CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

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Conférence sur le livre "Le bilinguisme en Algérie" de Mohamed Boudia

LE BILINGUISME EN ALGERIE

                                                                     

                                                                   Par

 

                                                    Mohamed BOUDIA

 

 

                                        - PREAMBULE -

 

 

 

Chers lecteurs,

 

Je ne prétends point faire une étude exhaustive du bilinguisme en Algérie, mais je vais essayer de faire en sorte que tout un chacun puisse comprendre et assimiler les différentes phases socio politiques qui nous ont amené à accepter un certain bilinguisme de fait en Algérie. Je voudrais aussi faire remarquer aux lecteurs que le bilinguisme en Algérie est devenu une nécessité absolue de par la mondialisation et l'instauration de l'Internet, ce « sixième pouvoir » qui prend de plus en plus d'ampleur et tisse sa toile sur toutes nos connaissances et nos aspirations futures. Cet état de bilingualité de fait a été instauré depuis plusieurs siècles dans notre pays. Il remonte au-delà de la colonisation française. Il a été, à un moment donné, à l'aube de toutes les actions commerciales traitées dans le pourtour de la Méditerranée.

 

                      Nous nous devons de revenir beaucoup plus en arrière dans le temps, pour pouvoir cerner tous les problèmes liés à ce mode de communication qui est le bilinguisme. Même du temps des grecs ou des romains, parler plusieurs langues devenait une nécessité absolue pour les échanges commerciaux et les relations entre états et empires. Il fallait connaître au moins une ou deux langues autres que celle maternelle pour pouvoir communiquer avec les autres. Les souverains d'antan avaient leurs interprètes. Ils envoyaient des étudiants en lettres dans les écoles des pays voisins, même dans les pays ennemis pour prendre part à l'apprentissage de la langue. La langue est un moyen véhiculaire indispensable pour la communication entre les peuples. C'est un outil de travail qui tend ces dernières décennies à avoir une importance primordiale pour les échanges entre états. Nous constatons actuellement que le transfert technologique ne peut se faire que sous cette condition sine qua none qui est l'apprentissage de la langue véhiculaire de ce transfert technologique.

 

La valeur d'une langue ne prend toute son importance que si elle est parlée par plusieurs nations et plusieurs peuples. Elle facilite la compréhension des autres et la communication entre ces mêmes peuples. Il fallait donc enrichir ses connaissances par l'apprentissage de plusieurs langues. Les pays faisaient apprendre à leurs ressortissants la langue appartenant aux pays limitrophes, dans un premier temps et qui allait s'élargir au fil des siècles, jusqu'à englober toutes les langues et même dans certains cas les dialectes encore en vigueur chez certaines populations africaines ou sud-américaines ou chez les Inuits du pôle Nord.

 

Du bilinguisme, les états sont passés à l'apprentissage de plusieurs langues par les étudiants. Ces études étaient sanctionnées par un diplôme, dit de langues étrangères, et englobant parfois jusqu'à six ou sept langues vivantes et parlées dans le monde.

 

Nous remarquons actuellement dans le monde que les langues les plus parlées sont le Français et l'anglais, car c'est les deux empires qui ont été à l'origine de la colonisation des peuples dans le monde, sans oublier la langue espagnole qui a, elle aussi, son mot à dire en Amérique Latine Nous avons aussi la langue Arabe qui véhicule le Livre Saint « Le Coran » et qui devient par cette fonction divine, une langue sacralisée.

 

Les empires français et britanniques tenaient à ce que les autochtones de leurs colonies oublient purement et simplement leurs idiomes et leurs coutumes pour pouvoir mieux les asservir.  Ces deux puissants colonisateurs ont ignoré catégoriquement les dialectes, les langues et les coutumes des peuples de leurs colonies et ont tout fait pour les dépouiller de leurs richesses et de leurs personnalités propres.

 

Il fallait vivre le temps de la négritude et de l'assassinat systématique de gens  en cas de soulèvement populaire. Nous en avons des preuves à n'en plus vouloir. L'annihilation de la personnalité propre de l'individu le conduit inéluctablement à un renfermement sur soi et un cloisonnement communautaire marginalisé pour éviter de laisser le colonisateur percer les secrets de ces peuples.

 

En matière de liens entre les langues, nous avons un exemple frappant dans l'histoire de notre pays. En effet,  Antoine Scheider, alors Ministère de la guerre avait donné le nom français d'Algérie en 1839 au regard de son nom Arabe « El Djazaïr » qui veut dire « les îles » nom donné en allusion à la ville d'Alger par Barberousse à la suite de l'annexion des îlots se trouvant dans la baie d'Alger en 1517.

 

La langue commerciale

 

Les concepts

              Le langage

              La Langue

                         Les langues sémitiques

                         Les Langues chamitiques

                         L'Ougaritique

                         Le Kouchitique

 

La langue Maternelle

La langue native

 

L'influence de la langue maternelle (Arabe et berbère) sur l'orthographe du français

La Langue vivante

La Langue dominante

La Langue Nationale

La Langue Officielle

La Langue Internationale

Les Dialectes

       Le Punique

       Le Tifinagh

Les Langues Mortes

                          Définition du Bilinguisme

                               -Existence de fait du bilinguisme en Algérie

                               -L'impact du colonialisme sur les populations maghrébines

                                -La didactique plurilinguiste

                                -Le Lien Ombilical

                                -Le Bilinguisme juridique en Algérie

  Le conflit entre Arabophones et Francophones au lendemain de l'indépendance

La troisième génération et la langue franco-maghrébine

Les Intellectuels Algériens     

 

 

                 BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR

 

Nom :      BOUDIA

Prénom : Mohamed

Date de naissance : 04 juillet 1944 à Chlef

Marié et père de 08 enfants

Rédacteur à l'Inspection académique d'Orléansville

Ecole Normale Nationale d'Enseignement Technique

Professeur d'Enseignement Technique Théorique

Directeur de Collège d'Enseignement Moyen

Actuellement en retraite.

S'adonne à l'écriture de romans comme passe-temps.

 

 

                  BILINGUISME EN ALGERIE

 

                                  - RESUME –

 

                Cette œuvre n'est pas une étude exhaustive du bilinguisme en Algérie comme elle serait une constatation faite au fil des âges sur le biculturalisme et la bilingualité des locuteurs dans ce pays. Elle évoque le caractère bilingue qui a presque toujours prévalu dans cette contrée en matière de brassage de langues et dialectes et par la même des cultures tout au long des conquêtes. L'algérien est bilingue dans sa presque totalité. Nous  trouvons des bilingues en « arabe-français », en « berbère-français », en « arabe classique-français » ainsi que des « berbère-arabe parlé ». Nous avons fait l'historique de ce bilinguisme épars existant de fait en Algérie et nous avons brossé une image des différents phases ayant  secoué ce courant pour la recherche de l'identité propre par des jeunes locuteurs tant en Algérie qu'en France. La finalité de l'œuvre est de reconnaître qu'il y a un bilinguisme ou une bilingualité séculaire et qu'on ne peut nier aux locuteurs algériens leur appartenance à l'une ou l'autre langue ou dialecte sans pour cela toucher à la corde sensible qui est la langue maternelle revendiquée par la majorité des locuteurs.

 

 

                                   

 



12/12/2008
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