CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

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LES RETRAITES MALTRAITES

Lettre ouverte à Son Excellence, Monsieur le Président de la République Algérienne Démocratique et Populaire

            De la part des retraités (maltraités)

                   De l'éducation nationale à CHLEF

 

                   Votre Excellence,

                    Monsieur Le Président,

                    Nous avons été des cadres de l'éducation et nous nous sommes échinés pendant plus de trente-cinq ans dans l'éducation et l'enseignement et nous nous retrouvons actuellement presque au seuil de la pauvreté. Nous n'arrivons pas à régler nos factures d'électricité et de gaz, d'eau et de téléphone. Nous avons été marginalisés par la fonction publique que nous avons servie avec loyauté pendant plusieurs décennies et nous nous trouvons actuellement complètement démunis du fait de notre pouvoir d'achat que ne cesse de dégringoler depuis la dévaluation du dinar en 1989 et par l'augmentation sans cesse active des prix des produits de première nécessité. Certains parmi  nous, ont pris leur retraite avec une rente de 13.000 ou 14.000 Dinars, qui étaient déjà insuffisants il y a plus de 11 années et actuellement, nous ne pouvons faire aucune comparaison entre notre retraite et la cherté de la vie.

                     En effet, même les malheureux 4% qu'on nous accordait chaque année pour essayer de combler le retard sur la valeur de nos retraites  par rapport à l'augmentation du SNMG et des traitements des personnels de la fonction publique toujours en poste, se font désirer à chaque terme (1er Mai de chaque année).

                     Pourquoi sommes-nous marginalisés ? N'avons-nous pas servi l'état et la société pendant plusieurs décennies ? N'avons-nous pas donné les meilleures années de notre jeunesse pour l'éducation de la société ? Pourquoi cette ingratitude ?

                    Depuis la dévaluation du dinar en 1989 et l'augmentation des prix des produits de première nécessité à la même période, les enseignants ont vu leurs traitements quadrupler, par contre les retraités de l'enseignement ont vu leurs retraites stagner en les poussant de plus en plus vers le seuil de la pauvreté. Ils n'arrivent même pas à payer leurs factures qui deviennent de plus en plus salées. Les sociétés (Sonelgaz, Epec, Ptt, etc.), pour augmenter les salaires de leurs ouvriers ont augmenté la facture de leurs services par moment à plus de 2.000% ou 2.500 % alors que nos traitements ont stagné avec cette timide et aumônière revalorisation dérisoire de 4% que nous sommes contraints de quémander chaque année comme une aumône. Nous subissons le calvaire et nous récoltons toutes les maladies du siècle de par la malnutrition qui est notre lot quotidien. Nous faisions   partie, à un moment donné, de la classe dite moyenne, maintenant nous sommes tout au bas de l'échelle sociale de par notre difficulté à joindre les deux bouts. Nous vivons les vrais marasmes d'une vie amère et pleine d'aléas et nous essayons, non pas de vivre, mais de survivre et de subsister tant bien que mal du fait de notre situation financière dérisoire à plus d'un titre.

                       Votre Excellence, Monsieur Le Président !

Pourquoi n'aurions-nous pas le droit à la même augmentation que nos confrères encore en poste ? Nous avons fait partie de la Fonction Publique pendant plusieurs décennies et le niveau de vie d'antan était plus ou moins en rapport avec notre traitement, mais actuellement, nous ne pouvons faire aucune comparaison, car on ne peut comparer l'incomparable. D'un autre côté, nous avions cotisé pendant toute la durée de notre présence dans le corps enseignant à la Mutuelle Nationale des Travailleurs de l'Education et nous n'avons jamais bénéficié du remboursement des 20% sur les médicaments, ni n'avons bénéficié des 20% manquants à notre retraite comme il est fait d'usage dans toutes les autres administrations et sociétés. Dans les autres pays, les retraités sont pris en charge à 100% en tout et pour tout, mais chez nous ce ne sont plus des retraités  mais plutôt des « MALTRAITES ». Rendez-leur justice et Dieu vous comblera de ses bienfaits.

                       Avec l'espoir que notre cri de détresse soit entendu, recevez Votre Excellence, Monsieur Le Président, nos sincères salutations.

                           Le collectif des retraités à Chlef

 



02/01/2010
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