CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

… Sant’ Egidio !

Après le retour sur la scène politique de Mehri, voilà que l’on évoque ici et là un autre retour, en Algérie, celui d’Abassi Madani. Atchoum ! Atchoum ! Atchoum ! Mon Dieu ! J’en tiens une couche. Non, je ne pense pas avoir pris froid. Ce doit être une allergie. Il y a de la poussière. Beaucoup de poussière en ce moment dans l’air. Et je ne supporte pas la poussière. Où en étais-je donc ? Ah ! Oui ! Le retour du numéro 1 du FIS non dissous dans la mémoire d’Abdekka. Pourquoi pas ! Au fond, oui, pourquoi pas. A partir du moment où le gardien chef de Jurrasik Park a décidé d’ouvrir les barrières électrifiées et de laisser filer les dinosaures, diplodocus et Tyrannosaures compris, je ne vois pas pourquoi Mehri aurait le droit de réapparaître et pas Madani. L’Algérie a mis près de 15 ans pour désactiver les «ogives de la Nakba». Pour les désamorcer et les ranger au musée. Et il n’aura fallu que quelques malheureuses, très malheureuses années de gouvernance et de manipulations au laborantin entré par effraction dans les silos de confination pour réactiver les charges. Alors, oui ! Abassi Madani va revenir du Qatar ? Tant qu’on y est, que le rouquin ricanant soit suivi par Cheb Anouar, le commanditaire de l’attentat du boulevard Amirouche, à Alger, et par toute la «diaspora à poils et à vapeurs» qui croupit dans des marais occidentaux ou arabes, comme des crocodiles tapis dans les marigots et qui n’hésiteront sûrement pas à prendre le premier avion pour Alger, question de vérifier sur place le niveau de popularité de leurs dents et de leurs coups de queues. Que chacun prenne ses responsabilités ! Avez-vous eu, chers lectrices et chers lecteurs, la garde des clés du Parc Jurrasik ? Non ? A aucun moment, bien sûr ! Tout comme moi ! On ne m’a confié aucun trousseau ni passe ni code d’entrée. Alors, que ceux qui ouvrent les portes, et surtout, que ceux qui ferment les yeux alors que d’autres ouvrent la cage sous leurs mirettes hermétiquement closes assument ! Je souris juste doucement. Eh oui, je souris ! A l’idée par exemple qu’un trio «magique», Aït Ahmed, Mehri et Abassi Madani, appelle demain à un rassemblement place du 1er-Mai, place des Martyrs ou, carrément, sur le parvis d’El-Mouradia. Pour un meeting populaire. Que dira alors Si Daho ? Combien de flics seront envoyés pour contrer cette initiative ? Les baltaguis verront-ils, à l’occasion, leurs CDD, leurs contrats à durée déterminée réactivés ? Mehri se verra-t-il bousculé à terre et roué de coups ? Aït Ahmed verra-t-il son bras tailladé de plusieurs coups de couteau ? Abassi Madani sera-t-il descendu fermement du toit d’une voiture de police, promontoire du haut duquel il envisageait de s’adresser aux fidèles ? Atchoum ! Atchoum ! Atchoum ! Décidément, y a de plus en plus de poussière dans l’air. De poussière mortifère. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
H. L.

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Source "Le soir d'Algérie du 17 Mars 2011

Commentaire qui suit : par Mohamed Boudia - Ecrivain et journaliste indépendant -

Bravo ! Hakim ! C'est une très bonne déduction que vous faites là. Que veulent-ils encore faire subir à ce pauvre peuple ? Vous avez raison lorsque vous parlez du retour à la "Sant'Egédio", il ne manquerait dans la panoplie que Louisa et comparses pour agrémenter le tout et nous servir une friture à l'italienne. Un adage populaire dit : On ne peut faire du neuf avec du vieux" à bon entendeur, salut !!!!!