CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

L'après-journée de l'artiste (par Medjdoub Ali - Le soir d'Algérie)

Culture : CHLEF
L'après-journée de l'artiste…


Les festivités ont démarré le 7 juin par une soirée organisée à l'ODEJ (établissement de jeunes) par le Conseil culturel consultatif.
C'est son président Youcef Beldjabri qui en cette occasion a promis que la structure qu'il dirige va tout tenter pour hausser la culture dans la wilaya à un niveau appréciable. Parmi l'assistance, on note la présence du chantre de la musique bedouie Belkhayati. Une autre figure culturelle de la ville, l'écrivain Boudia, va rappeler le parcours militant et artistique de Ali Maâchi auquel est dédiée cette journée, date de son assassinat le 8 juin 1958. Il va annoncer, que c'est une occasion d'exprimer la solidarité du peuple algérien avec la cause palestinienne. Le chahid Ali Maâchi, chanteur de chaâbi, avait une voix qui portait haut à telle enseigne qu'on le surnomma «le Farid El-Atrache algérien».Toute sa vie a été consacrée à l'art. Alors qu'il était soldat de la marine française à Bizerte en Tunisie, il bénéficia du savoir d'un autre grand mélomane de la musique andalouse, El-Srarfi. Il intégrera les Scouts musulmans dans la troupe musicale Safir el-tarab. Il consolidera son art en Egypte, Jordanie et Libye. Ses thèmes de prédilection étaient l'amour et la patrie dans des chansons très connues comme Annaam el-djazaïr et El-Babor. Il fut assassiné le 8 juin 1958. M. Guerine a lu un poème de chacun de ses 7 recueils. Il a captivé l'attention de l'assistance par ses vers très émouvants. Karim Houari, animateur de Radio Chlef, a dressé un état des lieux de la culture à Chlef en termes lapidaires : «Les moyens existent, les structures existent, mais la culture à Chlef est moribonde.» Nourredine Chioune, homme de théâtre, a fait une communication sur l'apport des médias aux productions des artistes. Il fera savoir à l'auditoire que la 4e Station régionale se trouvait à Chlef en 1958 et permettait aux artistes de faire connaître leurs œuvres. M. Attaf, moudjahid et intellectuel, va faire une mise en point en précisant que cette structure avait pour but de contrecarrer la propagande nationaliste de la Wilaya IV. M. Baroudi, homme de grande culture, va exhiber un disque de Tino Rosssi dédicacé lors d'une rencontre avec Ali Maâchi à Sougueur. Le matin du 8 juin, la direction de la culture va poursuivre les festivités au niveau du musée régional de la cité Arroudj. Dans le hall, on peut visiter une exposition des artistes locaux. Mlle Hamroun Fatima à l'aide de plastique va confectionner des boîtes merveilleusement décorées de motifs floraux dans lesquelles on peut ranger maquillage, cartes de visite ou bonbons. Elle expose aussi des robes traditionnelles. A côté du stand de vannerie de M. Meddah, on peut admirer des tableaux impressionnistes du peintre Tounsi. Chioune Kenza nous montre des napperons au crochet et de la pâtisserie orientale. Abed Ayad, numismate, nous dévoile sa riche collection de pièces de monnaie. Senouci expose ses tableaux faits de résine et de bois vernis. Fassi avec des poissons séchés au formol confectionne de très beaux objets de décor. Mekkioui, peintre sculpteur, réalise avec du sable de jolis tableaux comme «Le siège de Ghaza» ou «La rose des villes». Dans la salle de conférences, la fête commence par un mariage traditionnel «Orf Sidi Maâmar» de l'association de Mme Abrous, puis c'est au tour de la troupe de musique andalouse de Yassine Bounadja de soulever l'enthousiasme du public par des interprétations très applaudies. La première récompense a été attribuée à M. Kosseiri, assistant réalisateur du film Benboulaïd de Ahmed Rachedi. Grand moment d'émotion, quand M. Boudia va recevoir son prix des mains du directeur de la culture. L'animateur dira que ce n'est que justice pour un homme qui a remué ciel et terre pour sauver la culture du naufrage. Rappelons que Boudia est l'auteur de 19 romans parus en France. Cet auteur prolifique est président d'un cercle littéraire, membre du conseil culturel consultatif de la wilaya et membre fondateur de la section des écrivains de Chlef. Après la lecture du poème «Réconciliation» de Mokhtari Mansour, M. Bendamèche, cadre au ministère de la Culture, va annoncer la tenue de la demi-finale du concours de la chanson chaâbi à Chlef, fin juillet.
Medjdoub Ali

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13/06/2010
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