CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

La Culture et les responsables

Il m'est arrivé plusieurs fois de sombrer dans un rêve, éveillé, et je me dis et me repose cette question qui devient une hantise pour moi : "Où es-tu Culture? Où sont ceux qui sont censés te donner le flux nécessaire à ton envolée ? Et pour terminer,  "Où sont les neiges d'antan?"

Je me reprends à rêver et je me dis qui tout est bien mais reste toujours une chose qui me turlupine l'esprit, c'est cette agora culturel qui est investie par tous ceux qui n'ont rien à voir avec la culture et se permettent de juger les artistes et les intellectuels de la ville de Chlef. Se sont-ils octroyé eux-mêmes ces prérogatives ou bien ont-ils été désignés pas une force occulte leur vouant tous les dépassements. Comment se permettent-ils de juger et sur quelles bases? Y a-t-il eu une commission pour le choix des artistes à récompenser ? Ont-ils seulement pensé à récompenser l'artiste ou l'écrivain ? Ou bien ont-ils seulement voulu se récompenser eux-mêmes ?  La culture ne se concocte pas dans un bureau, ni dans un sérail quel que soit son autorité et sa portée. La Culture est dans la rue, elle est dans chaque regard, dans chaque parole, elle est ce que vit toujours le poète, le romancier, le dessinateur, le peintre, elle est dans chaque rue, dans chaque recoin, elle vous raconte la vie, sa vie, ses lieux de villégiature, son désespoir, son souffle qui se meurt à Chlef dans bien d'autres contrées du pays. Certains se permettent de la bafouer et d'en faire un instrument pour leurs propres exigences du moment. La culture est instrumentalisée et ne sert pas ceux de ses propres tenants. J'ai entendu dire un jour quelqu'un inviter des érudits en matière de culture pour ensuite les congédier comme des va-nu-pieds, mais à bien regarder de plus près, je dirais qu'eux sont très bien chaussés et le vrai va-nu-pieds c'est leur hôte qui est nu pieds et plein de sournoiserie et de comptes bas. Mais s'il persiste à les considérer ainsi, c'est qu'il est aveugle et insensé. Dans cet ordre d'idées, peut-être se sont-ils déchaussés pour chasser un démon invétéré.Le sphinx est et restera, il est le gardien de cette authentique culture que vous dénigrez. Il restera là pour l'éternité à vous toiser de haut pour vous faire comprendre vos insuffisances. Il est là, hautain sans pareil et vous regarde avec des yeux de compassion, car comment ne pourrait-il pas avoir de la pitié pour vous, si frêles, si insignifiants et passagers sans lendemain aucun, éphémères et sans propre destination que pourrait leur réserver un avenir sombre et incertain. Je crois que les bonnes consciences n'existent que dans nos rêves, alors ! Rêvons que nous sommes dans le meilleur des mondes bien que la réalité nous fustige et nous ramène toujours à nos méandres, à ce labyrinthe sans fin et le bout du tunnel n'est pas pour demain tant que persisteront les démons en vain.

                                           Mohamed Boudia



09/06/2009
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