CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

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LA PERTE D'UN AMI

                          LA  PERTE D’UN AMI

Nous formions un groupe compact et nous nous rencontrions tous les jours que Dieu fait chez notre ami commun Ahmed Djadel.  Nous faisions une équipe formidable. Nous plaisantions de tout et de rien et on riait à gorge déployée.  Il y a avait avec nous dans le groupe, Sayah Adda Mohamed qu’on surnommait Elhadj, ainsi Djadel Kader (auto-école) frère d’Ahmed. Ce dernier avait cessé toute activité dans son magasin de pièces détachées sis dans la rue de frères Médjadji, dans le prolongement du café Bourouina, face à l’habitation de Med Attaf qui se joignait à nous, parfois. Il le maintenait vide (magasin) seulement pour nous y rencontrer. Mohamed Habbar plaisantait avec Attaf et le taquinait chaque fois qu’il le rencontrait. Med Attaf acceptait ses taquineries et plaisantait avec lui avec bonhomie. C e cercle d’amis commence à se restreindre par la perte , il y a presque un an, d’Ahmed Djadel , puis de son frère Kader (auto-école), il y a à peine quinze jours et aujourd’hui je viens de perdre un troisième ami en la personne de Mohamed Habbar. Mes sentiments sont cachés au plus profond de moi-même et je ne peux les extérioriser du fait de mon chagrin immense. Non point que je n’accepte pas le destin de tout être humain sur terre, mais plutôt par esseulement. Je me retrouve presque sans appui amical et il reste seulement Sayah Adda qui me rappelle à chaque fois que nous commençons à perdre tous nos amis et que viendra le jour où nous resterons seuls et viendra aussi notre tour de quitter ce bas-monde qui n’est et ne sera qu’un mirage pour tout homme sensé. Il est indéniable que la vie ici-bas n’est qu’une étape dans la vie de l’individu et qu’il faut l’utiliser à bon escient afin de gagner les faveurs du Tout Puissant et Miséricordieux. Je suis peiné pour ses enfants et ses proches parents mais en mon for intérieur, je me dis qu’il est parti très propre. En effet, il venait tout juste de revenir des Lieux Saints de la Mecque et  il y a à peine une semaine, il venait de marier son dernier fils Youcef. Je crois qu’il a bien rempli sa vie et qu’il pourra dormir tranquille. Que Dieu veuille bien l’accueillir en Son Vaste Paradis. De sa vie, on peut dire qu’il l’avait vouée au Créateur. Il ne se passait pas un jour où il n’ouvrait pas lui-même la mosquée de la Zone 2 à Chorfa, chez l’imam Si Bénali. Il était là, toujours avant les autres. Il faisait le muezzin et ne ratait jamais sa prière du Fadjr. Il était l’ami de tous. Tous ceux qui l’approchaient, l’adoraient. Il était direct, d’une franchise sans égale. Il avait subi une attaque il y a plus d’un an et fut soigné dans un hôpital à Oran. Il resta quelques temps en convalescence à Mostaganem puis il réintégré Chlef. Il avait repris des couleurs et pouvait facilement marcher tout seul. Il descendait presque tous les jours au centre ville de Chlef pour rencontrer ses amis. Il avait une vie exemplaire et il est parti avec sa netteté et sa propreté physique, intellectuelle et morale dans les jardins du Vaste Paradis que Dieu veuille bien l’y faire entrer. Adieu, mon ami ! Que Dieu t’accueille en Son Vaste Paradis ! Nous espérons prendre exemple sur toi et vouer ce qui nous reste de notre vie ici-bas à l’adoration du Tout Puissant.

                 Mohamed Boudia - Ecrivain - Chlef



28/10/2010
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