CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

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Mourir pour un temps
Abdelkader

Je maudis l'air qui nous sépare
Et cette terre qui nous égare,
Je garde le fil qui tient la vie
Parmi les flammes qui brûlent d'envie.

Je suis mort pour un temps, je suis enterré dans une pensée joyeuse parmi la foule des tristes vivants.

J'efface le ciel qui nous démêle
Et ruine le mont aux cimes qui gèlent,
Je garde un grain du grand désert
Malgré les vents croisés en mer.

Je suis un rêve qui embellit la solitude, je suis pour un temps l'ultime geste tendre qui caresse le c?ur et retourne la pensée dans le confort d'un joli cercueil galonné de souvenirs épineux.

Je brûle les fleurs qui dorent le pré
Dans le coin doux de nos secrets,
Je garde la cendre qui reste aux nuits
Pour faire un feu les jours de pluie.

Je suis loin de la lune, je suis le seul vivant dans une planète de tombes, je suis pour un temps un conte sans temps.

J'arrête le temps à ton départ
Et brise l'horloge de mon histoire,
Je garde une larme sous la paupière
D'un ?il noyé dans une prière.

Je suis l'éclair qui enjolive l'orage sournois, je suis un cri de détresse que personne n'entend, je suis mort à la fin d'une scène que j'ai merveilleusement vécue, puis enterrée le temps de ma mort au pays de mon imagination.

Je vide la mer de ses radeaux
Et laisse les pierres sans goute d'eau,
Je garde la joie d'un souffle tard
Qui rend le feu utile aux phares.

Je suis un cadavre qui meuble le vide, je suis pour un temps costumé dans un bal sans aucun présents, je suis bien mort à la fin de cette belle histoire qui n'a jamais eu de début.

Kader




le chaud et le froid
l'attente et l'espoir
merci pour cette douceur à lire !!
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