CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

Sidi Maamar Bou Moukohla

SIDI MAMAR BOU MOUKOHLA

Généalogiquement, Sidi Maâmar descend directement de la lignée        Abou Bakr Essedik

 Quant à Sidi Yahia   moula 14 babe (14 portes), qui lui aussi était disciple de Sidi M'hamed Bénali, descend de la lignée de Seyed Zoubir El Aouem. Pour l'anecdote des 14 portes, un jour que Sidi M'hamed Bénali suivait Sidi Yahia, son disciple, pour voir ses dons, car on lui avait rapporté que ses deux disciples Sidi Maâmar et Sidi Yahia volaient dans les airs et ne marchaient pas. Un jour, après les avoir suivi, il s'envola derrière eux. Lorsqu'il voulut rattraper Sidi Yahia dans une bâtisse, ce dernier, pour lui échapper est entré et sorti  par 14 portes et Sidi M'hamed Bénali ne le retrouva pas. Alors à partir de ce moment, il fut appelé Sidi Yahia Moula rbataâchen bab (14 portes). Il est l'un des saints vénérés dans la région des Heumis (Bouzeghaïa).

Lorsque Mohamed (qsssl) a fait son ascension vers le septième ciel avec l'archange Gabriel, lorsqu'ils sont arrivés devant l'arbre limite (sadrate el mountaha), l'archange Gabriel prit congé de Mohamed (qpsssl)et lui dit : «  ô Mohamed! ma mission s'arrête là, maintenant tu es le seul autorisé à voir Dieu. L'archange Gabriel avait laissé Mohamed et s'en est allé. Dieu avait fait visiter le « paradis ». Il avait vu ce qu'il devait voir et ce que Dieu voulait lui faire voir en tant que prophète. Dieu lui avait tout expliqué, sauf une lueur incomparable qui brillait dans un coin du paradis. Mohamed est redescendu sur terre par la grâce de Dieu et son esprit était occupé par la lumière qu'il avait vue dans un coin du paradis et pourquoi ne lui avait-IL pas expliqué la présence de cette lumière. Sur le chemin du retour, Mohamed rencontra Saydina Moussa aleyhi assalem. Ô Moussa ! J'ai vu Mon Dieu et il m'a tout expliqué sauf une lumière que j'ai constatée dans un coin du paradis, mais Dieu ne me l'a point expliqué, qu'en penses-tu ? Moussa (qssl) lui répondit que ce sont les âmes des saints patrons sur terre que Dieu a sanctifié et qui sont sous la protection directe de notre Dieu. Dieu les renverra vers la terre après toi après les khalifas et les émirs. Il s'endormit et Dieu lui révéla quelques versets pour expliquer la présence de cette clarté qui l'avait subjuguée dans un coin du paradis.

« Ô Mohamed, les saints patrons n'ont aucune raison d'avoir peur et ils ne peuvent être tristes »

 La tribu des Heumis était située entre Ami Moussa et Lahlaf. Les anciennes tribus faisaient des razzias sur les autres tribus. Ils ont déménagé ici (bouzeghaia) Arch Aroua, commune de Sidi Akkacha,

Sidi Maâmar El Kebir et Sidi Maâmar Es Seghir, ce premier avait laissé sont fils âgé de deus ans, certains disent qu'il étant encore dans le ventre de sa mère quant son père est mort. Depuis des siècles, Daira de Zeboudja, Wilaya de Chlef.

Sidi Maâmar El Kebir est parti vers El Bayadh, et il avait laissé son fils orphelin. Ce dernier grandit et s'enrôla dans une armée  comme officier dans une grande armée. Le témoin qu'il était un combattant, c'est son fusil  qui se trouve dans un de ses différents mausolées situé entre Bénaïria et un seul canon de fusil, Sidi Maâmar entaâ  Dhal'â (bocca Bachahd) sur la route vers Sidi Akkacha en allant vers Ténès et par moment, on la trouve dans le mausolée de Lahlaf. Ce fusil est complètement rouillé et il n'en reste qu'un canon. Cet Arch des Heumis, tous les mois d'avril nous devions faire une oua'da et nous allions en voitures hippomobiles, nous marchions pendant plus de trois jours. Lorsque nous atteignons El Asnam, nous campions sur le terrain de la fantasia devant la cité Ruiz et nous passions la nuit en train de psalmodier le coran. Le lendemain, nous reprenions le chemin et nous nous arrêtions à la sortie de Bou Kader (Charron). A la sortie de Bou Kader, nous déjeunions et puis nous reprenions le chemin. A l'embranchement qui mène vers Ami-Moussa, nous campions dans le lieu où il y avait la compagnie Chagnaud qui fabriquait des buses (canaux d'irrigation). Nous continuions pendant toute la nuit à psalmodier le Coran. Nous arrivions une place en contrebas de Sidi Maâmar, nous déjeunions et continuions à psalmodier le Coran pour le terminer jusqu'au lever du jour. Le lendemain matin, certains allaient vers le village d'Oued Rhiou pour faire leurs provisions, puis nous nous dirigions vers Lahlaf, pour arriver à Sidi Maâmar. Nous faisions la prière du Dhohr puis les Talebs montaient en procession vers le mausolée en psalmodiant la Borda que disait Cheikh El Bossaïri dans laquelle il sanctifiait Dieu et son prophète Mohamed (qsssl). Les cafetiers dressaient leurs guitounes (tentes) et commençaient à préparer le café et le thé. Les Talebs terminaient le Coran. Nous faisions la prière de l'Asr et du Maghreb dans le mausolée de Sidi Maâmar. Certains dormaient pour se reposer. Les gens du village, c'est eux qui nous hébergeaient et nous apportaient de la nourriture pour cette nuit. Le lendemain, certains achetaient du henné (baraka) et nous reprenions le chemin vers nos domiciles à Bouzeghaia.

Sidi Maâmar, a eu une initiative heureuse qui avait apporté un certain bien-être pour les habitants des différents Arch où il était passé.

Un jour, il se mit à lancer un appel à tous les saints des différentes régions du pays. Il leur fit appel et leur dit que les préceptes édictés par l'Islam et la Sunna de Mohammed (qsssl) sont en train de se perdre. Je vous demande tous de venir assister à une réunion que je vais organiser prochainement pour faire une fatwa concernant les préceptes de l'Islam et la Sunna.

Les saints déferlèrent de tous les côtés et d'après certaines rumeurs, il y eut mille et un saint qui sont venus assister à la réunion.

Lors de la réunion, Sidi Mamar leur proposa que la dot d'une mariée ne doive point dépasser les 20 francs plus un mouton, plus un quintal de grosse semoule, plus un pot de beurre de 3 à 5 kg. Certains ajoutaient une robe simple un haïk et un foulard. C'est tout et pas plus.

Sidi Maâmar ainsi que Sidi Yahia (d'ailleurs ils sont cousins maternels) étaient tous  deux élèves (disciples) de Sidi M'hamed Bénali.

Un jour, ce dernier reçut la visite d'un berger qui lui rapporta que ses disciples Sidi Maâmar et Sidi Yahia, lorsqu'ils sortaient  de l'école coranique de la Zaouïa, s'envolaient comme des oiseaux. Sidi M'hamed Bénali décida de les suivre, un jour, pour voir de quoi il retournait. Sidi Maâmar partit pour Ténès. Il continua ses études de théologie chez Sidi Ahmed Bou Maïza. Un jour, Sidi Ahmed Bou Maïza reçut des visiteurs. Il demanda à Sidi Maâmar d'aller leur rapporter des fruits du verger de Sidi Ahmed Bou Maïza dont il était le gardien attitré. Il cueillit des grenades et les donna à Sidi Ahmed Bou Maïza. Ce dernier ouvrit les grenades et les trouva toutes très amères, il demanda à Sidi Maâmar comment se fait-il qu'il ait rapporté des grenades amères au lieu d'en rapporter des sucrées. Sidi Maâmar, lui répondit qu'il ne les a point goûtées depuis toutes les années qu'il avait passées comme disciple chez Sidi Ahmed Bou Maïza. Après cette anecdote, Sidi Ahmed Bou Maïza  dit à Sidi Maâmar qu'il n'avait plus rien à apprendre et qu'il était libre de partir. Il l'avait en quelque sorte congédié. C'est-à-dire qu'il était devenu un érudit et qu'il pouvait compter sur lui-même. Il lui dit :

« Vas Maâmar, tu n'as plus rien  à apprendre de moi, tu es au point et tu es plein et celui qui te rencontreras deviendra plein », retourne chez les tiens, tu n'as plus rien à apprendre de moi ». Il sortit, vexé et s'assit  dans un endroit à la sortie du vieux Ténès et s'assit en pleurant en se disant pourquoi Sidi Ahmed Bou Maïza m'a congédié, je n'ai pas ou aller !  Pourquoi il m'a dit que je suis plein et celui qui me rencontrera sera plein ? Je ne comprends plus rien ! Sur le chemin du retour, il s'arrêta aussi à l'endroit actuel où il y a un mausolée érigé en son honneur et qui s'appelle « Sidi Maâmar Enta'e Edhal'â» .Il continua son chemin en direction de l'Ouest mais il s'arrêta à un endroit qu'on appelle actuellement « Sidi Maâmar enta'e El karma ». Un autre mausolée y fut construit en son honneur.

Il y est resté un certain temps puis se dirigea encore vers le lieu des « cinq palmiers » où il a un autre mausolée avant d'aller vers Lahlaf (Ami Moussa) ou se trouve sa tombe et sa dépouille (qu'il repose en paix et que Dieu l'enveloppe de sa miséricorde et l'accueille en son vaste paradis). Il mourut à Lahlaf près d'Ami Moussa dans la wilaya de Relizane.           

Le mausolée de  Sidi Yahia de Baghdoura qui avait 14 portes se trouve exactement à côté de celui de Sidi M'hamed Bénali. Sidi Yahia avait un certain respect envers Sidi M'hamed Bénali. Lorsqu'il le vit il essaya de ne point le rencontrer, il se sauva et se cacha dans une bâtisse. Il est rentré par plusieurs portes afin de ne pas se trouver devant Sidi M'hamed Bénali qu'il respectait et qu'il vénérait beaucoup. D'après la légende, on dit qu'il est entré et ressorti par 14 portes et c'est pour cela qu'on l'appelle actuellement « Sidi Yahia Moula Arbata'achen Bab » C'est-à-dire Sidi Yahia qui a 14 portes et dans son mausolée actuel, nous trouvons effectivement 14 portes pour pérenniser le symbole de sa vénération de Sidi M'hamed Bénali.

 Les disciples qui sont passés par la Mosquée de Sidi Ahmed Bou Maïza

 (Sadouk Lakhdar est préposé aux prières courantes sauf le Vendredi où un imam titulaire vient diriger la prière des croyants au Vieux Ténès dans la mosquée de Sidi Ahmed Bou Maïza).

ISHAK  IBRAHIM IBN YEKHLEF IBN ABDESSALAM ETENSI

Né à Ténès, il partit à Bejaia en quête de sciences et se déplaça en Tunisie où il étudia la logique et d'autres sciences auprès d'El Karafi Ibn Fakir Elaid  ou bien Chems Eddine El Isbahani puis retourna à Ténès. Lorsque Yaghmoracen Ibn Ziane occupa la ville, il le prit avec lui à Tlemcen pour enseigner la théologie et la philosophie. Parmi ses élèves, on peut citer : Abu Abdellah Ibn Merzoug, Djed El Djed, Abou Abdellah Ibn Elhadj Abdari, auteur du « Medkhel ». L'œuvre se trouve être la plus importante en dix volumes du livre de Ibn Abi Mohamed Abdelwahid El Maliki, « Méthodes et pédagogie de l'enseignement ». Il mourut à Tlemcen en 680 de l'Hégire (1302).

ABOU EL HASSAN IBN YEKHLEF ETTENSI

Frère de Abou Is'hak Ibrahim, il le remplaça dans l'enseignement. Il eut une grande notoriété auprès du Roi Yaghmoracen et d'Abou Saïd 1er. Parmi ses œuvres, on peut citer : « Explication de la diction » œuvre en dix volumes. « Logique et Méthodes de calcul » ceci en plus de plusieurs œuvres de théologie (Elbatine oua Dhahir, El Mahçoul, etc.….) Il mourut à Tlemcen en 706 de l'Hégire (1328). Il fut enterré à côté d'Abou Abou Medjène Chouaïb.

ALI IBN MOHAMED BEN AHMED BEN MOHAMED ETTENSI

Il est le neveu d'El Badr Mohamed Ben Ahmed, frère de Chihab Ahmed. Homme de science, il forma plusieurs générations d'intellectuels et d'enseignants. Il écrivit plusieurs fatwas. Il siégea entre autres dans les cours de Syrie en tant que Docteur de Loi. Parmi ses nombreuses œuvres ; « El Oussoul fi dine » - « El aadh » -  « Métaphores et rythmes »  -  « Sciences de la communication »

Né à Ténès en 831 (1455), il mourut le 7 Choual 1875 de l'Hégire (1497)

 MOHAMED IBN ABDELDJALIL ABOU ABDELLAH ETTENSI

Il apprit des savants tels qu'Abi El Fadhil Ibn Merzoug, El Okbani, Ennediari, Tazi et Ibn El Abbas. Il enseigna la philosophie et la psychologie, les sciences juridiques. Ses œuvres les plus importantes : « Structure des hiérarchies et la désobéissance dans l'Etat Zianide » - « Sciences juridiques – Edhabt » - « L'âme des âmes ». Il fut le premier à parler de l'existence des juifs du Taout. Il mourut en 899  de l'Hégire (1521)

PROPOS RECUEILLIS DE CHEZ / LOUMI LAKEHAL BEN MOHAMED

Né le 3 Octobre 1925 à Heumis (arch) j'ai appris le Coran lorsque j'étais très jeune. J'ai étudié la langue arabe et sa grammaire chez El Alama Cheikh El Djilali El Boudali dans l'école El Khaldounia. Nous étions 36 élèves (Talebs). Je fus ensuite enseignant d'arabe pendant plus de trente ans à Bouzeghaïa. L'ouverture d'El Khaldounia a été en e1941 par Cheikh El Djilali El Boudali. Cheikh Toufik El Madani est venu pour l'inauguration de l'Ecole El Khaldounia. Cette dernière fut ouverte de nuit en présence du Cheikh Toufik El Madani.

La mosquée de Lalla Aziza se trouve dans la place du Vieux Ténès qu'on appelle « Rahba ». Certains avancent que Lalla Aziza est la fille de Sidi Mérouane qui était marin et qu'elle était sa fille unique. Il était corsaire en quelque sorte et tous les bateaux qui s'aventuraient dans les eaux territoriales de Ténès, il les accostait et les dépouillait de leurs biens qu'il distribuait aux pauvres sur la plage de Ténès. D'autres disent qu'elle est la fille du Bey de Tunis qui fut mis en résidence surveillée à Ténès (Ksar El Bey – avant la villa Paulette – juste en face du port actuel de Ténès). Là aussi, il est dit qu'elle était fille unique et qu'elle était très pieuse et a voulu suivre son père (le Bey de Tunis) dans son exil. On lui érigea cette mosquée en son honneur.

Jusqu'à présent, la mosquée de Lalla Aziza est en fonction et fait le plein de fidèles, surtout les Vendredis.

DHARIH SIDI AHMED BOU MAÏZA  (Tombeau) se trouve à l'intérieur de la mosquée, juste à l'entrée et à droite de la salle de prière. Certains disent que sa femme est enterrée à côté de lui, d'autres prétendent que le deuxième tombeau est celui de Sidi Ben Athman, un autre saint enterré à côté de lui. 

DHARIH (TOMBE) SIDI AHMED BOU MAÏZA dans la ville du Vieux Ténès.

La mosquée date du 9ème siècle après Jésus Christ. Le style ancien utilisé dans la couverture du toit est de type très ancien. Plusieurs savants en théologie sont passés par ce lieu de culte et d'enseignement.

A l'intérieur de la mosquée de Sidi Ahmed Bou Maïza, il est rapporté que l'un des piliers soutenant la voûte et le plafond est en or, et qu'il a été rapporté d'El Qods ou du Hidjaz (La Mecque).

 

 



24/05/2009
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