CULTURE A CHLEF - EL ASNAM -

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CONFERENCE DE MR BOUDIA MOHAMED 28 AOUT 2010 CINEMA EL DJAMEL CHLEF


         Conférence donnée par Mr Mohamed Boudia

                          Le patrimoine immatériel

 

Un conférence sur le thème « patrimoine immatériel » a été donnée par Monsieur Mohamed Boudia, à la salle de Cinéma « El Djamel » à Chlef, à 22 heures 30, juste après  Tarawih du Samedi 28 Août 2010.

Quelques personnalités civiles du monde de la culture, quelques écrivains et poètes ainsi que des médecins ont assisté à cette conférence qui s’est voulue une approche pour la transcription de notre patrimoine oral tel les adages, les devinettes et el Boukalates (ou quatrains). Monsieur Boudia n’a pas lésiné sur les exemples tant en matières d’adages qu’en matière de devinettes et de boukalates.

 

 

Il a expliqué qu’il fallait faire la différence entre les adages à impact positif et ceux à impact négatif sur la société. En effet, certains adages poussent l’individu à la fainéantise, d’autres au racisme, d’autres encore à l’annihilation pure et simple de l’instruction et de la culture tels que : « djibou fahem lahla kra »  ou « rezk slimane idjih fel frache » ou encore « koul ôutla fiha elkheir ». Dans seulement ces trois adages ancestraux, nous remarquons qu’il y a un nihilisme de l’instruction, de la culture et du travail. Monsieur Boudia n’a pas manqué de rappeler que certains adages ont été édictés juste après la chute de Grenade et a mentionné l’état dans lequel étaient les musulmans pour avoir une idée de ce qu’aurait pu être l’état d’esprit de ceux qui se sont sauvés in extrémis de l’inquisition et l’extermination de tous les musulmans en ce temps-là. Lors des débats plusieurs questions furent posés au conférencier qui n’a pas tari d’explications au fur et à mesure des questionnements.

Monsieur Boudia a insisté sur le fait de la transcription de ce trésor immatériel faisant partie de notre patrimoine culturel oral afin de la préserver de la déperdition et de l’oubli pour les générations futures.

Monsieur Boudia s’est attelé à la tâche de faire comprendre à l’assistance que ces adages, devinettes et boukalates sont un trésor inestimable et qu’il faut le préserver à tout prix. Il devait ajouter en outre que la société algérienne, maghrébine et en général arabe et berbère ont une tradition de transmission orale dans ce domaine. Nous avons aussi des historiettes et des contes qu’il faut tirer de l’oubli et les transcrire pour les porter à la connaissance des générations futures. L’ensemble de ces adages et dictons forment les moyens d’éducation de la société orale. Ce patrimoine doit être préservé pour les générations montantes. Ces adages, devinettes et boukalates formaient le lien ombilical de la cellule famille du temps où il n’y avait ni télévision, ni radio, ni internet, ni PlayStation. Depuis l’avènement de la haute technologie et son intrusion dans nos foyers, nous avons complètement oublié notre essence morale propre et nous avons dénigré notre patrimoine immatériel qui fait partie de notre éducation propre en tant que société orale depuis la nuit des temps. Ces adages, devinettes et boukalates remplissaient le vide de nos soirées d’hiver, dans la convivialité familiale et dans nos soirées ramadhanesques. C’était notre culture propre. Nos aïeux, quand ils discutaient entre eux parlaient avec ces instruments de connaissance orale pour donner des exemples ou orienter quelque égaré dans la société. Les débats ont été très fructueux et ont permis de lever un voile sur notre patrimoine culturel immatériel. Tous les présents ont saisi le message que voulait transmettre Monsieur Boudia pour la préservation de notre patrimoine culturel oral et le mettre à l’abri de la déperdition dans le temps et afin de le revaloriser aux yeux de nos générations montantes.

                                           Mohamed Boudia



02/09/2010
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