de marché au sens plein du terme. 

 Sinon où allons-nous dans la présente situation économique où nos ressources financières en devises ne représentent que 2% hors rente hydrocarbures, la production nationale que 5% du PIB, nos importations avec un peu plus de 75% de nos besoins ? et les subventions budgétées et les subventions indirectes (non budgétées) le taux atteindrait 30% du PIB. Cela, résume d'une part, que l'économie nationale reste fortement dépendante à l'égard de la rente pétrolière et du commerce extérieur. D'autre part, c'est tout l'échec de notre système de management et de gouvernance économique. Pour cela, nous sommes contraint à adopter une stratégie du changement en s'appuyant sur les élites tant au niveau local qu'au niveau national, que nous estimons c'est l'avenir économique de l'Algérie notamment, de mettre en œuvre la bataille industrielle que nous l'avons perdue au début des années 1980. C'est l'une des priorités à prendre en charge par le nouveau gouvernement. 

 * Financier et auteur de deux ouvrages sur la comptabilité des sociétés et gouvernance des entreprises 

                                                                        M'hamed ABACI 


05/04/2013
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L'EVOLUTION ECONOMIQUE ET SOCIALE DE L'ALGERIE par M'hmed ABACI

Evolution économique et sociale de l'Algérie (M'Hamed Abaci)

Evolution économique et sociale de l'Algérie 
M'Hamed Abaci
Publié dans Réflexion le 22 - 03 - 2013

L'Algérie vivait au lendemain de l'indépendance, une situation socio-économique critique dont on retenait notamment : la pauvreté et la misère, un taux de chômage de 70%, un taux de 80%d'analphabétisme, un déficit important en main-d'œuvre qualifiée et d'encadrement.
Notre pays se devait d'y mettre fin au plus tôt à ce lourd héritage légué par le colonialisme et ceci par la mise en place d' une politique de développement national en mettant en avant des programmes économiques et de construction afin de consolider l'indépendance politique en engageant des plans de développement : triennal 1967-1969 et quadriennaux 1970-1973 / 1974-1977/ et quinquennal 1980-1985 et enfin, la valorisation des hydrocarbures par le plan VALHYD pour développer une industrie pétrolière et gazière répondant aux différents impératifs industriels, sociaux, agraire, culturels, scientifiques, sportifs, santé, enseignement... « La bataille du développement national est en marche» à laquelle ont été associé les premiers cadres algériens qu'il est utile que cette expérience d'un capital inestimable développée par ces derniers largement oubliés soit connue aujourd'hui. Un thème - clé de société qui, bien évidemment, cela mérite qu'on jette un regard sur le passé pour une objectivité stratégique pour une Algérie que nous percevions en devenir un pays développé dans l'histoire du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie.
Il nous semble bon aujourd'hui qu'on se souvient de cette première expérience du développement national qui fut les plus difficiles de l'histoire de l'Algérie indépendante, car il s'agit particulièrement de l'engagement d'une génération post -indépendance de haute valeur humaine qui a hérité la pauvreté, la misère, l'analphabétisme...
Pour faire face à cette situation, la seule solution réside dans l'apport des premiers cadres algériens dont la majorité sont autodidactes, mais qui ont su concevoir la renaissance du patriotisme économique, développer une expérience administrative et économique par laquelle ,ils ont été au devant de la scène de l'Algérie future .En fait, elle a permis rapidement à faire fonctionner les institutions , les sites pétrolier, gazier, minier, les sociétés nationales pour rétablir l'économie et enfin les terres agricoles récupérées et prises en charge par nos paysans pour les exploiter. En effet, une étape nouvelle de l'évolution économique et sociale de l'Algérie, tout aussi importante qui fut la grande bataille qui s'annonce pour cette génération, après celle de la libération du pays.
C'est celle de la construction et du développement pour hisser l'Algérie au rang d'un pays développé après le départ massif des cadres européens laissant derrière eux un pays sous-développé et totalement à l'arrêt .C'est là, une question d'histoire digne d'un fait marquant et témoin des premiers cadres de la nation algérienne des années 1960 / 1970 qui d'ailleurs, il faut signaler au passage, ont apporté la preuve de leurs sacrifices, de leurs performances et de leur vrai nationalisme d'une naïveté et d'une honnêteté intellectuelle extraordinaire sur le terrain .En effet, tout le monde s'accorde à reconnaitre que l'Algérie a fait de gros efforts et consenti d'immenses sacrifices grâce notamment au travail accompli par cette génération qui a pu conduire la réalisation du développement national durant cette période.
 Une question qui revêt toute son importance dans la mesure où il s'agit d'une génération des premiers cadres algériens qui a choisi de rester au service du pays au moment crucial des premières années de l'indépendance notamment assurer la relève des ingénieurs, techniciens, médecins, économistes, financiers, ouvriers professionnels, employés européens... et a su changer la donne et s'imposer comme acteur-clé dans le processus des nationalisations et de développement national, voire avoir préservé, protégé et développé le patrimoine public .Un défi rarement réussi dans le monde arabe et l'Afrique et depuis lors, on constate que nos gouvernants oublient vite les sacrifices des générations qui marquent l'histoire dans une nation, après s'être installés au pouvoir .Effectivement , un bilan qui peut être considéré comme positif à l'actif des cadres algériens qui ont été d'un apport indéniable au développement national et qui constituent une force morale et illustre un patriotisme économique, de solidarité et d'adhésion exemplaire dans la mesure où ce bilan de la bataille du développement fournit des indicateurs fiables économiquement ,socialement et politiquement où d'énormes sacrifices sont consentis par cette génération des premiers cadres algériens qui a constitué l'élite de l'indépendance et dont sa ligne de conduite n'a jamais changé et ne changera jamais pour l'intérêt suprême du pays. Elle a payé le prix fort de sa jeunesse en travaillant sans répit, sans confort, sans revendications salariales et d'une précarité sociale en général. La norme de travail dépassait le plus souvent douze heures /jour avec des salaires mensuels dérisoires qui se situaient en moyenne entre 500DA et 3000da/mois, voire parmi il y a les travailleurs exécutants sans qualifications sont payés en nature au moyen de bons de semoule, de sucre, de café, d'huile etc. Cela ne leur rien rapporté aujourd'hui. Quand le patriotisme avait encore son sens avec la génération du 1 novembre1954.
Nous y croyons toujours. C'était donc, une génération fortement animée et marquée par la dignité et le seul souci, celui du développement national afin de sortir le pays du sous-développement au lendemain de l'indépendance notamment, nous pensons à ces grandes réalisations socioéconomiques et celles des grandes décisions pour l'instauration d'un Etat fort, qui ont vu le jour au milieu des années 1960 /1970 pour construire une économie avec de grandes ambitions politique et économique qui envisage devenir le premier pays développé de l'Afrique et afficher notre supériorité économique et commerciale régionale dans les espaces maghrébins-Arabe et Afrique pour l'horizon 1980(H80). Les efforts accomplis durant cette période pour un premier bilan de l'évolution économique, social, culturel de l'Algérie peuvent être résumés comme suit :
Sur le plan développement socio-économique 
L'Algérie avait une stratégie industrielle sans doute mieux ciblée avec une approche réaliste et porteuse de progrès notamment qui a permis d'éradiquer la misère, la pauvreté et l'analphabétisme. On peut en rappeler ici, essentiellement entre autres , la réalisation de grands ensembles industriels et technologiques dans toutes les branches d'activités: énergie et pétrochimie, sidérurgie, industrie agroalimentaires et pèches, mines, hydraulique dont les barrages de BENHAROUN-ABADLA parmi les importants en Afrique , biens d'équipements, chimie et pharmacie ,électronique, télécommunications et informatique uniques en Afrique, voies ferrées et moyens de transport ferroviaires et maritimes ,presse, imprimerie, industrie cinématographique, audio-visuelle(nationale et régionale), textiles, cuirs, et chaussures, ameublement, construction ,industries diverses, zones touristiques dont plusieurs stations thermales modernes et un complexe thalassothérapie l'unique en Afrique, la route transsaharienne de l'unité africaine, barrage vert, à l'instar d'autres grandes réalisations socioculturelles et sportives, écoles , lycées, universités, instituts technologiques, centre de recherches en nucléaire, l'institut pasteur, hôpitaux , barrage vert, logements sociaux et villages socialistes, des actions de volontariats en matière de reboisement surtout, ce qui à crée aujourd'hui un développement d'équilibre régional et de pôle de croissance notamment de zones industrielles, zone d'activités et enfin, d'importantes infrastructures annexes d'appuies .
Ainsi, Parallèlement le pays s'engage dans la réalisation de vastes programmes dit spéciaux de développement qui devaient restaurer l'équilibre régional entre les régions du pays, auxquels il faut ajouter le plan COMEDOR qui devait restructurer et moderniser la capitale , voire la projection de la nouvelle capitale politique dont le choix était porté sur boughzoul. Et un nombre impressionnant d'entreprises économiques, commerciales et bancaires locales et nationales qui voient le jour et leur rôle s'agrandir jusqu'à les compter par millier avec notamment la multiplication de leurs usines, de leurs agences ou unités, leur réseau de distribution et de leurs bureaux d'études à travers tout le pays. A titre d'exemple, SONATRACH avec 120 000 travailleurs et son organisation qui couvre toutes les activités de la pétrochimie, devenue un Etat dans l'Etat et bien d'autres entreprises géantes : SONACOME, SNS SIDER, SONELEC, SONELGAZ, SONATIBA, DNC, SNLB, SNMETAL, SNMC, SNIC, SONIC, SONATRAM , SONAREM, SONITEX, SAIDAL-ENAPHARM, ENMTP, CNAN, CIRTA fabrication tracteurs- moissonneuses batteuses, BCL fabrication de pièces industrielles, BATIMITAL, SNTA, OFLA,ONCIC etc. Ces dernières ont joué un rôle-clé dans la création d'emplois durable, des centres de formation, des centres médico-sociaux(CMS), des cantines et du progrès économique et social en général.
Effectivement, la part consacrée à l'investissement industriel, était autour de 45% du produit intérieur brut(PIB) et plusde50% du total investissement au moment où le pétrole valait sur les marchés mondiaux moins de10 dollars le baril , la part de la production industrielle annuelle était autour de 18 à 25 % du PIB , la part générée en croissance annuelle était de plus de10%, une agriculture rénovée où l'Algérie arriverait à produire la totalité de ses besoins en céréales, en légumes et fruits et à même exporter l'excédent, alors qu'aujourd'hui l'Algérie figure parmi les gros importateurs , l'épargne nationale était en moyenne de 40% du PIB , la stabilité du taux de change DA/DOLLAR avec un cours de change fluctuant entre 4DAet 5DA pour 1dollar. Ces performances étaient parmi des plus fortes dans le tiers monde, un acquis, porteur de grandes perspectives socio économiques et de grande portée pour intégrer le monde industriel.
L' évolution rapide du progrès de la société algérienne à sa base d'une justice sociale et l'émergence d'une classe moyenne dominante et productive dont notamment l'Algérie était économiquement et culturellement plus avancée qu'aujourd'hui est un évènement marquant et témoin de l'engagement des premiers cadres algériens dignes d'une génération au service réellement de l'Algérie indépendante après le départ massif des cadres , employés et ouvriers européens où notamment les premiers cadres algériens ont joué un rôle de bâtisseurs avec lequel ils ont apporté la preuve de leurs sacrifices dans la douleur de leur jeunesse et en se passant d'une vie meilleure ailleurs (outre- mer) en travaillant sans répit et dans des conditions de travail des plus pénibles ,une charge de travail insupportable par manque d'effectifs et de qualifications sans pour autant demander des avantages ou profiter de leurs postes. Et dans tout cela, leurs performances et leur vrai nationalisme sont d'une naïveté et d'une honnêteté intellectuelle et professionnelle extraordinaire dans la mesure où cette génération a donné le meilleur d'elle-même en contribuant par ailleurs à une autre réalité nationale à savoir d'importantes actions de solidarité et de volontariats dans le cadre des campagnes nationales de reboisement, de nettoiement de nos villes, du barrage vert, des villages socialistes... Plus important encore, des familles algériennes ont fait don de leurs bijoux, argent liquide... Au profit du fonds national de solidarité (SANDOK TADHAMOUN). Cela a donné plus d'adhésion, de participation et de maîtrise de notre développement national sur le terrain. Evidemment, un peuple magnifique et une race de cadres et de travailleurs resteront le modèle d'une génération sacrifice et de grandes qualités humaines de l'Algérie indépendante. Cela mérite encore une fois, d'être aujourd'hui rappelé dans cette importante étape de l'histoire de l'Algérie et mise en évidence avec force lorsqu'on constate que nos gouvernants et nos élus n'interrogent pas l'histoire et oublient vite les sacrifices des générations qui marquent l'histoire dans leur pays après s'être installés au pouvoir. Nul ne peut oublier cette grande période où le temps passait, les entreprises se créaient et grandissaient, la croissance augmentait, l'offre augmentait, les prix diminuaient, et on parlait moins de détournements de fonds, de corruption, de fuite de cadres et de cerveaux, de capitaux, de liquidation d'entreprises, de compressions d'effectifs, de salaires impayés, de conflits sociaux ...
Sur le plan politique
De reconquérir la souveraineté économique sur :
.La récupération des terres des collons, des assurances, des banques et des ressources minières.
.Le 24 février 1971 fut une grande date dans le processus de libération économique, c'est, en effet, à cette date que furent nationalisés les hydrocarbures, principales richesse du pays.
.Le remplacement du franc français par la création du Dinar algérien
.La mise sur pieds de sociétés nationales dont SONATRACH créée en 1963
.La naissance d'une industrie nationale à la faveur de la nationalisation des hydrocarbures, un outil indispensable pour la souveraineté nationale et pour lutter contre le sous-développement.
 .Une politique d'équilibre régionale par la mise en œuvre de programmes spéciaux de développement a permis de mettre fin aux disparités entre les régions. Faut-il rappeler au passage, que des réunions du gouvernement se tenaient au niveau des régions dont notamment : les Aurès, le Titteri, l'Oasis, la Saoura, la Kabylie...
 Et en particulier une politique régionale de leadership qui a conquis les espaces géopolitiques dont notamment le monde arabe, l'Afrique et le tiers monde. Ainsi de plusieurs évènements très importants dans l'histoire du monde, le discours historique prononcé par le président HOUARI Boumediene à l'assemblée générale extraordinaire de L'ONU sur les matières premières pour un nouvel ordre économique international, le sommet de L'OPEP, la conférence des pays non alignés, le dialogue (Nord-Sud) , la présidence de l'ONU assurée par l'Algérie... donnent l'exemple aux pays en voie de développement. 
Sur le plan agraire
.Une politique agraire est mise en œuvre ayant pour principe de base « la terre à celui qui la travaille » et qui a transformé le mode de vie de la campagne, notamment une agriculture rénovée et organisée en grandes exploitations agricoles (domaines autogérés)
 .La mise en valeur des terres avec des moyens d'équipements et d'irrigation à travers les quarante huit wilayas du pays qui revêt aujourd'hui une importance stratégique dans le cadre de l'équilibre régional et du développement local.
.La réalisation du barrage vert qui inspire aujourd'hui une grande expérience dans la lutte contre la désertification.
.Une agriculture rénovée où l'Algérie arrivait à produire la totalité de ses besoins en céréales, en légumes et fruits et à même l'exportation de l'excédent

Sur le plan de l'éducation, l'enseignement et la formation
La démocratisation de l'enseignement a été extrêmement rapide et forte. D'où l'intérêt accru accordé à ce secteur sous le slogan « l'école pour tous » témoigne de cette volonté d'instruire et de former afin ,de développer le niveau scientifique, technique et professionnel qui a permis à notre pays de se doter de milliers d'écoles, lycées, universités, instituts et grandes écoles en cinéma, théâtre, musique ,centres de recherches où le taux d'alphabétisation a atteint près de 75% à la fin 1970 cela grâce à un corps d'enseignant riche. Cette évolution a eu des répercussions positives sur l'enseignement supérieur dans la mesure où l'université algérienne était classée parmi les plus performantes dans les pays du tiers monde et permettait la formation de cadres haut niveau et de multiplier des effectifs dans toutes les spécialités pour notre développent national où nous avons aujourd'hui à travers le monde les meilleurs chercheurs, les meilleurs médecins, les meilleurs professeurs, les meilleurs économistes, les meilleurs financiers, les meilleurs ingénieurs, les meilleurs littéraires .
 Sur le plan santé publique
La politique de la médecine gratuite a permis à notre pays de se doter de milliers de polycliniques, de dispensaires et d'hôpitaux ce qui a donné accès à toutes les couches sociales où on enregistre entre 5 à 10 lits environ pour 1000 habitants. Elle a permis également d'éradiquer de manière définitive les maladies contagieuses et épidémiques, voire l'espérance de vie passant de 60 à 80 ans.
Dans cette période de l'Algérie des grandes ambitions, Il faut rappeler là aussi le souvenir du bon vieux temps et la grande époque des années 1960,1970 et1980 en hommage des hommes du monde de la culture et du sport d'une génération dorée qui a réussi à marquer l'histoire de notre pays par leur sacrifice et leur talent :
Sur le plan culturel (théâtre-cinéma-chant-musique)

 Une génération magnifique qui a réussi à créer un patrimoine culturel d'une haute valeur, à porter la voix de l'Algérie à travers le monde et la placer au cœur des peuples. Nous citons entre autres : Ahmed WAHBI- BLAOUI EL HOUARI- AEK ALLOULA-A.KAKI-A.MAACHI-H.M'HAMED EL ANKA-M.SKANDRANI- A.SALIM-ABDELGHAFOUR- Md. BACHTARZI -ROUICHED-D.BENACHOUR- Md.TOURI-HASSANELHASSANI-l'inspecteurTAHAR-SIDALIKOUIRET-M.MAAMERI-Md.DIB- A. BENHADOUGA-Yacine et Mustapha KATEB -Md. BOUDIA- Sid Ahmed AGOUMI-H. GUEROUABI-Aek. CHAOU-F.DZIRIA- SELLOUA- OUARDA EL DJAZAIRIA-MEDJOUBI-D.EL HARRACHI- LAMARI-T.FERGANI-B.EL ANKISS-M. FERRAOUN-Ad. KHELIFI- les groupes EL MOSSILIA-FAKHARADJIA-OMAR ELMOKRANI -K.HAMADI-CH.HAMADA-AEK.KHALDI-A.AZIZ-K.HAMADI-CH.BOURAS-A.DJERMOUNI-Md.ABBAS-L.HAMINA-L.MERBAH-A.LAASKRI- Md. BOUAMARI- R. DRIASSA-H.MERIZEK-D.AINTEDLESS, et bien d'autres...

Sur le plan sportif (football national)

une très belle page de l'histoire du football national riche en performance à l'exemple de l'équipe FLN, des clubs locaux à l'instar MCA- CRB- USMA- NAHD -, JSK –ESS-MCO- ASMO- JSMT-MCS-ASO- USMBA- MOC... où ils avaient décroché plusieurs titres et coupes d'Algérie, maghrébins et continentaux, aussi et surtout ont marqué de leur empreinte la formation à travers leurs propres écoles et la production de grands joueurs dans l'histoire de l'équipe FLN et l'équipe nationale entres autres comme: LALMAS- ABROUK- KALEM- NASSOU –TAHAR- KRIMO- HADFI- AMIROUCHE- ASSAD-KHEDIS-SERIDI- ATOUI- FREHA- BELOUMI – ZENIR – MERZKANE- SALHI-FEDLAOUI- OUCHEN-BELKAIM–ZAIRI-FEKNOUS-MADJER-BETROUNI-BOUBEKEUR- MEKHLOUFI- AMARA-ZOUBA- KERMALI- les frères SOUKHANE- MAOUCHE –BENTIFOUR- KERMALI-ZITOUNI-SAHLI- BOUMEZRAG-OUDJANI-ARAB- MALOUFI-KOUICI, la liste est longue..Ces clubs ont été parmi les meilleurs clubs d'Afrique, du monde arabe et ont constitué un véritable pôle d'excellence de l'équipe nationale où elle s'est qualifiée deux fois consécutives à la coupe du monde et a remporté une fois la coupe d'Afrique, la médaille d'or aux jeux méditerranéens et plusieurs fois qualifiée à la phase finale avec peu de moyens et d'avantages pécuniaires ou autres comparativement à aujourd'hui. En effet, de nos jours, qu'il y ait des résultats ou pas, on essaye pour chaque saison sportive d'obtenir davantage d'argent, d'appartements, de voitures luxueuses, prises en charge (voyages, soins spécialisés...) cadeaux de valeurs etc. Alors qu'autrefois tous les grands joueurs et athlètes de performance pensaient seulement à l'intérêt du sport, aux couleurs du club, la ville, et enfin, à l'intérêt suprême du pays au sens large du terme. Et depuis lors, on n'a pas pu espérer pour autant produire de grands joueurs au moment où notre équipe nationale est composée dans sa majorité de joueurs évoluant à l'étranger.

Nous terminons notre contribution par une conclusion générale :

C'est ainsi paraissent les premières œuvres du développement de l'Algérie indépendante, un acquis porteur de grandes perspectives socio économique de grande portée pour intégrer le monde industriel dans la mesure où l'on sait que l'Algérie était l'un des premiers pays industriels du continent africain où notre pays était la fierté du tiers monde et commençait à prendre place dans le concert des pays développés . Mais tout cela est resté malheureusement à sujet polémique et non appuyé dans la continuité pour une économie intégrée, diversifiée et moins dépendante des hydrocarbures. C'était là la voie fondamentale qui devait être assumée et partagée par les différents gouvernements passés et, par conséquent, de promouvoir encore des compétences lorsque l'on sait que L'Algérie, le pays le plus vaste et le plus riche d'Afrique en potentialités, avait besoin de grands hommes de profils à valeur « H », c'est-à-dire une élite intellectuelle et professionnelle « cerveaux » dans tous les rouages de l'économie et de l'administration. 
Pour rappel, cela a commencé au milieu des années 1980 par le fameux programme anti pénurie(PAP), et ce, afin, de concrétiser pleinement le slogan « pour une vie meilleure ». Et puis vint l'avènement de milliers d'importateurs sur la base d'un simple registre du commerce aux dépens des règles du jeu de l'économie de marché et d'une économie diversifiée, ce qui a valu la suppression du ministère du plan et exclu toute perspective de développement industriel et de l'économie des entreprises dont-on connaît depuis les répercussions négatives, à savoir les capacités industrielles de notre pays se sont gravement détériorées passant de 25% à 5% du PIB, l'économie algérienne détournée de ses objectifs initiaux notamment fonctionne par la demande et non par les incitations à l'investissement productif où l'augmentation de l'offre qui reste plus faible de manière permanente dans la mesure où on exporte 2 milliards de dollars hors hydrocarbures contre 50 milliards de dollars en importation soit près de 60% des recettes totales d'exportations et 75% environ de nos besoins. Cette situation s'explique par le fait que le processus d'industrialisation dans les années 1970 a été bloqué. Depuis lors, l'Algérie est devenue l'un des plus importants pays importateurs grâce aux devises fortes des hydrocarbures.

C'est ainsi que les premiers cadres algériens sont écartés qui constituait l'élite intellectuelle et professionnelle dans chaque entreprise ce qui fut le début du déclin a fait mal à ces derniers dans la mesure où la tendance des nouveaux dirigeants et cadres ne reposait pas sur l'échelle des valeurs dont la majorité était dépourvue de l'esprit et de la culture d'entreprise et se sont recyclés après avoir mené leurs entreprises à la liquidation durant les années 1990 dont notamment certains sont devenus propriétaires de sociétés de salariés(cessions d'actifs) et pour d'autres promus sans sacrifices, sans compétences et ce, quitte à compromettre un projet d'entreprise non achevé, une restructuration, un plan de redressement, etc. Alors qu'on ne peut améliorer la qualité de la gouvernance économique et le management des entreprises que par l'importance et le progrès des hommes. Depuis lors, le choix des dirigeants n'a jamais été des plus heureux pour notre développement économique. Sinon comment se fait-il que dans le temps, nous étions en avance et qu'aujourd'hui nous accusons un énorme retard sachant qu'il n'y a pas eu beaucoup de développement dans l'économie réelle où il est toujours difficile de créer l'emploi durable et générer la richesse et ce ,malgré l'excellente santé financière grâce aux ressources des hydrocarbures qui représentent 98%.

Résultat : Tous les algériens se rappellent de cette chute énorme des prix du pétrole qui a mené notre pays vers une grande crise socio-économique des années 1986/1990, provoquant la liquidation de près d'un millier d'entreprises, l'explosion du chômage de près de 30%, l'inflation de près de 25% et enfin l'explosion sociale concernant la tragédie nationale du 5octobre 1988 .Nous assistons depuis à un immobilisme économique en termes d'investissements industriels, de croissance hors hydrocarbures, de création d'emplois durables , d'inflation en évolution frappent de plus en plus durement l'économie nationale et la société en général avec finalement, explosion de mécontentement des couches sociales ,des phénomènes de violence, d'immolation, harraga, de scandales en série de corruption qui se sont généralisés et internationalisés restant d'une grande actualité nationale comme on a pu le constater ces dernières temps où ils font la une de la presse et qui agitent notre pays .

 Voilà donc, une génération des premiers cadres algériens de l'indépendance mérite respect et considération avec l'espoir que nos autorités locales et nationales prendront acte de cet oubli pour une légitime reconnaissance afin de se remémorer cette génération que nous considérons comme le modèle de « Ouled El watan» (enfants de la patrie) dans l'histoire du développement national au moment où elle a servi honorablement et s'est vouée corps et âme au service du pays aux premières heures de l'indépendance et entièrement consacrée pour la génération future dans une période les plus difficiles de l'histoire de l'Algérie avec la seule conviction de l'esprit de sacrifice et dignité « NIF ». Presque tous ont terminé leurs carrières dans la totale déception et l'indifférence dont la majeure partie vit aujourd'hui dans des conditions difficiles à l'égard du niveau de vie. Il nous semble donc qu'il est temps de passer à l'action pour instaurer les valeurs humaines, facteur premier de la richesse d'un pays. C'est là un grand débat sur les ressources humaines en Algérie dont jamais un bilan n'a été établi, soit sérieusement pris en considération, car l'homme est le meilleur investissement pour construire le pays et préserver l'avenir d'une nation. Sinon que vaut la valeur humaine en Algérie ?

ABACI M'HAMED,Financier et auteur de deux ouvrages:
« Comptabilité des sociétés et gouvernance des entreprises ».


26/03/2013
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Lecture de Med Boudia par Guerine Abdelkader

La cage et l'envol... fiche de lecture d'un roman

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Conférence littéraire.
Exposée par Mr Abdelkader Guerine.

Objet : Fiche de lecture.
Thème : Lecture d’un roman.
Titre : La cage et l’envol.
Genre : Fiction historique, aventure.
Auteur : Mr Boudia Mohamed.

Procédure
1/ Biographie de l’auteur.

Né en 1944 à Chlef, Mohamed Boudia est marié et père de huit enfants. Il a fait ses études au lycée mixte d’Orléansville, avant de suivre des cours par correspondance avec l’UNIECO. Il est diplômé de l’école normale d’enseignement technique.
L’auteur a été rédacteur à l’inspection académique de Chlef, puis professeur, et enfin directeur d’un établissement scolaire. Actuellement en retraite, Mohamed Boudia s’adonne à l’écriture comme passe-temps. Il est écrivain en langue française, conférencier et journaliste indépendant. Il est aussi président du café littéraire de Chlef et participe activement aux manifestations culturelles dans la région et en Algérie. L’auteur est également vice-président de la fondation nationale « Héritage d’Algérie » qui s’occupe de la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel de tout le pays.

2/ Bibliographie de l’auteur.

1/- « Manar, l’enfant de l’espace » Chez Edilivre Editions APARIS (2005)
2/- « Rapt au Sahara » Chez Edilivre en autoédition (2005)
3/- « Délit de fuite » chez Le Manuscrit Editions (2004)
4/- « Algérie, mon histoire » chez Simpleedition. (Ebook en 2004)
5/- « Mémoires de Mohamed Attaf » chez The Book Editions (en autoédition 2005)
6/- « La cage et l’envol » chez Edilivre Editions APARIS (2008)
7/- « La conque de Vénus – Ouad’â et ses sept frères » chez The Book Edition (autoédition 2007)
8/- « Réflexions sur l’éducation en Algérie » chez The Book Edition (autoédition 2007)
9/- « La Sicile en proie aux OVNI » chez The Book Edition (autoédition 2007)
10/- « Le trésor de Karoun » chez The Book Edition (en autoédition 2007)
11/- « Un meurtre pour alibi » chez The Book Edition (en autoédition 2007)
12/- « Mon père, cet être exceptionnel » chez The Book Edition (en autoédition 2008)
13/- « L’évasion spectaculaire » chez Dar-El Gharb en instance d’édition
14/- « Dialogue entre les civilisations » chez The Book Edition (en autoédition 2007)
15/- « Le bilinguisme en Algérie » chez The Book Edition (en autoédition 2007)
16/- « Rapt au Sahara » en réédition chez Lulu.com (en autoédition 2010)
17/- « Les quatre-vingt-huitards » chez Lulu.com (en autoédition 2010)
18/- « Un volcan au cœur de la ville, Planétarius, terre d’asile » chez The Book Edition (en autoédition 2009)

* A travers le parcours des titres de ce riche répertoire d’œuvres littéraires, je remarque que l’auteur est un grand rêveur qui verse beaucoup dans la fiction, il puise dans l’histoire du monde mais il ne s’éloigne pas vraiment de sa région. Sa vision varie entre le récit imaginaire et spectaculaire, la réflexion académique et littéraire ainsi que l’approche historique avec l’appui de faits parfois réels, d’autres fois inspirés par un esprit fantaisiste futuriste par rapport aux événements…

3/ Présentation du livre.

- Edition Edilivre de l’année 2008. (Autoédition) 
- 127 pages, un volume moyen, idéal pour une lecture rapide et qui ne prend pas beaucoup de temps.
- Prix : 14 euros.
http://www.edilivre.com/cage-l-envol-mohamed-boudia.html 

Impossibilité de s’octroyer le produit pour le lecteur algérien. Le livre est vendu sur Internet par le moyen de l’impression numérique à la demande (sur commande).
- Couverture nue, l’absence de l’image laisse le lecteur perplexe et égaré dans le vide par rapport à un premier contact avec le livre. Sans repère, le lecteur prend la piste du titre pour avoir une idée première du contenu.

4/ Analyse du livre :

a/ Décortication du titre : La cage et l’envol.

Un titre court mais bien expressif, le contraste des faits laisse entendre une fin optimiste et prometteuse comparée au début qui situe l’imagination dans une cage… L’enferment puis la liberté et l’envol dans les cieux, la porte de la cage s’ouvre soudainement et l’oiseau bat de ses ailes et s’envole vers un destin heureux. 
Qui s’envole pour s’en aller vers où ? Ce sont peut-être les premières questions qui viennent à l’esprit du lecteur à première vue. Pour répondre à ses questions l’auteur a employé un style simple et riche de gestes et d’événements.

b/ Analyse littéraire : Points à développer.

- Style relâché avec des mots simples, usuels et faciles à comprendre, ce qui explique que l’auteur s’adresse à un large lectorat et pas seulement aux lecteurs avertis.
- La fonction narrative prend le dessus sur les descriptions, l’auteur ne s’engage pas dans le portrait ni dans la peinture des paysages, il laisse le soin au lecteur de faire les couleurs des lieux et du temps. 
- Il y a peu de proses poétiques, l’écrit est sous forme d’un rapport journalistique littéraire.
- L’auteur s’appuie sur la fiction et l’imagination pour décrire des événements qui ne sont pas vraiment loin de la réalité.
- Les phrases longues et les expressions complexes indiquent bien la grande maîtrise des techniques du résumé. Ces constructions permettent la condensation des idées et des informations dans des discours courts et bien ficelés.
- Les dialogues et les longues discussions montrent que l’auteur éprouve le besoin de parler à travers ses personnages, l’action jointe à ces paroles donne à ce produit l’aspect d’un scénario de cinéma.
- Il y a beaucoup d’espace dans cette histoire, les déplacements d’un lieu à l’autre, d’un continent à l’autre expliquent bien le besoin de l’auteur de s’envoler vers d’autres horizons, sachant qu’il est un modèle qui reflète une pensée collective.

c/ Résumé de l’histoire :

C’est l’histoire de Rachid, un jeune algérien en mal d’impatience, menant un quotidien ennuyeux et monotone pendant les années70 en Algérie, il était beau et sportif… Mais c’était l’ère du parti unique et de la pensée unique, Rachid ne pouvait donc pas exprimer ses vœux et ses rêves de liberté ouvertement, il n’avait d’autres chances de s’épanouir que celles imposées par l’ordre de ce système à voie unique, il n’avait pas le droit d’aspirer à un travail qui pouvait lui permettre une vie digne et décente. Il n’avait pas d’opportunité pour s’enrichir à cette époque, son seul refuge était le jeu de loterie pour espérer gagner suffisamment d’argent lui permettant un certain luxe et surtout un voyage à l’étranger. Il remplissait les grilles du PSA chaque semaine jusqu’à ce qu’il arrive à décrocher la grosse cagnotte. Il offrit une partie de ce trésor à sa pauvre famille et couvrit ses amis et ses proches de cadeaux luxuriants avant de s’organiser pour un voyage à Paris, un rêve de sortir de cette cage vers d’autres horizons.
Un voyage à Paris par avion pendant lequel il rencontra Jane, une américaine qui séjournait en Algérie. Un voyage qui marqua le début d’une grande histoire d’amour et le commencement d’une aventure périlleuse et parfois même dramatique… 
Après un séjour d’un soir ensemble, le coup de foudre devint un véritable amour. Rachid ne pouvait guère supporter l’absence de Jane qui devait rentrer chez elle aux USA. Il décida de la rejoindre en Amérique après quelques jours de son départ… Les retrouvailles furent des plus heureuses, Rachid devint vite un membre familier dans l’entourage de Jane, il trouva du travail et son union avec Jane se solda par un mariage … Le couple vivait pleinement dans la joie avant que les ennuis ne commencèrent pour l’Algérien surtout, chose qui dérangea fortement la vie paisible que le couple menait jusque là… En effet, Rachid fut harcelé, injurié et même tabassé par des gangs de jeunes racistes qui agressaient les arabes en générale à cause du climat politique tendu de cette époque, alors que les arabes menaient une guerre contre l’état d’Israël, et leurs rapports avec le monde occidental étaient mauvais… Après avoir supporté les affres des gens et des autorités qui le traitaient comme un mauvais sujet, Rachid finit par se heurter à des policiers racistes qui l’arrêtaient et le malmenaient à chaque fois sans raison, ce qui lui a valu la prison… Une tentative d’évasion lors de son jugement échoua, cela lui coûta le transfert vers un pénitencier de haute sécurité dans un autre état… Durant le trajet en avion, Rachid tint profit de l’inattention de ses gardes pour les assommer et prendre leurs armes, et détourner le vol vers Paris, ensuite vers Alger ou il fut accueilli silencieusement comme un héros… Son grand exploit et son géni lui permirent un enrôlement dans les rangs des services de la sécurité algérienne sous une nouvelle identité, sachant sa condamnation à mort suite à son délit de fuite et des tourments qu’il a causées dans le monde… Il fut engagé par le service de renseignement dans une mission à Tel-Aviv à cause de sa bravoure et de ses talents d’espion, déguisé en citoyen israélien sous le nom de Samuel, pour former un réseau d’information servant les pays arabes afin de mener au mieux la guerre qui allait éclater en 1973… Rachid termina sa mission correctement, puis revint en Algérie ou il occupa plusieurs postes de responsabilité, il ne revit jamais sa femme Jane…

d/ Analyse thématique : Points à développer.

- Sociale :
* Le quotidien morose des jeunes algériens pendant l’ère du parti unique.
* La richesse fait les miracles.
* La difficulté pour un arabe de s’adapter dans un pays étranger, spécialement pendant cette période de tension.
* Le mariage interreligieux est un engagement qui n’est pas fondé sur une assise droite et solide, cela se termine souvent par un échec. 
- Sentimentale :
* L’amour a ses raisons que la raison ne connaît pas. C’est une force qui permet de réaliser l’impensable parfois. (L’amour de l’homme et de la patrie)
- Culturelle :
* La lecture de ce livre est un voyage aux quatre coins du monde.
* Le rapprochement des civilisations.
- Politique :
* Le racisme dans les pays occidentaux.
* L’unité arabe est la grande solution pour faire vaincre la cause palestinienne. 

5/ Conclusion :

Une histoire d’amour, un grand voyage, un périple et enfin un retour aux sources.
On peut donc modifier le titre et dire « La cage et l’envol vers la cage ». Finalement, cette cage que Rachid cherchait à fuir n’est autre que la patrie mère dont il n’a reconnu la vraie valeur qu’une fois éloigné d’elle.

Le bercail

Me voilà revenu au bercail de l’essence
D’une parole qui renaît de l’écho du silence,
Mes poèmes qui conjuguent mon bonheur si amer
Qu’il me noie toute ma vie dans une mer de misère,
Et mes proses qui relatent ma tristesse si sucrée
Qu’elle me peint toute ma vie dans une toile de secrets.

Me voilà reparti sur une aile inconnue
D’une légende qui surgit d’une jeunesse revenue,
Mes chansons qui célèbrent mon printemps si lointain
Qu’il me gèle toute ma vie dans un soir sans matin,
Et mes rimes qui débordent de mes pleurs si radieux
Qu’ils me chantent toute ma vie de beaux airs mélodieux.

Me voilà survenu de l’éclair qui déchire
La mémoire de mon ciel pour écrire l’avenir,
Mon flambeau qui me brûle mon jardin si aimé
Qu’il odore toute ma vie de fumée parfumée,
Et mes fleurs qui exhibent leurs pétales si fanés
Qu’ils décorent toute ma vie d’une nature damnée.

Me voilà déporté sur une vague qui balance
Dans le vent telle une feuille de l’histoire d’une errance,
Mes recueils qui dessinent mon chemin si terré
Qu’il résume toute ma vie dans une tombe aérée,
Et ma plume qui détient une magie si occulte
Qu’elle possède toute ma vie dans un conte pour adulte. 

Me voilà envolé dans des airs sans étoiles,
Sans soleil séparé de la lune par un voile,
Mes peintures qui observent mon trésor si précieux
Qu'il me coûte toute ma vie égarée dans les cieux,
Et mes fresques qui me tracent mon destin si joli
Qu'il reflète toute ma vie dans une glace démolie.

6/ Débat.

Abdelkader

02/01/2012
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Poète inconnu à Bouira

Poète inconnu à Bouira

 

Monsieur Merrouane Smaïl (Poète et musicien sur son lieu de travail : l'hôtel Sofy à Bouira

 

 

MERROUANE COUV ELZEVIR 15 X 21 REDUIT.pdf

 

 

C'est par un heureux hasard que j'ai eu le bonheur de rencontrer un poète inconnu à Bouira. C'est un homme svelte et élancé, d'une attitude presque effacée, un sourire accueillant aux coins des lèvres, réceptionniste dans l'hôtel Sofy à Bouira. Je l'ai connu par le biais de mes amis, Mr Allouache Mustapha, président de l'association "Histoire et archéologie de Bouira", et Mr le Docteur Hanin Djéridane, vice-président de cette dernière. Après avoir engagé la conversation, Monsieur Merrouane, notre poète et musicien nous a déclaré qu'il était universitaire mais qu'il avait laissé tomber les études pour se consacrer uniquement à sa muse de poète. Il s'orienta vers l'hotellerie qui lui permit de mieux se consacrer à son hobby, en l'occurrence, la musique, la littérature, la poésie.

 

Sur cette photo, nous remarquons de gauche à droite : Monsieur Allouache Mustapha, président de l'association "Histoire et Archéologie de Bouira", Monsieur Merrouane Smaïl, notre poète et musicien et Monsieur Boudia Mohamed, écrivain et poète, de Chlef, président du Café Littéraire de Chlef (ex-El Asnam)

 

Quelques-uns de ses poèmes sont nécessaires pour le porter à la connaissance d'un large public d'internautes qui sauront lui donner toute la valeur de son oeuvre et pourront par la même le critiquer sur son travail littéraire et poétique. Il faut saisir la profondeur du verbe et du sentiment chez l'auteur de par ses vers qui vous emportent vers les lieux non encore foulés par le pied de l'homme qui s'est contenté de cerner ces endroits poétiques seulement par son imagination vagabonde.

 

Son oeuvre, le Jardin Poétique, nous emporte déjà avec sa quatrième couverture dont le titre est "Poésie" par ces vers d'une profondeur sans limite aucune, vers les délices du jardin poétique :

 

Elle est comme une gerbe de fleurs que l'on donne

A quelqu'un qu'on aime, qu'on respecte, qui rayonne

En soi d'un lustre réel, fort, fidèle, sincère,

Perpétuel, comme dans le ciel, l'étoile polaire

 

Elle naît afin qu'elle reste dans les coeurs immortelle

Afin qu'elle soit pour tous une aide essentielle

Afin qu'elle soit comme un élixir ou un abri

De paix pour les coeurs blancs, tristes, fiers, affranchis

 

Toujours, elle raconte des ravissements et des mayx

Exclusifs et intimes, pas juste pour raconter

Ou prouver mais pour dire et partager

 

Des sensations, des expériences, vécues par tout

Le monde mais glosés que par certains en prose

Et en vers, assemblées en un bouquet de roses.

 

C'est la description que donne l'auteur à la poésie pour la porter au vu de tous ses lecteurs et ainsi la vulgariser et la mettre à la portée de toutes les âmes sensibles et poétiques.

 

Dans son PROLOGUE AU LECTEUR, l'auteur a choisi une citation  d'Henry Miller 

 

« Nous participons tous à la création ;

   Nous sommes tous rois, poètes, musiciens ;

   Il n’est que de nous ouvrir comme des              

   Lotus, pour découvrir ce qui était en nous ».

                      

                                                     Henry Miller.

 

 

Je m’isole, je rêve, je suis mes sensations,

Celles que je ressens dans le désordre de mes passions,

Claires et sereines ; et la nuit aux heures flegmatiques  

Me jette dans je ne sais quel lieu magnifique

Où je voix : la solitude, la paix, la haine,

L’espoir...Mon âme de ce dernier en est pleine !

 

Je respire et inhale le parfum de l’espoir,

Sur les routes incertaines de mes pensées noires,

Je marche, puis fatigué, sous mon arbre je m’assois,

Et mon arbre est jeune mais flétri et pourquoi?...

Sous ses branches nues, je traduis mes joies et mes pleurs

Que mes vers premiers chantent et disent au lecteur :

 

« Un poète est un jardin et ses sentiments

Des fleurs, qui dès le soir, au soleil couchantSe réveillent en lui comme des ombres qui couvrent le jour ;

Elles s’ouvrent à la claire de lune, aux cris des tambours

Familiers de la solitude, et au bruit

De la muse qui murmure de sa voix qui fuit      

Des litanies et des élégies, des folies  

Et des raisons que le poète fidèlement traduit

Tout le temps que dure le règne de la nuit,     

Sur la tombe du jour et le froid de son lit. »

 

Un jour le vers vint hisser mes intimes songes,

Les libérant de leur carence puis sans fange

Ils revirent vers moi éthérés pleins d’ardeur,

Pleins de progrès et de richesses dans le cœur,

Parés de fleurs de toute couleur, de toute espèce,

Nées au jardin de mes tristesses et de mes liesses !

                    

Jardin poétique ! Cri intime de mon ego,

Semblable à celui de Malherbe et d’Hugo,

A celui d’Apollinaire et de De Nerval,

Et de Louise Michel, ce jardin riche sans rival ;

Et à travers maint voyage par delà le temps

Je discerne sur l’un de mes passages Fronton

Notant une épître par le rouge de son sang,

Puis Diogène qui passe cynique, la sagesse au front

Et la lumière dans les yeux disant : « Sois sage,

Et laisse-toi te guider par les échos de ta rage,

Marche dans le jour, marche dans la nuit, marche et regarde

 

La nature, elle t’enseignera à devenir barde,

Puis te dardera dans le monde face au terrible,

Sans arme ni égide, mais seulement une âme sensible. 

 

En mon jardin poétique mes fleurs sont rouges, noires

Et blanches, Qui peignent de leur effluve l’air de mes soirs,

Elles ne s’ouvrent que pendant la nuit, lorsque tout s’endigue,    

Seulement que lorsqu’avec l’ombre serrée elles naviguent      

Dans le temps, en quête d’une nouvelle sensation,

D’une nouvelle terre, d’une nouvelle ère, d’une passion...

Elles sont partout dans mon jardin ensemencées

Par l’amour et l’espoir, par des folies sensées !

 

                                                         Merrouane Smaïl

 

Pour terminer, un grand bravo à Smaïl pour ce nouveau-né qui enrichit la scène littéraire par ces vers emprunts de sincérité et de profondeur d'âme.

 

 


                          Mohamed Boudia - Ecrivain et Journaliste indépendant - Chlef

 

 


13/07/2011
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Lectures d'Assia Djebbar par Bouali KOUADRI MOSTEFAOUI

[ KIOSQUE CULTUREL ]
LECTURES D'ASSIA DJEBBAR par Bouali Kouadri-Mostefaoui

Posté par boudia2007 le 13/6/2011 17:00:00 (3 lectures) Articles du même auteur

 

Monsieur Bouali Kouadri-Mostefaoui, professeur universitaire en retraite, chercheur en matière de linguistique vient de faire paraître une étude d'analyse linéaire sur trois romans d'Assia Djebbar : L'amour, la fantasia - Ombre sultane - La femme sans sépulture - A lire
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LECTURES DE ASSIA DJEBAR

L'amour, la fantasia, Ombre sultane, La femme sans sépulture
Bouali Kouadri-Mostefaoui
Approches littéraires
LITTÉRATURE ETUDES LITTÉRAIRES, CRITIQUES MAGHREB, MONDE ARABE, MOYEN ORIENT Algérie

Trois romans de l'écrivaine Assia Djebar sont traités ici selon la méthode de l'analyse linéaire : L 'Amour, la fantasia, Ombre sultane, La femme sans sépulture. Les raisons du choix de ces romans résident dans l'importance de leurs thèmes majeurs: la colonisation, le féminisme.

ISBN : 978-2-296-54791-9 • juin 2011 • 260 pages

Prix éditeur : 24 € 22,80 € / 150 FF

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Après tant d'années de labeur ardu, voilà notre ami et collègue Monsieur Bouali Kouadri-Mostefaoui qui nous gratifie d'une étude littéraire sur les trois romans d'Assia Djebbar : L'amour, la fantasia - Ombre Sultane - La femme sans sépulture -. C'est une méthode d'analyse linéaire qu'a voulu embrasser l'auteur pour faire ressortir l'importance des thèmes cités dans ces trois romans et qui reflètent tant la colonisation et le féminisme dont fait état l'auteur dans ses trois romans et que Monsieur Kouadri-Mostefaoui a voulu mettre en avant dans son analyse pour mieux cerner la trame des romans écrits par Assia Djebbar et qui définissent son algérianité et son féminisme. Un grand bravo pour notre ami Bouali qui est un chercheur invétéré et qui, je l'espère nous gratifiera d'autres lectures en matière d'études linguistiques sur le parler maghribi. Bon courage ! Souhaitons-lui une bonne santé afin de terminer ses projets en cours.

    Mohamed Boudia - Ecrivain et journaliste indépendant -

 

P.S. - D'après ce que m'a dit l'auteur, en l'occurrence, Monsieur Kouadri-Mostefaoui Bouali, c'est notre ami commun Abdelkader Beldjouhri, artiste-peintre, plasticien qui a dessiné la couverture du livre "Lectures d'Assia Djebbar". Un grand bravo Abdelkader ! Tu as toujours fait honneur à ton art. Nous te souhaitons pleine réussite et un regard de la part des autorités qui sont en devoir de te récompenser comme tu le mérites.

      Mohamed Boudia - Ecrivain et journaliste indépendant

 

 
 
 

 


13/06/2011
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