CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

REGAIN D'ACTIVITES CULTURELLES A CHLEF

Culture : REGAIN D'ACTIVITÉS CULTURELLES À CHLEF
Du livre… à la poésie populaire !

 

Inauguré en grande pompe, il y a presque une année, cet édifice rutilant se borne à la disponibilité du livre pédagogique. A partir de cette semaine, un ambitieux programme a été élaboré pour secouer une culture un peu somnolente. Selon le directeur, Djamel Boudjaltia, cette structure se fixe pour objectif de devenir un pôle culturel incontournable dans la région.
Cet état de fait est corroboré par la promesse faite de la part de la wilaya, d'octroyer à la bibliothèque 20 000 livres afin de garnir les étagères des salles de lecture. Quoi de plus réjouissant pour tous ces étudiants lorsque l'on sait l'indisponibilité des manuels et leurs prix exorbitants, lorsqu'on les trouve. Un autre atout et non des moindres, l'existence d'un espace Internet spacieux et bien éclairé dans lequel se trouvent 30 ordinateurs à écran plat. Il est prévu aussi une salle de recherche avec une documentation très riche sous forme de CD. Côté animation, il est prévu un programme de conférences, tous les lundis et jeudis, au cours desquelles tous les auteurs de la région peuvent présenter leurs œuvres. Parallèlement, le hall sera transformé en galerie pour l'exposition de tableaux de peinture, de collection de pièces de monnaie du numismate Abdi Ayad, de timbres et de photos de Dahmani Adel. La belle architecture et le calme qui y règne confèrent à l'endroit une grande convivialité. Cette première semaine, le club littéraire a abrité une rencontre sur la poésie populaire. Rappelons à cet effet que la région de Chlef a une grande tradition dans le chiir el melhoun. Citons deux grands bardes en la personne de Benkhlouf et celle de Mokrani qui a à son actif 800 poèmes non édités au détriment de notre patrimoine culturel. La conférence sera animée par le poète Boudali qui a ravi l'assistance avec sa verve et la truculence de ses compositions. Les thèmes se rapportent à la vie sociale, aux relations parents-enfants, aux vieillards abandonnés. D'autres auteurs sont intervenus, comme M. Lahmar qui a participé au dernier festival de Tissemsilt, de même que le chanteur Khaled Djaffar, l'excellent poète en arabe classique Korshi, sans oublier le peintre Tounsi, qui s'est rappelé à cette occasion le temps où il a taquiné la muse. Le jeudi a été l'occasion pour le public de faire connaissance avec Mohamed Boudia, auteur francophone, cadre retraité de l'enseignement. Il présente son ouvrage Manar, l'enfant de l'espace. Le conférencier, féru de culture et passionné d'écriture, commence son intervention par deux citations : «La lumière est dans le livre ; laissez-le ouvert» (Victor Hugo) et «Lire, c'est nourrir l'esprit » (M. Boudia). Il dresse un véritable réquisitoire contre les maisons d'édition qu'il accuse d'être en partie responsables de l'ostracisme des écrivains. Il étayera son propos par l'exemple édifiant de Maspero, un auteur qui a vu ses œuvres refusées par Gallimard et Fayard. La déception l'a contraint à créer sa propre maison qui a édité les œuvres de Claude Simon, prix Nobel de littérature 1985. L'ouvrage Manar, l'enfant du désert a été déjà présenté dans ce journal. Notons tout simplement qu'il s'agit de l'amitié entre deux enfants. L'un terrien, l'autre habitant de Terra 2. Leur ambition est de faire subir à la Terre un traitement subionique à même de la débarrasser de ses tares et de ses maux. Ce qui tient le plus à cœur à l'auteur et ce qu'il essaye de faire ressortir dans son récit, c'est l'émergence d'un islam de paix et de tolérance.
Medjdoub Ali

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12/12/2008
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