CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

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L'itinéraire d'un homme en mal d'impatience

  1. LA CAGE ET L'ENVOL DE MOHAMED BOUDIA (Edilivre - Editions APARIS)

L'itinéraire d'un homme en mal d'impatience !

Cet auteur prolifique réside à Chlef d'où il est natif. Retraité, son activité de prédilection est l'écriture de romans car il doit s'agir du quinzième. C'est ainsi qu'il vient de signer cet ouvrage qui relate l'histoire d'un jeune compressé par une vie monotone générée par une routine quotidienne. Il se sentait enfermé dans une cage, loin de tout ce qui se passait dans le monde. Il étaitavide de connaissances, voulait v o y a g e r , connaître du pays, aller vers d'autres cultures, vers d'autres gens. C'est cela l'envol vers d'autres  horizons. Ne dit-on pas que les voyages forment la jeunesse ? Ce roman est en luimême un chefd'oeuvre qui retrace l'itinéraire d'un homme en mal d'impatience. Il essaie tous les créneaux pour réussir. Il s'adonne au jeu et ne rate aucune occasion de se frotter au hasard. Finalement, le pari sportif concrétise sonrêve sous la formed'une grosse somme d'argent. La perspective de quelques semaines de vacancesen Europe fait partie du plausible. D'autres peuples avec leurs coutumes et leurs cultures semblent à portée de main. D'un voyage à New York, il rencontra une Américaine avec laquelle il se maria. Il commença à travailler aux Etats-Unis mais les propos racistes et la discrimination le mirent mal à l'aise. Des policiers le prirent à partie pour des futilités et une bande de jeunes se mit à lui chercher querelle. La vie pour lui devint trop stressante. Les invectives et les rixes constituaient son lot quotidien. Arrivé au bout du rouleau, excédé, il passa à l'action pour corriger même des policiers racistes, car c'était un grand sportif initié aux arts martiaux. Fatalement, cela lui valut une arrestation et une incarcération. Il tenta une évasion pendant la présentation devant le juge, mais il échoua et fut brutalement corrigé par les gardes-chiourme. Il fut condamné à cinq ans de réclusion criminelle. Les autorités judiciaires le classèrent comme élément dangereux et décidèrent de son transfert vers une prison de haute sécurité. Durant le trajet en avion menant à cet autre pénitencier, prétextant un besoin urgent, dans les toilettes, il assomma son ange gardien pour lui subtiliser son arme. Il se faufila dans la cabine de pilotage, et intima l'ordre au commandant de prendre la direction d'Alger. Les négociations furent vaines pour une reddition conditionnée. Il ne faisait confiance à aucune structure. Il voulait réintégrer son pays et goûter, aux rayons du soleil. Lors de l'escale à Paris, les ambassadeurs des Etats- Unis et celui d'Algérie vont tenter d'infléchirsa décision mais Rachid était déterminé dans ses m e n a c e s d'exécuter tout le personnel n a v i g a n t . L'avion se posa à Alger et Rachid, puisque c'est de lui qu'il s'agit, se rendit aux autorités de son pays. Il fut pris ensuite en charge par les services spéciaux algériens et condamné à mort. Mais il l'intégrèrent aux services secrets pour servir d'espion au profit de sa nation sous le pseudonyme de SMI. En mission à l'étranger, il usa de ses capacités d'homme de théâtre pour se déguiser et ainsi fausser chemin aux hommes de filature pour exécuter ses plans. Il était presque insaisissable, à telle enseigne qu'il réussit à s'introduire à Tel-Aviv pour créer un réseau de renseignements en faveur des pays arabes, ce qui permit d'organiser l'offensive de 1973. Il termina sa carrière dans les services diplomatiques et des postes politiques qu'il n'aimait guère mais ne pouvait refuser. Le message que tente de véhiculer cette oeuvre est que l'attrait du pays est toujours très fort. La nostalgie finit par se manifester même si on réussit ailleurs.      Medjdoub Ali



23/05/2009
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