CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

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Ramadhanesques - Samedi 28 Juillet 2012

                    SOIREES LITTERAIRES

 

 

Le café littéraire de la bibliothèque de wilaya de Chlef, sous la direction de Mohamed Boudia, écrivain, auteur de plusieurs romans et essais tant en France, au Canada, en Belgique qu’en Algérie, ne désemplit pas durant les soirées ramadhanesques. Ses adeptes  sont toujours présents aux soirées littéraires. Après la fixation du programme du café littéraire de Ramadhan  2012, voilà la première soirée qui s’est déroulée ce samedi 28 Juillet 2012 et dont le thème est toujours en relation avec le cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie.

En premier lieu, la parole fut donnée à Monsieur Boudali Mohamed, poète de melhoun qui gratifia l’assistance de deux longs poèmes faisant ressortir les atrocités commises par les soldats français et les remontrances faites par le poète aux dirigeants français d’alors.

Ce fut autour de Monsieur Guerine Abdelkader, poète et écrivain, qui prit la parole pour nous parler des différentes révoltes sporadiques qui ont jalonné le quotidien des algériens depuis l’aube de la colonisation française de l’Algérie. Il devait en outre parler de ses deux derniers romans qui relatent des faits historiques mais sous forme de prose poétique pour mettre à nu les différents génocides qui se sont déroulés dans la région d’El Asnam, en l’occurrence, « les enfumades de la Dahra » ainsi que son dernier roman « Bouar’âra, le célèbre inconnu » qui ont eu une retentissante médiatisation tant au niveau local que national.

Mohamed Boudia, président du café littéraire devait lui, par contre, présenter un film documentaire « La déchirure » qui relate les différentes périodes de la guerre d’Algérie. Tout au long de la projection, Monsieur Boudia commentait les différentes phases de la Révolution Algérienne conduite par ses nobles fils durant plus de sept années consécutives pour pouvoir à la fin, arracher l’indépendance du pays des mains du colonisateur, non pas des moindres, en l’occurrence, le colonialisme français avec toutes ses visées expansionnistes.

Monsieur Boudia devait souligner que la guerre d’Algérie, même si elle ne fut reconnue comme telle qu’en l’année 2000, a été l’une des révolutions qui a bouleversé les pièces  de l’échiquier dans les relations mondiales et par les démarches  politiques à l’étranger qui ont donné aux dirigeants algériens d’alors, la possibilité de se situer dans l’échiquier politique mondial au grand dam des dirigeants français qui ont du accepter, bon gré mal gré, les pourparlers qui ont conduit aux accords d’Evian. L’unité ainsi que l’indépendance de l’Algérie ont été arrachées de main de maître par les représentants du Gouvernement Provisoire de la République Algérienne.

 Revenons au film documentaire « la déchirure » pour donner les différentes sources qui ont produit le film en question.

Ce film retrace quelques aspects des différentes phases de la guerre d’Algérie qui ne fut reconnue comme telle par la France que vers les années 2000

Ce film documentaire est un témoignage poignant des atrocités commises durant la guerre d’Algérie, de part et d’autre des belligérants.

Il est bien dommage que de tels ouvrages soient concoctés seulement du côté Nord de la Méditerranée. Nos services en garde de l’essor cinématographique auraient du prendre les devants et, s’appuyant sur les témoignages et les films documentaires de plusieurs journalistes d’alors, auraient pu nous concocter un vrai film documentaire sans verser dans l’égoïsme et l’égocentrisme de la légitimité historique ou de l’action civilisatrice (sic) de la France.

C’est un film qui a été tourné par Nilaya Productions avec le concours de France Télévision et de Planète avec le soutien de l’Ile de France produit par Patricia Boutinaro Rouelle. Les auteurs sont Benjamin Stora et Gabriel Le Bomin.

Le commentaire de ces évènements a été faire par Kad Merad

Le montage revient à Barthélémy Vieillot et

La musique est de Charlie Nguyen Kim

Ce film est un témoignage vivant de l’atrocité de la guerre d’Algérie qui a vu plusieurs centaines de vies humaines fauchées, par moments, à la fleur de l’âge pour le bien-être de dirigeants français qui ont balancé l’Algérie dans une hécatombe durant presque huit ans. Des centaines de villages furent rasés, des centaines de milliers de familles déracinées, des pieds-noirs, des harkis, etc…..

Le film raconte, seulement, les évènements d’un seul côté des protagonistes et met presque sous silence, le côté expansionniste de la France d’alors mettant en relief le sort des harkis et des pieds-noirs, oubliant sciemment peut-être, les centaines de milliers d’Algériens tués pour avoir seulement voulu défendre leur patrie spoliée.

Le peuple algérien a été colonisé dans sa chair et a payé un lourd tribut pour que vive la nation algérienne, libre et indépendante.

Comme son nom l’indique, les photos et les vidéos qui composent ce film sont authentiques et ont été tournées sur le terrain en temps opportun, au moment où la nation algérienne subissait un déchirement dont les plaies sont restées quasiment ouvertes depuis plus cinquante huit ans.

   

Mohamed Boudia                                           

    Ecrivain-Auteur

 

 



29/07/2012
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