CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

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La ministre de la culture censure la culture

Régions : BÉJAÏA
Les activités littéraires interdites par Khalida Toumi


Le rendez-vous littéraire que devait animer le sociologue Mohamed Brahim Salhi, aujourd’hui au Théâtre régional de Béjaïa, autour de son livre, Algérie, identité et citoyenneté, n’a pas eu lieu en raison d’une décision du ministère de la Culture, interdisant toute activité dans les établissements culturels pour une période indéterminée, a-t-on appris auprès des animateurs du café littéraire de Béjaïa.
Ces derniers estiment, dans un communiqué rendu public, que le verrouillage de ces espaces d’expression et de communication sociale «aggrave plus qu’il ne baisse les tensions sociales dont le pays vient de faire dramatiquement les frais». «Ce sont, justement, les restrictions des libertés publiques et le bâillonnement de la pensée critique, ajoutés aux injustices quotidiennes, qui sont souvent un prélude aux explosions sociales que nous vivons aujourd’hui, et que nous risquons de revivre demain, si cette politique de négation des droits les plus élémentaires du citoyen demeure l’unique et inique réponse des autorités du pays, à quelque niveau que ce soit», écrivent les rédacteurs du document. Les animateurs du café littéraire de Béjaïa se disent fermement résolus à reprendre leurs activités le plus tôt possible afin que ces espaces d’expression puissent renouer avec leur vocation.
A. K.

 

D'après le journaliste A.K. du soir d'Algérie, c'est une première qui ne fait que renforcer l'idée que nous sommes loin de toute démocratie et que nos dirigeants ont peur des hommes de culture pouvant leur porter atteinte par leurs écrits. Même la ministre s'y met pour censurer un écrivain qui devait faire sa conférence au niveau du Café Littéraire de Bédjaïa. Pourquoi la ministre veut-elle museler cet écrivain qui ne veut que présenter son livre et le mettre à la portée du lectorat algérien ? Toucherait-il les intérêts de la ministre ou de ses "brosseurs" ? Nous en avions soupé avec les directeurs de la culture dans presque toutes les wilayas et en particulier celle de Chlef, et maintenant voici que même la ministre s'y met, bien sûr, elle défend peut-être son bif-teck et c'est normal pour elle. Ce n'est pas la peine de censurer les écrivains, l'histoire inscrira que la ministre de la culture a censuré la CULTURE qui dit mieux ? Nous sommes sous la coupe d'un régime totalitaire qui ne laisse passer que ce qui lui plait. Alors à vos tombes et continuez à subir le joug de Mme la Ministre de la Culture avec un petit "c". Vous devez écrire son épopée si vous voulez être jugé bon pour la culture et pouvoir faire votre conférence et faire marcher le café littéraire qu'ils considèrent comme un ennemi du système en place.

                            M.B. écrivain -



15/01/2011
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