CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

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Pourquoi demander une autorisation pour une marche paisible

De nos jours, il faut savoir jouer de la queue pour plaire à tel ou tel responsable et pouvoir ainsi bénéficier de passe-droits qui sont la route indéfectible de la corruption et de la mainmise sur les rentes du peuple. Il faut savoir qu'on n'est pas encore austade de nous diriger par nous-mêmes et tout un chacun qui arrive au sommet oublie ses guenilles et commence à considérer les autres comme de la pacotille et qu'il est le plus intelligent et le plus fiable pour le poste qu'il occupe, par moments, indûment, après des élections trafiquées par des souteneurs de sa politique à la noix. Le système utilisé en Algérie est féodal à plus d'un titre car vous n'avez qu'à voir les prérogatives données aux Walous, aux chefs de Daoura, et à tous les sbires de l'administration fontoche qui font tout pour rendre malade tout un chacun qui leur rendrait visite et ce, les jours de visites. Dans toutes les administrations, c'est le vrai makhzen instauré qui vit aux crochets du pouvoir de despotes que le peuple subit depuis des décennies. Il serait malheureux pour un algérien de pouvoir vivre un tant soit peu de quiétude car on l'a endoctrine pour ne voir et n'entendre que ce que le pouvoir veut voir et veut entendre. Le peuple est devenu conditionné par des années de muselage à la "Pavlov" et ne répond que par oui sur un simple signe du doigt. Lorsque vous voyez un walou déplacer plus de trente voitures de sécurité et même plus pour aller voir tel ou tel projet, vous comprendrez que vous êtes dans un pays policier à plus d'un titre et qu'un walou vaut plus que tout le peuple de cette wilaya. Nous l'avons constaté durant la décennie rouge où tous les responsables du système était armé et gardé par une armada de plusieurs dizaines de policiers et de gendarmes alors que le peuple était livré à lui-même et aux hordes sanguinaires des terroristes que le pouvoir en place a absout de tous les crimes dont ils ont été l'objet. Il ne suffit pas de passer l'éponge sur tout ce qui s'est passé durant ces dernières années et boucler les bouches ouvertes avec des bouchons à coups de millions. C'est de la dilapidation des deniers publics et c'est une fuite en avant du système politique "autoritariste" qui a fait ses preuves depuis belle lurette. Il serait fastidieux de demander à n'importe quel tenant du pouvoir de tracer un projet de société qui se tienne. Dieu nous a comblé d'une richesse inouie, c'est la ressource humaine qu'il faudrait fructifier. Baser toute politique sur l'homme avec un grand "H" et pouvoir ainsi sortir de l'ornière et des chemins battus des politiques annihilationnistes prodiguées par des dirigeants despostes qui ont maltraité leurs peuples et les maltraitent toujours pour pérenniser leur existence sur le trône du pays. Il serait logique de voir en ces dirigeants des mafiosos notoires dignes années trente en Amérique. le peuple doit souffler un peu et pouvoir dire ce qu'il pense d'eux. Les institutions de l'Etat ne doivent pas servir l'autocrate mais bien au contraire le peuple. Il  n'y a qu'à voir chez nos voisins qui nous donnent une leçon de civilité où des manifestations et des marches ont eu lieu sans éclaboussures et sans permission de l'administration avec seulement quelques policiers  (150 ou 200 anti-émeutes) dans une grande métropole. A qui appartient l'Algérie ? Sinon au peuple et non point à ces despotes qui nous gouvernent, à ces féodaux qui se sont accaparés tous les créneaux de l'importation et toutes les richesses de ce beau pays ? Qu'ont-ils laissé à ce peuple qui reste là à attendre que tombent les miettes des bouches gargantuelles de ces dirigeants et ces attitrés du makhzen algérien?

 

                    Med Boudia - Ecrivain et journaliste indépendant -



11/03/2011
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