CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

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CHEIKH OMAR EL MOKRANI - (Chantre du Melhoun à ELASNAM

Cheikh Omar El Mokrani  était né le 16 Novembre 1896 à Chlef. Un diabète l'emporta et il mourut quarante jours avant le séisme du 10 Ocotbre 1980, à l'âge de 84 ans. C'était une personnalité énigmatique. Il s'érigeait contre tout ce qui est autorité et administration car il voyait en eux, la malédiction qui s'est abattue sur la population de cette ville. C'est l'un des plus grands chouyoukhs de la région. Sa poésie était plus ou moins acerbe, suivant les circonstances dans lesquelles il se trouvait. Il ne faisait que traduire ses sentiments vis-à-vis de ce qu'il considérait comme une atteinte à nos us et coutumes.  Omar El Mokrani naquit dans une famille aisée. Son grand-père Abelkader ben Omar ben Mohamed ben Mokrane était Cadi au temps de l'Emir Abdelkader. Son père était imam et sont oncle était poète. Il a pris beaucoup de ses ascendants et surtout de son oncle qui était poète. Il a été très influencé par Si M'hamed Touil El Medjadji et son ami Ahmed Boutbal. Il était pâtissier de profession et ne cessa cette tâche qu'à l'indépendance du pays. Son temps libre, il le consacrait à la lecture du Coran ainsi qu'à la poésie. Il basculait facilement de la religiosité vers les réjouissances. Il ne ratait jamais les wa'âdates de Sidi M'hamed Bénali, ni celle d'ailleurs de Sidi Abed qui duraient parfois plus d'une semaine. Tous les poètes de la région lui vouaient un respect total. Il leur fournissait d'ailleurs tous les poèmes qu'ils voulaient. El Amri était son ami intime, de même qu'il aimait beaucoup Abdelkader Bouras. Il avait fourni un poème qui avait fait la une dans les années soixante à  Mazouni qui l'avait chanté. Il a aussi connu Cheikh El Khaldi, Cheikh Hamada ainsi que Cheikh El Madani qu'il admirait beaucoup. Il n'aimait guère les poètes qui se faisaient amis avec le pouvoir en place. Sa poésie était d'un air tranchant et sans scrupules pour ceux qu'il répugnait. Il était trop imprégné de son vécu au sein d'une famille d'essence religieuse. Il était trop touché par les changements de la société et il le clamait sur tous les toits de par sa poésie. Il avait écrit un poème qui a eu un impact fulgurant sur la société. Ce poème dont le titre est « El Ouaktia » a été chanté par Ahmed Saber, ce qui lui a valu des désagréments avec les autorités et il a même été emprisonné à un moment donné. Il avait mal vécu les changements brusques qui s'étaient opérés au sein de la société au lendemain de l'indépendance et il le disait à sa façon en tant poète du Melhoun. La jonction entre le poète Omar El Mokrani et Ahmed Saber, le chanteur oranais était le prélude à une poésie prolifique qu'Ahmed Saber a su traduire dans le style oranais qu'il maîtrisait si bien. Que Dieu ait leurs âmes et les accueille en Son Vaste Paradis.

 

 



30/12/2008
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